La vallée de l’Éren forme un long serpent de verdure qui sinue à travers la plaine centrale, au cœur de l’Érenlande, s’écoulant depuis la rive sud de la mer de Pellurie jusqu’à la mer Kasmael. Dans sa partie nord, la vallée est étroite et très encaissée, spécialement sur la rive orientale du fleuve. Puis elle s’élargit pour former le bassin de l’Ardune, que les gnomes appellent le Goil (le « sang du cœur » en langue du commerce), qui reste verdoyant même au plus fort de l’été, alors que les plaines alentour prennent une teinte dorée. Plus l’Éren coule vers le sud et plus il se perd en méandres, la vallée s’aplatit et se mue bientôt en un océan de verdure.

Le fleuve, qui s’écoule depuis des temps immémoriaux, a transformé l’Eredane centrale en vaste plaine au sol riche et fertile. À ses débuts, il est alimenté par la mer de Pellurie et fait à peine huit cents mètres de large. Ses eaux limpides dévalent sur un lit rocheux formant un goulet. Arrivé dans le bassin de l’Ardune, il est rejoint par la Felthera qui descend de l’immense forêt d’Erethor. Les riches alluvions du sousbois troublent le flot qui prend une teinte noirâtre au sud de l’Ardune. Désormais alourdi par les sédiments que charrie son affluent, le fleuve peut désormais atteindre jusqu’à plusieurs kilomètres d’une rive à l’autre et paresse entre les bancs de sable, les îlots et les profonds trous d’eau. Ses rives sont basses, marécageuses et la plupart du temps parsemées de boqueteaux. Quand, enfin, l’Éren atteint le golfe du Sorshef, il forme un large delta dépourvu de pistes et dont les secrets ne sont connus que de quelques capitaines et autres maraudeurs.

Si le fleuve rafraîchit la vallée qu’il traverse et se cache souvent sous une brume épaisse au petit matin, il a peu d’influence sur le climat de la plaine. L’Érenlande centrale jouit d’un climat sec et les plaines côtières du sud baignent dans une humidité perpétuelle.

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Histoire

Remonter le cours de l’Éren en admirant le paysage donne le sentiment de feuilleter peu à peu un traité d’histoire illustré sur l’Érenlande. À mesure que les pages se tournent, le spectateur voit défiler les âges successifs, longue tradition de commerce, d’alliances, d’invasions, de périodes de paix entrecoupées de conflits qui ont façonné la vallée de l’Éren et, avec elle, toute l’Eredane.

Les métropoles sarcoséennes du sud ont été bâties sur l’emplacement des villages des premiers migrants dorniens. Plus au nord, les tours du pont d’Alvedara témoignent en silence de ce que fut naguère la grandiose Érenlande. D’anciens villages au bord de l’eau désormais déserts ou réduits en cendres, ainsi que de nombreux postes de contrôle hobgobelins, proclament l’ampleur de la victoire des forces de l’Ombre. Les barges gnomes que l’on croise çà et là rappellent à la fois le monde d’avant, où le commerce prospérait, et l’économie blafarde du Dernier Âge. L’Ardune privée des navires elfes et l’Éren supérieur où abondent les avantpostes de l’Ombre évoquent l’effort de guerre constant des légions d’Izrador contre l’Erethor et les Kaladrunes ainsi que la longue oppression des territoires humains. Bordéren – autrefois métropole marchande, aujourd’hui pauvre point de ralliement des armées orques – est l’emblème lugubre de la mort des terres du nord.

Si l’histoire de l’Érenlande est aussi longue que le fleuve auquel la nation doit son nom, l’Éren coule toujours tandis que le royaume semble avoir écrit et tourné sa dernière page.

Population

Hormis les elfes et les nains, toutes les cultures sont chez elles dans la vallée de l’Éren, même si ce sont les gnomes et les Érenlandais qui forment l’essentiel de sa population. Tout au long du fleuve, les humains ont renoncé à leurs anciennes implantations pour s’installer dans des villages loin du rivage, jugés plus sûrs. Pour abondante que soit la pêche et riche que soit le sol, la fréquence des patrouilles de l’Ombre, des transports de troupes et des esclavagistes sur l’Éren rend la vie trop dangereuse le long du cours d’eau.

Il ne vit plus que dix mille humains sur la rive nord du fleuve, pour la plupart des sujets de l’ancienne Érenlande, même si huit ou dix fois cet effectif travaille la terre généreuse de sa large vallée. La plupart des humains qui résident encore au bord de l’eau sont des citadins vivant à Alvedara ou Sharuun, dans la partie sud du fleuve. Ces métropoles fluviales comptent quelque cent soixante-quinze mille habitants humains, sarcoséens pour la plupart.

Neuf gnomes sur dix vivent le long de l’Éren, dont huit à bord de barges marchandes familiales. Les autres occupent de petits villages riverains ou habitent dans les métropoles humaines. Ils y exercent les métiers qui sont les leurs depuis des millénaires : marchands, guides, pilotes de bac, contrebandiers ou pêcheurs. Leur caractère souple et débrouillard a permis aux gnomes de conquérir une certaine liberté visà-vis des nouveaux chefs suprêmes de l’Érenlande ; ils continuent donc à naviguer sans contraintes sur l’Éren. Fidèles au dicton selon lequel « on est toujours chez soi à bord de son bateau », les gnomes se cantonnent pour la plupart à une section donnée du fleuve, même si certaines barges familiales sillonnent l’Éren d’un bout à l’autre. Bon an mal an, on compte quelque trente mille gnomes au nord de l’Ardune, autant sur le Goil, et soixante-dix mille sur les flots de l’Éren méridional ou dans les villes et villages qui le bordent.

Implantations

De nombreux villages gnomes bordent l’Éren. Comme pour toute la culture de ce peuple, ces bourgs combinent plusieurs traditions architecturales tout en y apportant une touche particulière. Le plan d’ensemble s’organise d’ordinaire en demi-cercles concentriques qui partent de la rive, autour d’une place de marché. Les bâtiments bas sont en pierre avec un plancher en bois surélevé afin de se garantir des crues saisonnières. Les toits en bois sont couverts d’une couche de terre meuble. Les allées sont couvertes d’herbe et il est exceptionnel qu’un chemin, fût-il en terre battue, sorte du bourg, tant les gnomes ont rarement envie de s’éloigner du bord de l’eau.

Le quartier des quais, en général plus grand et plus élaboré que le village lui-même, est fréquemment bondé d’embarcations appartenant aux locaux comme aux visiteurs. La jetée est constituée de gros blocs de pierre dans les bourgs importants et de simples pilotis en bois dans les plus petits villages. S’y dressent des entrepôts et autres salles communes pour les équipages en transit.


Villes flottantes


Les « villes » gnomes emblématiques sont des bourgades temporaires faites d’embarcations bord à bord. Ces villes flottantes sont constituées de barges amarrées les unes aux autres dans quelque abri propice : baie, anse, bras mort d’un fleuve, etc. Si la plupart sont de gabarit modeste, cinq à vingt bateaux gnomes, certaines comprennent parfois trente à cinquante navires sur la côte sud de la Pellurie ou sur l’Ardune. La plus importante est la mystérieuse cité dérivante baptisée Cité fantôme, ballottée en toute saison par les courants circulaires qui l’ont piégée au centre du Goil.

Pour former une ville flottante, il faut d’abord qu’une barge jette l’ancre ou s’amarre à un point fixe, arbre du bord ou quai. Les autres navires se relient les uns aux autres au petit bonheur en fonction de leur taille respective et du sens du courant. L’étape suivante consiste à jeter des chemins en planches qui permettent de passer de barge en barge. La « ville » qui en résulte est un ensemble tarabiscoté et instable, tressautant au gré des vagues. La tradition des bateliers gnomes exige que les équipages puissent circuler librement d’un bateau à l’autre ; seule la visite du pont inférieur est soumise à autorisation préalable.

La disposition d’une ville flottante évolue constamment à mesure que telle barge s’en va et que telle autre vient s’agréger à l’ensemble, sans oublier les modifications induites par un changement de courant… ou d’humeur. Il arrive souvent que le bateau à l’origine d’une ville flottante soit parti depuis belle lurette quand le village se disloque pour de bon.

Si maintes villes flottantes ne durent que quelques jours, certaines se prolongent sur plusieurs semaines, voire toute une saison, le plus souvent lorsqu’une famille étendue se regroupe pour hiverner. La Cité fantôme, pour sa part, ne se disloque jamais totalement, sauf en cas de tempête ou, plus rare encore, à l’approche d’une armada de l’Ombre.

Gouvernement

Le gouvernement, chez les gnomes, se limite à la famille étendue qui, elle-même, prend sa source dans les compagnies marchandes créées par tel ou tel individu. Quant aux lois qui régissent ces familles, elles se cantonnent aux règles du commerce qui guident le peuple gnome depuis de nombreux millénaires.

Une compagnie marchande gnome consiste en une famille étendue (ou plusieurs entretenant des liens) et la flotte opérée par ses membres. Si dans ce tout ce qui concerne la vie courante, le capitaine d’un navire gnome est libre d’agir à sa guise, quand un danger sérieux pèse sur la famille, les divers maîtres à bord s’attachent à établir un cap à suivre sur la base du consensus. La tradition qui régit les relations entre compagnies se borne au respect des règles du commerce et à la courtoisie entre navigateurs. Ceci pourrait passer pour un obstacle quand un péril menace l’ensemble du peuple gnome, mais le maillage serré qui existe entre familles a toujours permis de fournir des réponses adaptées.

Beaucoup de gnomes arborent une veste en cuir léger et teinté de facture halfeline, où figurent en couleurs vives les symboles et écussons qui indiquent l’affiliation familiale du sujet et son rôle à bord. L’habit comporte de nombreuses poches où l’on trouve de tout : hameçon et fil de pêche, cordage, petits instruments de musique, pipe et tabac, flasque d’alcool fort, et même quelques rations… Un gnome a souvent de quoi tenir un bon bout de temps avec ce que contiennent ses poches de veste.

Religion

Les gnomes et un nombre non négligeable d’humains qui vivent au bord du fleuve vénèrent un esprit qu’ils appellent le Guetteur de l’Éren, une entité intelligente mais énigmatique que même les druides gnomes déclarent ne comprendre qu’à demi. Son domaine, très vaste, s’étire d’une rive à l’autre, et s’il arrive que son attention soit attirée à quelque endroit précis, le Guetteur a conscience de tout ce qui survient dans les eaux de l’Éren. Il est vain d’essayer de le duper.

La croyance gnome veut que le Guetteur assure l’équilibre du monde et soit l’arbitre suprême de leur destin. Lorsqu’une créature qui entretient un lien avec le fleuve vient à mourir, parce qu’elle y a vu le jour, qu’elle y a passé l’essentiel de son existence sur ses flots ou qu’elle y a perdu la vie, le Guetteur collecte et soupèse son âme. Si la balance penche du côté du bien, l’âme se joint à l’immensité du fleuve éternel. Si, au contraire, le mortel a vécu une vie jugée indigne, l’esprit jette à la mer cette âme souillée qui se perd dans le tumulte sans fin des esprits furieux de l’océan.

La vie quotidienne des gnomes et jalonnée de menues offrandes au Guetteur. Aucun vaisseau gnome ne s’élance jamais sans que son équipage prononce quelques mantras, répande une rasade de vin par-dessus bord ou peigne sur sa coque le signe de bénédiction annuelle. L’acte religieux le plus solennel et chargé de sens est l’offrande des morts, qui consiste à envelopper de cordages symboliques la dépouille des fidèles du Guetteur avant de les plonger dans le lit du fleuve.

Les gnomes sont convaincus que le Guetteur assure leur bonne fortune en échange de cette dévotion. C’est grâce à lui que les navires voguent en sécurité, qu’un gnome tombé pardessus bord ne se fait pas dévorer par les anguilles géantes et que les affaires sont bonnes. Si beaucoup doutent qu’un esprit aussi puissant s’attache à d’aussi menus détails, le peuple gnome, lui, en a la conviction profonde. Il suffit d’ailleurs de passer quelque temps en leur compagnie pour s’en persuader  : les gnomes sont sans conteste les créatures d’Eredane qui ont le plus de chance aux dés, à la pêche ou en amour.

Langues

S’il existe une langue commune à tous les anciens peuples libres d’Eredane, c’est le gnome, plus couramment appelé langue du commerce. Celle- ci contient des mots, tournures et expressions empruntés à maints autres dialectes et, de ce fait, n’est entièrement inconnue de personne. Les gnomes sont presque aussi doués pour apprendre les langues que les orcs. Tous ou presque en parlent plusieurs, et quand une langue leur est inconnue, ils connaissent malgré tout une chanson ou un poème dans cet idiome. Au fil de la dernière génération, beaucoup ont appris quelques ballades et chants guerriers en langue orque qui permettent d’apaiser les tensions quand une légion de l’Ombre passe à proximité d’une barge ou d’un village gnome.

Commerces et artisanat

Les gnomes sont des négociants hors pair. En Eredane, de toute éternité, ils ont toujours vendu ou troqué marchandises et services. Si l’un d’eux n’a pas tel article en stock, il connaît un autre gnome qui l’a et peut tout se procurer ou presque, qu’il s’agisse d’un bien licite, ordinaire ou autre… surtout quand le prix proposé est alléchant.

Il est plus aisé d’échapper à une anguille qu’à un gnome qui a flairé une affaire et fait feu de tout bois. La première arme est la parole : en vantant la qualité supérieure de ce qu’il propose, il commence par user la résistance de l’acheteur. Puis il offre à boire, du vin ou pourquoi pas quelque chose de plus fort, en profitant pour abreuver l’acheteur de compliments, le régaler d’une bonne histoire, voire d’une chanson. Le client, tombé sous le charme et passablement éméché, finit par être certain que c’est lui qui a amorcé l’échange et qu’il fait une superbe affaire.


Alcools forts


Avant la chute de l’Érenlande, les spiritueux gnomes étaient réputés dans tout le pays  : bières variées, vins rouges, blancs et rosés et boissons fortes. D’un bout à l’autre de l’Éren, on ne comptait plus les brasseries et vignobles de petites familles gnomes spécialisées dans tel ou tel breuvage. En ces heures sombres, la production a certes diminué mais les spiritueux gnomes sont restés très populaires et se vendent toujours aussi bien. La distribution fréquente et gratuite de fûts et barriques aux garnisons orques est un gage de sécurité pour les brasseries, vignobles et distilleries gnomes  : les légionnaires aiment boire de bon coup, mais n’ont ni la patience, ni le savoir-faire requis pour fabriquer eux-mêmes de l’alcool


Messagers fluviaux


Les gnomes transportent tout moyennant finances, y compris les informations. Le courrier a beau être interdit, les gnomes font d’excellentes affaires en acheminant secrets, paquets et missives, quand ils ne font pas office de messagers. Il leur arrive même de convoyer en douce espions et fugitifs. Il leur est en outre fréquemment demandé d’acheminer des courriers pour le compte des légions de l’Ombre en dépit d’un nombre croissant de messages qui n’arrivent pas à temps ou changent inexplicablement de teneur. La traversée du fleuve est pénible et dangereuse, les orcs messagers refusent rarement un coup à boire et plus d’un gnome excelle à la fois dans l’art de faire les poches et la contrefaçon !

Le flot de nouvelles le plus conséquent demeure toutefois celui qui transite grâce aux négociants gnomes. Les informations circulaient naguère au gré des voyages, mais depuis la victoire de l’Ombre, les gnomes sont le seul peuple autorisé à se déplacer librement en Érenlande. Ils sont de ce fait l’unique lien entre les diverses régions du pays. Les nouvelles et histoires qu’ils colportent de grand cœur sont pour beaucoup plus précieuses encore que leurs marchandises.

Us et coutumes

Les gnomes ont développé de nombreuses traditions au fil des milliers d’années qui ont vu leur civilisation grandir et évoluer.



Familles marchandes


Il y eut naguère près de mille sociétés marchandes gnomes réparties sur un territoire allant du rivage sud de la Pellurie jusqu’à la côte de la mer Kasmael et, d’ouest en est, des cours d’eau de l’Erethor centrale jusqu’aux comptoirs des bords du Torbrun, dans les contreforts des Kaladrunes. Ces compagnies englobaient six ou sept mille familles étendues formant des milliers d’équipages et autres bourgades traditionnelles en bordure de tel ou tel fleuve. Au terme d’un siècle de conquêtes sanglantes par les légions d’Izrador, il reste aujourd’hui moins de trois cents compagnies et des familles qui luttent pour leur survie en s’appuyant sur l’entraide. La loyauté d’un gnome envers sa compagnie est presque aussi forte que celle d’un nain envers son clan, peut-être à cause de leur lointain cousinage. La plupart des compagnies sont de taille réduite et ne commercent que sur une section de fleuve. Quelques-unes, plus importantes, ont des navires qui sillonnent l’Éren du nord au sud. Quelle que soit leur taille, toutes se connaissent, la réputation de chacune déterminant la qualité des relations qui les unissent et la fidélité de leur clientèle


La famille Haut-Nuage est l’une des plus célèbres et nombreuses. Ses membres vendent de tout et sont réputés pour être durs en affaires, mais proposer des articles de premier choix. L’écusson de la compagnie est un oiseau stylisé sur champ azur.


La famille Zéphyr, très modeste, est l’une des rares à s’être spécialisée dans le spectacle vivant. Ses membres sont tous des chanteurs, musiciens, acteurs ou conteurs de grand talent. L’emblème familial est un trio de pipes sur champ jaune vif.

La famille Gros-Temps, modeste elle aussi, est peu connue – à dessein, car elle s’est spécialisée dans la contrebande. Ses membres excellent dans le transport d’esclaves en fuite et travailleraient en douce pour les elfes. Le symbole familial est un éclair sur champ bleu nuit.

Les membres de la famille Eau-Vive sont très probablement les meilleurs viticulteurs de la vallée de l’Éren. La ville homonyme, dans la partie septentrionale du fleuve, est grande pour une communauté gnome. La famille, qui ne possède pas de flotte, ne manque jamais d’associés disposés à jouer les intermédiaires. Le blason Eau-Vive est une grappe de raisin violet sur champ vert.




Les gnomes ont beau construire et utiliser des bateaux de tonnage et de style très variable, il en existe deux types très répandus : la barge et la barque. Les deux se caractérisent par un faible tirant d’eau ainsi que des ponts superposés, et sont propulsés par le courant, des voiles, des rames, le halage ou une combinaison de plusieurs moyens. La barge est large et lente, mais peut transporter une cargaison importante et dispose de beaucoup d’espace pour héberger la famille. La barque, plus véloce, est aussi bien moins spacieuse. Tous les bateaux gnomes de fort tonnage transportent un ensemble d’embarcations plus petites – canoës, yoles, canots de sauvetage – qui servent au transbordement ainsi qu’à naviguer sur des bras de fleuve trop étroits pour le bateau principal.

Si le pont supérieur ne manque pas de confort, beaucoup de créatures trouvent les ponts inférieurs trop exigus à leur goût. Il en résulte que maints passagers humains préfèrent loger dans la soute.


Hiérarchie à bord


Si la culture gnome n’est pas strictement hiérarchisée, tout le monde à bord acquiert un rang aux fortes répercussions sociales, tant en ce qui concerne la navigation que la vie sur la terre ferme. Le grade inférieur est celui de Matelot. Suivent dans l’ordre croissant Rameur, Navigateur, Colporteur, Négociant, Vigie et Capitaine. Chaque grade comporte plusieurs classes, s’accompagne de responsabilités et du respect marqué par les subalternes. C’est la tradition qui préside aux règles d’avancement dans cette hiérarchie  ; beaucoup d’anciens finissent leur carrière en tant que Navigateur, Colporteur ou Négociant.


Des artistes accomplis


Les gnomes sont aussi célèbres pour leurs chants et leurs histoires que pour la bière qu’ils brassent. Tous aiment chanter et captiver l’auditoire, et rares sont ceux qui ne jouent d’aucun instrument. Ils élaborent sans cesse de nouveaux contes et se mettent souvent au défi d’improviser une chanson. Les gnomes connaissent une bonne part du répertoire de chaque autre culture, pour l’avoir longtemps colporté d’une région à l’autre. Leurs ballades sont souvent tout ce que les braves gens connaissent de l’histoire, les elfes raffolent de leurs chansons d’amour et jusqu’aux orcs se plaisent à beugler certaines de leurs chansons à boire.