S17 - A la recherche du nautiloïde
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S17 - A la recherche du nautiloïde

Session
July 12, 2024

Un silence de mort s’installa sur le groupe des aventuriers après le départ de Tali. La fatigue et le doute avaient gagné leurs cœurs et il fut décider de prendre un temps pour se reposer et panser les blessures avant de reprendre la route. Enialis et Elise partirent à la recherche d’un abris temporaire. La jeune clerc estima que le couvert des arbres pouvaient offrir un abris suffisant, mais le moine trouva une petite caverne où tous pouvaient entrer. Il eut la gentillesse de faire croire aux autres que c’était bien la trouvaille de la clerc et qu’elle n’avait pas du tout songé à les faire dormir dans la neige.

Tandis que la petite troupe s’installait, Hélios s’approcha d’Alfan Main d'Ours du clan Akannathi et lui dit qu’il pouvait lui parlait s’il le voulait. L’enfant savait ce que c’était d’être différent. Pour toute réponse, il eut un grommellement se traduisant par “n’importe quoi, j’suis pas différent moi”.

Pendant cette pause, un signal sonore vrilla dans les oreilles de l’elfe des bois qui entendit distinctement les mots suivants : “Nautiloïde à terre. Protocole d’urgence activé. Equipage sauf, mais vaisseau en danger. Cristal psi nécessaire. Venez immédiatement.

Il en informa ses compagnons et le groupe se rendit compte qu’ils en savaient beaucoup plus qu’ils ne le pensaient sur les Illithides. (L’esprit de ruche existe !) Ils savaient que ces créatures aimaient chasser et capturer des créatures pour les enfermer dans des incubateurs. Ces êtres étaient ensuite transformés en illithides. Il s’agissait de l’une de leurs manière de reproduction. Le nautiloïde de son côté est un vaisseaux à la technologie très avancée. Tellement avancé que les illithides avaient perdus ce savoir et ne savaient plus comment en fabriquer de nouveaux. Il s’agissait donc de biens très précieux pour cette race.

Fort de ces nouvelles informations et commençant à avoir une idée de ce qui les attendaient, les aventuriers reprirent la route vers 13h. La route fut compliquée entre un Alfan perdu dans ses pensées et la tempête, mais ils parvinrent quand même à progresser et à poursuivre leur marche jusqu’à 21h sans que personne ne remarque rien de particulier.

Elise trouva un nouvel abris -un vrai cette fois-ci- pour la nuit, même s’il ne s’agissait pas d’un grand confort. Avant de se coucher, ils établirent un ordre de tours de garde pour cette nuit et les suivantes : Rackham, Alfan, Elise puis Enialis. Plume pouvait rester en permanence éveillé et Hélios se voyait offrir des nuits de sommeil complète.

Pendant son tour de garde, Alfan remarqua que l’Elfe des Bois s’agitait pendant sa transe, comme s’il était assaillit de cauchemars. Cependant, cela ne dura pas. Mais un peu plus tard, ce fut au tour d’Hélios de se réveiller en sursaut, avec une douleur horrible au foie. Un mal lancinant transperçait son corps et le froid s’attachait à son être, griffant, mordant, paralysant. L’enfant se mit à transpirer en se tordant de douleur, gémissant entre ses dents. Ses plaintes réveillèrent Elise qui tenta de le réchauffer en le couvrant de couverture, en vain. Finalement, sa peine s’amenuie et disparue après un quart d’heure de souffrance. Bordé par la clerc, il pu retourner à son sommeil.

Avant de prendre la suite de la garde, Elise demanda à Alfan si “c’était toujours Alfan”, ou du moins s’il voulait toujours être appelé ainsi. Le Goliath ne répondit pas et alla se coucher sans un mot.

Le lendemain matin, une ambiance lourde planait sur le groupe. Hélios était toujours silencieux et ébranlé par sa nuit. Alfan ne parlait pas plus qu’à son habitude, Rackham préférait s’occuper des animaux d’attelage et même Enialis restait perdu dans ses pensées et toute discussion semblait ostensiblement le déranger. Elise songea que la journée serait longue et très froide.

Heureusement, la météo était plus clémente et Alfan pu assez facilement diriger son attelage vers l’est, quitte à bousculer un peu l’Elfe et à le sortir de force de ses rêveries pour lui demander s’il sentait toujours le signal.

En début de journée, le moine entendit du bruit un peu plus loin vers une forêt. Il en informa le guerrier pour que le groupe s’approche. Entre les arbres, il aperçurent une grande créature poilue jeter des rochers et des débris d’arbre de l’autre côté d’un ravin. Alfan reconnu un troll des glaces qui s’acharnait sur quatre individus : des Goliaths.

Voyant cette scène, Enialis n’hésita pas une seule seconde et appela ses compagnons à la bataille. Il décocha une flèche qui se planta dans le dos du troll et attira son attention. Surpris par ce soudain déclanchement des hostilité, Rackham se saisit maladroitement de son arme et son trait se perdit dans le vent. Hélios, encore engourdit, regarda autour de lui sans bien comprendre ce qui se passait. Refermant son bréviaire, Elise jaillit toutes armes dehors. Alfan dégaina à son tour sa hache de bataille et attendit le monstre de pieds ferme.

Le troll regarda un instant autour de lui pour découvrir de nouvelles proies. Son attention s’arrêta sur Alfan qu’il traita de “nabot” avant de le charger. Le goliath para aisément ses pates griffues à l’aide de son arme mais les crocs du troll parvinrent à trouver une ouverture pour le mordre à l’épaule.

Profitant que le guerrier occupait l’attention du monstre, Enialis se glissa dans son dos et lui porta de violents coups au niveau de la jambe, fragilisant un os. Sentant un froid surnaturel s’échapper du corps du monstre, il bâtit rapidement en retrait, couvert par ses autres compagnons qui assaillaient la créature de leurs attaques à distance.

Un sourire mauvais aux lèvres, Alfan demanda au troll qui était le minus et se mit à grandir pour atteindre une taille similaire. Il échappa de l’étreinte du montre et lui porta un violent coup de hache qui se planta dans sa poitrine. Sous tous ces assauts, le troll chancela un instant… puis ses blessures commencèrent à se refermer. Il porta une puissante baffe au goliath qui mit un genoux à terre. Pensant s’être débarrassé de son ennemi, le monstre voulu se retourner contre Enialis. Mal lui en pris car Alfan saisi cette ouverture pour lui porter un nouveau coups dans le dos.

Atteint d’une nouvelle flèche de Rackham dans le dos, le troll chancela en atteignant Enialis mais parvint tout de même à le blesser. Sentant le froid venant du monstre mordre sa chair, l’Elfe décida de reculer.

Le troll rugit en voyant sa proie courir. Il s’apprêtait à s’élancer à sa poursuite quand la voix d’Alfan l’interpela. La bête eut tout juste le temps de tourner la tête quant elle reçue un nouveau coup de hache qui l’envoya choir dans la neige. Le guerrier, remis sur pieds par la magie d’Elise, voulu s’avancer pour brûler la bête. Cependant, son corps ne répondit pas instantanément et déjà le troll se relevait et ses blessures se refermaient.

Le monstre rugit et couru pour se venger. Alfan bloqua ses crocs mais les griffes acérées du troll se plantèrent dans sa chaire. Il s’effondra dans la neige sous les railleries moqueuses de son opposant.

Ne sachant comment éliminer un ennemis pouvant se régénérer, Enialis se précipita à nouveau dans le dos du troll et porta un puissant coup sur la jambe déjà fragilisée de la bête. L’os craqua et le troll trébucha. Entrainé par son poids, il glissa dans le ravin et alla se briser dans le torrent glacé. Si personne ne pouvait confirmer sa mort, au moins la menace était écartée.

De l’autre côté du gouffre, les goliath furent témoin de l’entièreté du combat et félicitèrent les aventuriers. Ils les rejoignirent pendant qu’Elise soignait Alfan et le remettait sur pieds.

Découvrant un autre goliath dans la troupe, qui plus est un autre Akannathi, les trois chasseurs survivants firent par de toute leur admiration et pressèrent Alfan de question, lui demandant d’où il venait et quand est-ce qu’il rentrerait. Alfan répondit laconiquement que sa quête n’était toujours pas finie. Cette réponse sembla satisfaire les chasseurs qui lui offrirent l’arme (hache à deux mains magique +1) de leur quatrième compère décédé sous les coups du troll.

Ils se présentèrent ensuite aux autres aventuriers sous les noms de Frolko, Nysteraa et Braga. Le mort s’appelait Ghenzel. Ils invitèrent chaleureusement Alfan et ses compagnons (qui s’étaient présentés) à visiter leur tribu et les assurèrent de l’amitié de leur clan pour l’avenir. Ils indiquèrent au moine où se trouvaient leurs demeures, loin à l’est dans les montagnes. Avant de rentrer chez eux, ils invitèrent Alfan à se méfier des “tourciel” (quoique cela veuille dire et quelque soit son orthographe).

Voulant leur laisser de l’avance, Alfan insista pour que le groupe prenne de nouveau une heure pour récupérer avant de reprendre sa route. Les autres acquiescèrent, d’autant qu’Hélios commençaient à trembler dans le froid et commençait à avoir du mal à suivre le rythme.

Pendant leur pause, Enialis alla trouver Alfan pour lui parler franchement. Il se fichait de qui il était, d’où il venait et ce qu’il avait fait. Les autres pouvaient être curieux et l’assaillirent de question, mais il s’en moquait. Ce qui intéressait l’Elfe, c’était de savoir si Alfan était présent pour le reste du groupe aujourd’hui. Il voulait pouvoir compter sur lui. Le goliath répondit une nouvelle fois par un silence éloquent et se plongea dans la contemplation de sa hache, nommée “Valeureuse”.

La troupe reprit la route de l’est vers 11h. A chaque heure passée, le message psychique se faisait de plus en plus clair dans la tête d’Enialis. Il sentait qu’il n’était plus très loin. C’est à 17h que le message atteignit son paroxysme. La nuit était tombée depuis plusieurs heures quand l’Elfe cru discerner une silhouette massive au loin. Les aventuriers mirent pied à terre pendant qu’Elise se rendait compte qu’elle avait largement surestimé leurs besoins en provisions.

Ils découvrirent en premier une large trainée de neige tassée, marquant un grand sillon dans le paysage. Alors qu’ils entreprirent de le suivre, un grattement à leur gauche retint leur attentions. Il se retournèrent et découvrirent trois gros insectes se diriger vers eux en rampant dans la neige.

Alfan et Elise se déployèrent en position défensive alors qu’Enialis tenta de se camoufler derrière les rebords du tunnel de neige. Rackham commença à ramollir leurs ennemis avec ses flèches. Hélios invoqua une puissante détonation sur les monstres qui tremblèrent sous l’impacte d’un puissant choc sonore.

Il en fallait plus pour abattre les insectes géants. L’un fonça sur Elise mais la jeune femme parvint à se protéger de ses tentacules derrière son bouclier. Un autre se dirigea vers Alfan et un troisième sentit la présence d’Enialis. Le monstre se précipita sur le moine qui se croyait bien dissimulé et le surprit. Elle le saisi et injecta un poison dans son corps pour l’immobiliser.

Voyant leur allié à la merci de l’un de ces cloportes, Elise et Alfan resserrèrent les rangs et entreprirent d’attirer son attention en le frappant de toutes leurs fores. Cela déconcentra au moins assez la bête pour lui faire lâcher prise et permettre à l’Elfe de retrouver le contrôle de son corps. Hélios, Plume et Rackham concentrèrent leurs attaques sur l’ennemi en face d’Elise.

Les deux insectes les plus amochés poussèrent des cris stridents et ne parvinrent pas à riposter. Le troisième cependant trouva une faille dans la garde d’Alfan et lui laboura le dos. Grimaçant sous la douleur, le guerrier abattit son arme sur le monstre aux prises avec Enialis, laissant une ouverture à Elise pour qu’elle l’achève avec son arme spirituelle. Ne voulant pas rester en touche, Enialis bondit sur le monstre face à la clerc et brisa sa carapace de quelques coups de paume bien ajustés.

Les aventuriers reportèrent toutes leurs foces sur le dernier insecte qui s’accrochait désespérément à Alfan et continua de le percer de ses crocs fins et aiguisés. C’est finalement Elise qui trouva de nouveau une faille dans sa carapace et envoya son arme spirituelle la transpercer de part en part.

Le dernier monstre tomba à terre et tous purent reprendre leur souffle. Continuant vers la piste du tunnel de neige, les aventuriers découvrirent une sorte d’escargot gigantesque et doté d’immenses tentacules. Face à eux se trouvaient une sorte de baliste abandonnée et un peu plus loin une ouverture en fore de sphincter. Le nautiloïde gisait là, dans cette étendue gelée, dormant dans un silence glacial.

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