S31 - L'éveil du dragon
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S31 - L'éveil du dragon

February 21, 2025

La troupe, réunie autour du chef des Gobelin">Gobelins, pu distinctement voir qu’il portait un masque de métal commençant à rouiller. Visiblement, il devait s’agir d’un gnome ou d’un halfelin déguisé. L’être confirma être le chef des lieux, mais son nom, Yarb-Gnock n’était qu’un surnom donné par les autres. Il expliqua en chuchotant qu’il faisait partit d’une caravane qui avait été attaquée par les gobelins il y a trois ans de cela. Il avait survécu en se déguisant et en se faisant passer pour une de ces créatures. Il avait été ramené à leur camp. Quand le précédent chef était mort, étant d’assez loin le plus intelligent, il avait prit la succession, mais son autorité restait précaire, les prêtres de ces fourbes créatures commençaient à suspecter quelque chose. Il fallait que le groupe le sorte d’ici avant qu’il ne se fasse exécuter.

Elise">Elise lui expliqua qu’ils étaient ici pour la grande armure suspendue un peu plus loin. Yarb-Gnock, ou Spellix Romwod">Spellix Romwod de son vrai nom, expliqua qu’elle avait été trouvé dans les montagnes il y a quelques mois, mais qu’elle ne servait à rien aux gobelins. Ils devraient réussir à la récupérer sans problème. Pour appuyer leurs propos, il proposa aux aventuriers de le prendre en otage, de réclamer l’armure et de partir avec lui.

Alfan Main d'Ours du clan Akannathi">Alfan Main d'Ours du clan Akannathi se saisit alors de la petite créature qui fit mine de se débattre. Elise se tourna vers les gobelins et cria dans leur langue qu’ils allaient prendre l’armure. S’ils faisaient quoique ce soit, ils allaient le payer. La menace prit et les gobelins reculèrent, dégageant le passage vers l’armure. Quelques uns voulurent faire du zèle et aller eux-mêmes récupérer l’armure, mais Hélios">Hélios ne voulait pas qu’ils posent leur sales pattes dessus et les fit fuir à coup de décharges occultes. Ce fut donc à Elise, aidée par Enialis">Enialis, d’aller la tirer et la remorquer sur la passerelle. Si la jeune clerc dut faire preuve d’une grande force, elle parvint à faire croire qu’il s’agissait en plus grande partie de l’œuvre du moine, qui fut admiratif devant sa propre force.

Hélios pu se concentrer sur son médaillon pour activer l’armure. Celle-ci vibra légèrement, et une mince aura magique se condensa entre les plaques couvrant son corps. Elle se redressa, et s’inclina devant Hélios, qui sentit tout de suite qu’elle lui était amicale. Elle semblait endommagée, mais plus pour des raisons d’usures de la magie qui l’animait que par des failles dans son armure.

Une fois ce nouvel allié récupéré, la troupe fit demi-tour et se dirigea vers la sortie du campement, toujours prenant Spellix comme otage. Les gobelins restèrent immobiles et à bonne distance. Quelques uns commentèrent que c’était même une bonne chose de se débarrasser de leur chef : il était bizarre dernièrement de toute façon.

Ce n’est qu’après quelques dizaines de mètres de marches que Spellix enleva son masque, découvrant le visage d’un gnome très stressé. Il remercia longuement le groupe et pu raconter son histoire plus en détail. C’est lui qui avait fait construire ce fortin par exemple. Il raconta aussi qu’il y a quelques semaines, les gobelins avaient trouver une sorte d’œuf, ou de coque en métal, avec des touches de lumières. Ils n’avaient pas réussit à l’ouvrir. Selon Alfan, cela correspondraient à la petite croisière en Nautiloïde faite par ses compagnons. Trop curieux pour laisser un tel objet aux mains des gobelins, le reste du groupe voulu faire demi-tour pour aller le chercher. Heureusement, en les voyant débarquer de nouveau, les gobelins allèrent tous se cacher et les aventuriers purent récupérer la caisse où se trouvait l’objet sans difficultés. Cependant, ils n’eurent pas plus de succès pour le déchiffrer ou l’ouvrir et ils décidèrent de s’en occuper plus tard, peut-être avec l’aide de Vellyne Harpell">Vellyne Harpell/Scorp">Scorpou d’Avarice">Avarice. A priori, il faudrait entrer un code à l’aide des 8 touches colorées. Il y a une écriture illisibles dessus.

Se posa ensuite la question de l’étape suivante. Elise se demandait s’il ne valait pas mieux aller à Bryn Shander">Bryn Shander pour y escorter Spellix et faire amener l’œuf à Havre-du-Levant">Havre-du-Levant. Hélios voulait aussi y envoyer Bobby. Mais pour les autres, le temps pressait d’aller s’occuper des Duergar">Duergars. C’est donc cette dernière option qui fut retenue. L’œuf serait transporté par l’armure d’Hélios pendant que Spellix et Bobby faisaient la route pour aller à Havre-du-Levant.

Pour aller du camp des gobelins jusqu’aux frontières du territoire des duergars, il fallut environ 6 jours au groupe. Elise profita de cette période pour envoyer un message à Rackham et à leur alliés à Havre-du-Levant pour les informer de leur avancement et les tenir au courant de la marche à suivre.

Au matin du sixième jour, la troupe franchit un col de montagne, et tomba sur un paysage impressionnant. Devant eux se dressait une très haute forteresse sculptée à même la montagne. Pour les passagers du Nautiloïde, c’était une image familière, mais aussi beaucoup plus impressionnante vu en contre-bas. Quelques lumières se faisaient voir le long de la paroi. Nul porte n’était visible à ce stade par contre, et seul un petit escalier montait à flanc de montagne sur la gauche de la structure. La troupe n’avait pas trop le choix. Alfan ouvrit la marche, suivit d’Enialis qui restait aux côtés d’Elise, la rassurant et la faisant parler pour qu’elle évite de penser à ses vertiges. La jeune femme s’accrochait de toutes ses forces à son bras. Hélios suivait avec son armure (le caisse avec l’œuf ayant été cachée sous la neige au pied de la montagne) et Ed Warm">Ed Warm fermait la marche avec Phyrus">Phyrus.

Ils avancèrent un certain temps, grimpant, encore et encore, sur au moins une vingtaine de mètre, avant d’atteindre un espace plus dégagé contre les murs de la citadelle. Devant eux, une herse bloquait une entrée dans la forteresse, et une meurtrière leur faisait face. Mais quand ils arrivèrent à ce niveau, un grincement métallique sur de la roche commença à gronder, venant des profondeurs même de la terre. Enialis et Alfan entreprirent de soulever la herse à main nue. Et même si Alfan dégagea une force immense, elle resta immobile. Elise se dirigea vers la meurtrière pour regarde de l’autre côté. Il y avait une pièce relativement vide, avec juste une sorte de cabanon au centre et un drôle de mécanisme, qu’Enialis comprendra plus tard être un monte charge. Et non loin de l’ouverture, la changelin vit une fine brume, comme s’il s’agissait de la respiration d’une créature invisible.

Les raclements sur la roche se firent de plus en plus fort, venant du cœur même de la montagne, ils montaient. Hélios envoya Rapace">Rapace par la meurtrière. Le volatile vit un levier mais était trop faible pour l’activer. Il explora donc quelques couloirs vide avant de tomber sur une salle de garde, où se trouvait un duergar endormis.

Voyant ses camarades s’épuiser sur la herse, Elise commença à invoquer sa magie pour leur ouvrir un passage, mais un puissant cri dans le ciel l’arrêta. Alors qu’ils levèrent tous la tête, ils virent une masse sombre et titanesque sortir de la montagne. Semblable à un dragon noir massif, Alfan reconnu aussitôt que son corps était fait de chardalyne. Entre les interstices de son corps de métal, une lueur dorée jaillissait, comme si son être était fait de feu. Mais Hélios reconnu plutôt une énergie radiante, plus puissante encore qu’un simple feu. La créature rugit, et s’envola vers le nord. Alfan reconnu l’arme préparée par le roi Xardo pour détruire Dix-cités.

L’heure était grave, et il n’y avait plus une minute à perdre. Tous se doutaient que les villes ne pourraient pas tenir contre ce monstre. Certaines, comme Targos">Targos ou Bryn Shander avaient des protections, mais ça ne ferait pas gagner beaucoup de temps. En plus, elles ne s’y attendaient pas ! Mais ils ne pourraient jamais rattraper ce monstre pour prévenir les habitants. Aller au cœur de la forteresse pour trouver un moyen de contrôler le dragon était la seule option censée, mais c’était laisser les Dix-Citées à leur sort. C’est alors qu’Elise (et une autre personne que je n’ai pas noté) se souvinrent qu’ils avaient un parchemin pour contacter Velynne à distance. Enialis se chargea de lui envoyer un message d’alerte. Une nouvelle fois, Elise s’approcha de la meurtrière et concentra une puissante magie capable de façonner la pierre pour ouvrir un passage pour que tous puissent passer. Mais à cette instant, pour une raison inconnue, les herses s’ouvrirent.

Elise laissa tomber son sort et se précipita dans l’ouverture, bouclier brandit, plutôt que d’épuiser sa magie. Ses compagnons l’imitèrent et firent de même. Ils passèrent les deux herses sans problèmes et se rendirent compte que la vigile dormait d’un sommeil de pierre. Ils passèrent le hall d’entrer et se réunirent dans le couloir juste derrière, près de la porte gauche menant au poste de la vigile. Alors qu’ils s’apprêtaient à débarquer en force, Enialis décida de partir dans l’autre direction, vers la droite et la salle du monte charge. Ses compagnons (enfin, au moins Elise) hésitèrent à le suivre, mais Alfan ouvrit la porte du poste de garde dans un grand fracas et chargea.

Enialis se retrouva seul, dans la grande pièce avec le levier et le monte charge. Il ne voyait rien ni personne d’autre. Il alla activer le levier… ce qui referma les herses, enfermant virtuellement le groupe à l’intérieur. En tendant l’oreille, il sentit une présence dans la pièce et assuma qu’il devait y avoir une sorte d’esprit ou de fantôme. Se souvenant du nom du roi donné par Alfan, il tenta sa chance en lançant “nous sommes venus renverser le roi Xardo, est-ce que vous pouvez aider ?”. Une voix rocailleuse et profonde lui demanda s’il voulait réellement destituer le chef. Enialis répondit à l’affirmative. La voix lui répondit d’aller sur la droite et de trouver Gondolfa. Attention, à gauche c’est un poste de garde : c’est très dangereux.

Enialis remercia cette aide bienvenue. Il tendit la main devant lui, pour tenter d’avoir une poignée fraternelle avec cette aide, mais seul le silence lui répondit. Il sentit à la place comme une main griffue se pauser sur son épaule. Il s’agissait de Rapace. Le moine décida de rejoindre ses compagnons, et vit qu’ils étaient partit sur la gauche et se battaient en plein milieu de la salle des gardes avec une petite dizaine de duergars géants. Alfan tenait le flanc gauche et Elise le droit avec l’aide d’Ed Warm. L’armure d’Hélios s’était glissée en plein milieu de la mêlé et distribuait de grands coups, lents mais puissants.

L’elfe se précipita dans la mêlée, en espérant pouvoir apaiser les tensions. Il vit qu’Elise était entourée de ses esprits protecteurs. Ayant toujours été épargné par ceux-ci, il couru dedans. A son grand désarroi, les petites créatures sans-visage se précipitèrent vers lui, traversant ses membres et le brûlant. Elise glapit de surprise en voyant cela et manqua d’abandonner le combat pour aller vers Enialis mais garda son sang froid. Grinçant de douleur, mais épargné de toutes blessures par la bénédiction de Lathadre, Enialis cria aux combattants de s’arrêter, répétant qu’ils voulaient renverser Xardo et qu’ils cherchaient Gandolfa.

Cela n’eut aucun effet sur les duergars qui continuèrent leur lutte et multiplièrent leurs assauts contre Alfan et Elise. Ces derniers encaissèrent sans broncher. Elise s’écarta d’Enialis et lui intima de ne pas s’approcher tant que les esprits étaient là. Petit à petit, les duergars tombèrent sous les différents assauts (et surtout brûlés par les esprits gardiens) et Alfan assomma le dernier, afin de faire un prisonnier.

Le dernier ennemi à terre, Elise dissipa les esprits et couru s’excuser auprès du moine. Mais ce dernier faisait la tête et ne lui prêta pas grande attention. Il sentit un courant d’air venir de l’un des murs de la salle des gardes et entreprit de frapper à grands coups de bâtons dessus. Le coeur meurtrit Elise bâtit en retrait alors que le moine dégageait un passage secret menant plus loin au coeur du château. Cela évoqua des souvenirs à Alfan qui savait que pour trouver le roi, il fallait passer par un passage similaire.