S32 - Rencontre avec Grandolfa
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S32 - Rencontre avec Grandolfa

March 7, 2025

Avant de s’avancer dans le passage secret trouvé par Enialis, le duergar capturé fut ligoté, bâillonné et jeté dans un lit, les aventuriers n’arrivant pas à songer à des questions précises à lui poser. Alfan en profita pour préciser qu’il aimerait tuer le moins d’entres eux possibles.

Le moine se lança ensuite joyeusement dans le passage secret où devait se trouver le plan de bataille aussi secret que complexe de Xardorok. Il s’agissait d’un simple couloir sombre. En tâtonnant, il trouva un loquet et un pan du mur s’ouvrit sur une petite pièce. A l’intérieur se trouvait une maquette bien détaillée des Dix-Cités, surplombé par une sorte de rail sur lequel était placé une petite miniature d’un dragon noir. Le rail dessinait un circuit qui survolait les villes dans cet ordre : Dougan, Bon Hydromel, Bryn Shander, Targos, Bremen, Lenelywood, Termalaine, Caer Koning, Caer-Dineval puis Havre du Levant.

Hélios trouva un petit levier et l’actionna. La figurine du dragon s’activa et fit un petit tour en circulant le long du rail. C’était très mignon, mais ça semblait beaucoup d’effort pour l’équivalent d’une carte avec un dessin au crayon dessus. Refusant de croire que c’était si simple, Alfan entreprit de réarranger le circuit pour le faire passer en pleine cambrousse, espérant que le dragon de chardalyn était connecté à ce tracé et que cela lui ferait éviter les villes. Comme cela lui demanda quelques minutes, les autres décidèrent de partir par la porte sud, et se rendirent compte qu’elle était ouverte et donnait sur les couloirs d’où ils venaient.

Enialis ouvrit la marche, suivit par Ed Warm et Elise, à condition qu’elle “essaie de ne pas le brûler”. En arrivant à une porte fermée depuis laquelle il entendait des voix, il eut ensuite le culot de demander à la clerc de dire en nain qu’ils cherchaient Grandolfa. Elise accepta quand même de se plier au plan. La porte s’ouvrit et le groupe découvrit une sorte de salle à manger. Une femme assez richement vêtue était assise à une grande table hexagonale, entourée de quelques cuisiniers qui sortaient déjà des armes face aux intrus. Elle leur fit signe de se calmer et annoncer que Dreck lui avait déjà parlé de leur venue. Elle fit signe aux duergars de partir et aux aventuriers de s’installer à table pour qu’ils puissent parler.

De son côté, Alfan fini de jouer avec la maquette et paru satisfait de son travail. Après cela, il jeta un coup d’oeil à la salle du nord. La aussi, la porte était ouverte et il vit une grande chambre vaguement familière, mais très sale, comme si elle n’était guère utilisée ou lavée dernièrement. Il fit demi-tour pour aller trouver ses camarades. Dans les couloirs, il croisa trois duergars habillés en cuisiniers qui l’arrêtèrent. Alfan leur répondit dans leur langue, le commun des profondeurs, ce qui les surprit. L’un d’eux fut persuadé de reconnaitre la voix d’Alfandar, un opposant que Xardo avait fait assassiner pour avoir voulu lancer une rébellion. Il courut aussitôt prévenir Grandolfa.

De son côté, la naine parlait avec le reste du groupe (qu’Hélios avait rejoint plus tôt). Elle évoquait les rêves de conquêtes de Xardo qui voulait se faire un royaume en dehors de l’Outreterre. Il voulait le faire avec une armée de créature éduquées dans la violence à le servir. Il devenait paranoïaque et dangereux. Xardo voulait sa main, et elle n’osait lui donner une réponse définitive, ne sachant pas laquelle des options était la plus dangereuse. Elle, elle ne voulait reprendre que son commerce florissant, rien de plus. Elle s’intéressa grandement à savoir si les aventuriers étaient pour le commerce d’ailleurs.

Ils furent interrompu par la venue d’un duergar qui alla précipitamment murmurer quelque chose à l’oreille de la dame. Entra en même temps Alfan et Grandolfa le salua en pensant avoir affaire à un des anciens lieutenants du roi. Cependant, le guerrier nia toute implication et n’être qu’un goliath. Cela sembla décevoir la naine qui congédia son serviteur. Après quelques échanges, elle admis que Xardo était généralement au sous-sol, sur son trône ou aux forges. Elle même ne pouvait pas s’impliquer, mais tous ne portaient pas Xardo dans leur coeur et ils pourraient peut-être trouver des alliés s’ils disaient venir de sa part.

Grandolfa connaissait trois moyen de descendre à la forge : par un des deux monte-charges automatisés, ou par la grande cheminée par laquelle était passée le dragon de chardalyn. Si Enialis envisagea grandement de se laisser tomber dans cette dernière, les 5 aventuriers et Phyrus purent regagner et utiliser le monte-charge près de l’entrée en se serrant un peu. L’armure d’Hélios par contre due attendre son tour. une fois tout le monde arrivé au dernier étage, l’occultiste calcula qu’elle ne pourrait les rejoindre que dans 30 minutes. Il demanda donc à tout le monde de s’écarter… et l’armure sauta de la trentaine de mètres, atterrissant dans un grand vacarme et endommageant le mécanisme du monte charge.

Tous se mirent sur leurs gardes, la discrétion étant morte. La seule porte de la pièce s’ouvrit, mais rien n’entra. Enialis glissa un coup d’oeil dehors et aperçu deux duergars plaqués contre le mur et très intimidés. Avec l’aide d’Elise qui pu dire en nain qu’ils venaient en paix et qu’ils étaient envoyés par Grandolfa, cela sembla les apaiser. Ils offrirent même aux aventuriers d’aller prévenir les autres personnes plus loin que ce grand vacarme n’était rien de grave, évitant l’alerte générale d’être donnée. Après quelques minutes, ils revinrent vers les aventuriers.

Ils expliquèrent que la pièce d’à côté était nul autre que la salle du trône, mais qu’il y avait du monde, notamment d’horribles bestioles venues d’Outreterre. A gauche, cela menait à l’Outreterre. La forge était à droite, protégée par des tours de gardes. Xardo devait être au temple, plus loin après la forge. Ou alors aux salles de tortures, encore après le temple. La direction à prendre était claire au moins : toujours à droite.

Avant d’aller plus loin, Elise se dit qu’elle pourrait tenter de se faire passer pour Grandolfa. Ca pourrait peut-être en faire hésiter certains de les attaquer à vue. Alfan pourrait faire croire qu’il était son garde du corps et qu’il parlait en son nom, puisqu’il était le seul à comprendre le commun des profondeurs.

Mais à peine eut-il le temps d’ouvrir la porte et de rentrer dans la salle du trône qu’il tomba sur un étrange spectacle. D’imposantes créatures entre l’ours et l’humanoïde s’acharnaient sur une créature fongique, le blessant pour récupérer des spores. Une des créatures vit Alfan et hurla. Les monstres se retournèrent et attaquèrent aussitôt, mettant fin à l’infiltration avant même qu’elle n’ait commencée.

Les hostilités commencèrent. Comme à son habitude, Alfan fonça en première ligne, encaissant sans faiblir les griffures et les morsures des créatures et faisant tournoyer sa hache de bataille en tranchant dans le tas. Hélios et Enialis se déplacèrent de façon à prendre les monstres de flancs, les harcelants avec décharges occultes et flèches foudroyantes. L’armure animée pu aussi s’en donner à cœur joie en allant prêter main forte à Alfan pour cogner et briser des os. Ed Warm décocha quelques flèches vers une des créatures qui semblait moins stupides, mais qui les bloqua avec sa magie. Il dégaina alors ses sabres pour aller dans la mêlé. Elise, enfin, si dit tant pis pour son déguisement et invoqua ses esprits gardiens, criant à Enialis que cette fois ils ne lui feraient pas mal, et les créatures commencèrent à fondre.

Les créatures de l’Outreterre tombèrent petit à petit, se brisant sur les défenses des aventuriers, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un, le lanceur de sort, qui décida de tourner les talons. Enialis ne le rejoignit pas à temps pour lui bloquer la toute et s’est Elise qui s’élança à sa poursuite. La créature ouvrit une porte et se jeta dans l’embrasure, suivit par la clerc qui finit par rattraper la bête qui fut assaillit par les fées virevoltant autour de la changelin. Mais quand Elise releva les yeux, elle vit un duergar, assis contre un des murs de la petite pièce la regarder avec effroi.