Avec leurs nouvelles montures, la Compagnie onirique regagna Havre-du-Levant en un temps record. La semaine de marche fut rebroussée en une poignée d’heure. Cependant, cela eu un coût : le Gardien animé ne pouvait pas monter sur l’un des griffons et Hélios fut contraint de le laisser en retrait et de lui ordonner de rentrer à Havre-du-Levant par ses propres moyens.
C’est avec un très grand soulagement qu’Elise retrouva le plancher des vaches et seul le froid de la neige l’empêcha d’embrasser le sol. Elle eut aussi la joie de constater que Copper avait fini sa commande et elle pu récupérer un nouveau bouclier bien plus puissant que le précédent. Enialis de son côté alla trouver Alec, un homme a qui il avait demandé de faire des recherches sur Auril. Cependant, ce dernier n’avait pas trouver grand chose : Auril serait descendue dans le Valbise et son repère serait dans une île, ancien royaume de la reine des géants de froid Vassavicken. Ce n’est pas un comportement commun pour un être divin. Alfan discuta un peu avec ses nouvelles recrues et apprit que des gens espionnaient la demeure. Des membres du Zhentarim ?
Vellyne Harpell était toujours présente et prête à aller chercher son orbe qu’elle appelait par ailleurs professeur Skant. Elle confie que cette orbe pourrait être la clé pour ouvrir l’accès à la cité du Néthéril. Enialis l’interrogea sur le Kodycile Blanc, quelque chose dont il avait entendu parler au Cairn de Kelvin. Pour la magicienne, il s’agissait d’une possession d’Auril jalousement gardé qui permettrait de lancer des sorts puissants (une sorte de grimoire ?).
Le départ pour l’île d’Auril et l’orbe de Velynne fut fixé au lendemain. Après quelques calculs, pour arriver dans la région où se trouvait l’île en plein jour, il fut estimer qu’une pause serait nécessaire pour arriver plutôt le lendemain. Elise proposa de faire une étape à la Duchesse noire, l’épave par laquelle elle était arrivée, plutôt que de camper en pleine nature. Au pire, ils auraient un abris pour la nuit, au mieux, les histoires parlent d’un trésor là bas.
Le départ fut fixée assez tôt, alors que l’air était très froid. Le trajet à dos de griffon fut rude pour Velynne et Ed Warm qui accusèrent la fatigue du voyage. Quand la silhouette du navire se découpa à l’horizon, eux deux décidèrent de rester en retrait avec les griffons pour les protéger, pendant que le reste du groupe allait explorer. La Duchesse était prise dans les glaces, comme posée sur la banquise. Un silence pesant régnait dans la région, brisé seulement par le souffle d’un vent glacé. En voyant se décors, Elise se souvint du naufrage et de la fuite chaotique qui en avait suivie.
C’est dans un silence de mort qu’ils grimpèrent sur le pont, le trouvant éventré en son centre, donnant un accès directe à la cale. Autour, de profondes traces de griffes déchiraient la coque du navire. Quelques grognements d’un animal résonnait dans les profondeurs. Enialis fit appel à une magie elfique pour étendre les ombres et camoufler tout le groupe, pendant qu’ils exploraient les cabines du navire.
Alfan trouva dans les cabines à la proue de l’équipement cassé et endommagé. Visiblement, tout ce qui était précieux avait déjà été emmener. A l’arrière, il s’agissait de la cabine du capitaine qui s’avéra occupée par des kobolds pas très biens cachés. Avec un sourire, Enialis entra sans peur pour discuter avec eux et assurer qu’on ne leur ferait aucun mal. Ces derniers comprirent qu’ils ne faisaient pas le poids de toute façon et laissèrent le groupe fouiller la pièce. Ils prévinrent juste qu’un gros troll était en contrebas.
Dans la cabine, Elise trouva le coffre du capitaine (et sa clé). Il y avait a l’intérieur une collection de bouteilles de vin d’été aux myrtilles, 450 PO, 520 PA et 275 PO de babioles de valeurs. Enfin un vrai trésor ! Il y avait aussi au fond un sac à malice qui ravit la jeune fille. De son côté, Enialis trouva le journal du capitaine Lune Bleue. Il y racontait sa vie de pirate, mais surtout que le navire s’était retrouvé piégé dans les glaces. Si les captifs en avaient profités pour fuir, l’équipage des pirates était resté. Un temps du moins, car une mutinerie est vite arrivée car ils n’arrivaient pas à pêcher ou chasser dans cette région. Ils ont donc décider de tenter leur chance en partant. La dernière entrée mentionne un dragon qui tourne autour du navire comme un vautour.
Cela fit craindre au moine qu’un tel bestiau était toujours dans les parages. Regardant par le troue dans le pont, il plissa les yeux mais ne vit que le dos velu d’un troll des neiges s’acharnant contre une porte en bois. Un éclat de lumière attira sur regard : s’il n’y avait pas de dragons, il y avait un trésor en tout cas !
En apprenant ça, Alfan ne pu se contenir et sauta dans la cale pour affronter le troll et récupérer le trésor. Ses compagnons le suivirent et la bête ne fit pas long feu, écrasée par ce groupe ) présent bien expérimenté des dangers de cette région.
Avec des étoiles dans les yeux, le groupe vit qu’un trésor se tenait bel et bien devant eux. Cependant, il était prit dans les glaces. Pas le choix, elle devait être brisée ou fondue pour récupérer ce qu’elle protégeait. Au total, après 2h30 de travails acharnés, c’est l’équivalent de 2209 PO, 6 PA et 2 PC qui furent récupérées, une sphère bleue, un carquois et une statuette semblant magique qui furent récupérés.
Il restait encore des trésors pris dans la glace, mais Enialis, qui avait décidé de monter la garde dehors, sentit que quelque chose n’allait pas. Le son d’une bourrasque le fit se redresser et il vit alors un grand dragon blanc, à quelques mètres de lui, se poser sur la proue du navire. Tout le monde sentit l’embarcation trembler et entendirent une voix forte rugir “Prépare tes sorts Meltaron ! Des visiteurs se sont invités !”