Aussi appelés bonge, ils forment la classe sociale entre les hinin et les samouraïs. En ville, ils représentent les serviteurs, artisans, ouvriers, marchands et autres paysans qui accomplissent au quotidien les tâches ménagères des samouraïs, créent la richesse qui se retrouve dans les coffres des seigneurs et, de plus en plus, se livrent au commerce et échangent des bu. Les préceptes du bushido requièrent que les gens du peuple soient traités avec courtoisie et compassion par leurs supérieurs malgré la soumission totale inhérente à leur position. Cet idéal est rarement respecté.
Les marchands et autres roturiers riches vivent dans des maisons similaires à celles des samouraïs. Les autres heimin possèdent leur propre demeure, propre et élégante aux yeux de tous, sauf des nobles de l’Empire. Pour certains bonge assez riches pour vivre dans les districts marchands, leur maison sert de boutique. Dans les villes modernes, elle est souvent étroite et profonde, puisque l’espace qui donne sur la rue est en grande demande. Les maisons des heimin ressemblent plus à celles des Samurai qu’à celles des Hinin (Burakumin), avec leurs alcôves décoratives, les bureaux intégrés (chez les marchands lettrés), les tatamis au sol, les portes coulissantes et les panneaux shôji.
Si les nobles bénéficient d’un salon où accueillir leurs vassaux, les bonge utilisent plutôt cet espace pour y recevoir des invités ou gérer leurs affaires.