07 - L'agent Shiba
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07 - L'agent Shiba

Session
5 de septiembre de 2024

La nuit tombait sur le Kosaten Shiro. Isawa Shin et Shiba Yume s’étaient retirés dans leurs appartements, le premier à ses shikigamis et la seconde interrogeait l’avenir. Accoudé à un balcon, Shiba Jotaro observait le paysage calme qui s’étendait devant lui, cherchant l’inspiration pour offrir un cadeau au daimyoo Daidoji le lendemain. Le ciel étoilé se reflétait dans les eux calmes du lac en contrebas et dessinaient les contours sombres de la forteresse. Malgré la paix qui se dégageait de se tableau, l’artiste devinait une certaine agitation secouer les rues du palais, comme si de grands travaux de réparation étaient en cours. Fermant les yeux et sentant l’inspiration le gagner, il laissa libre court à sa plume et dessina un seigneur reconstruisant sa citadelle, image porteuse d’espoir et de renouveau. Alors qu’il apportait à son travail (qui n’était pas sa meilleure, il faut le dire…), il cru entendre quelques notes de musiques s’élever de la citadelle. Les douces notes d’un chant volaient sur une légère brise, trop distantes par contre pour en savoir plus.

De son côté, Asako Asakura s’installa dans un endroit silencieux, gardé par son protecteur Isawa Tatsuo, et tendit l’oreille à l’écoute de la voix des kamis. Il les sentait agités, tourmentés, chamailleurs. Comme si quelque chose était venu briser leur harmonie et les chambouler. Il décida de faire une offrande aux kamis de l’air en faisant brûler un peu d’encens. Un esprit accepta son présent et se présenta à lui. Il raconta à l’inquisiteur qu’une vague d’énergie avait traversé le monde du ciel à la mer, détruisant et blessant tout dans son passage. Le monde avait tremblé et vibré, et de nombreux kamis avaient faillis disparaitre à cause de cela. Des dires de son interlocuteurs, Asakura compris que cet événement avaient eut lieu il y a deux jours, mais il ne put en obtenir plus. Avec plus de questions que de réponses, l’Asako finit par aller se coucher.

Il fut réveillé en sursaut par l’un de ses serviteurs. On lui expliqua que Jotaro avait fait réveiller tous les autres samourais. Moshi Sanada était à leur porte et voulait leur parler à tous. Les délégués se réunirent petit à petit devant le membre du Clan du Mille-Pattes, bien que Yume semblait s’être levée du pied gauche et que Shin se fit attendre pour prendre le temps de s’habiller.

La visiteuse s’excusa de déranger ses interlocuteurs à une heure si matinale, mais elle s’apprêtait à partir avec les siens, et elle avait un message à leur faire passer avant. La veille, elle avait scruté les étoiles et croyait qu’elle pouvait y discerner les coups de pinceaux du dragon du vide. L’apparition ou la disparition d’étoiles pouvait porter de nombreux messages. Les prêtresses de la Dame Soleil comme Sanada avaient la capacité de déchiffrer ces messages et de les interpréter. Elle avait reçu cinq messages, un pour chacun des membres du Clan du Phénix et se proposait de les leur livrer, ici ou en privé.

Asakura s’avança en premier, assurant qu’il serait honteux de craindre de telles paroles, ignorant son yojimbo à ses côtés qui contractait la mâchoire en craignant ce que Sanada pouvait lui dire. Acquiesçant aux propos de l’inquisiteur, la Moshi lui récita d’une voix chantante les mots suivants « La solution est aussi évidente que le Soleil dans la voute céleste et aussi dangereuse à contempler ». Il y eut un temps de battement pendant lesquels Asakura sembla réfléchir à ces mots avant qu’il ne se détourne en lui pouffant : ça ne lui disait rien du tout.

Sanada se tourna ensuite vers Tatsuo, le visage gêné. Cependant, le bushi lui fit signe de ne rien craindre : il était prêt à encaisser. Et encaisser il le dû, car il reçut les mots suivants : « Vous êtes face à un choix des plus délicat. Prochainement, vous devrez choisir entre sauver votre famille de cœur ou sauver votre famille de sang. Sauver l’un damnera l’autre, alors choisissez précautionneusement. Sauver la moitié de l’un damnera la moitié de l’autre ». Après ce qui semblait être une menace ou une malédiction, Sanada se recula rapidement en s’excusant. Shin et Yume grincèrent des dents, songeant qu’il devait s’agir de divinations plus sérieuses et dangereuses que les bouts de papier du Ryokan.

Se dirigeant vers le suivant, Jotaro, elle lui adressa les mots suivants : « Cherchez l’aide du Scorpion dont vous buvez le venin ». Au regard interloqué que lui adressa l’artiste, elle lui assura n’avoir aucune idée de ce que cela signifiait. Elle ne faisait que rapporter ce qu’elle avait reçu.

Enfin, alors qu’elle s’approchait des deux derniers, Yume demanda à Asakura, Tatsuo et Jotaro de s’éloigner. Son instinct lui assurait qu’elle n’aimerait pas ce qui allait suivre et elle n’acceptait de le partager qu’avec Shin. Et elle se dit avoir bien fait quand Sanada lui murmura « Prenez garde à ce que votre frère ne dérange pas le rossignol ».

Quand la prêtresse se dirigea vers Shin, celui-ci hésita, lança un coup d’œil circonspect à sa yojimbo mais fini par lui faire signe de rester et écouta la prédication. « Vous surpassez déjà votre maitre, et pourtant vous êtes impuissant tant que vous n’ôtez pas ce voile qui vous aveugle » lui dit Sanada avant de réunir à nouveau les cinq représentant du Phénix.

Avant de prendre congé, elle assura que s’ils suivaient ces prémonitions et leur donnaient du sens, tout devrait aller pour le mieux (sauf pour Tatsuo qui devait juste faire un choix…). Elle était presque sûr que les fortunes voulaient le bien de ce groupe et qu’il n’y avait rien à craindre. Ses propos donnèrent l’impression à Shin qu’elle croyait véritablement dans ses prémonitions. Ou alors elle était l’une des meilleures manipulatrices qu’il n’ait jamais connu -ce qui en dit beaucoup pour une personne ayant vécu chez le Clan du Scorpion-.

Cependant, Asakura n’était pas aussi convaincu. Pour lui, le clan du Mille-Pattes était composés d’intrigants et magouilleurs qui ne s’intéressaient qu’à leur cause, leur richesse et leurs profits. Il interpella alors Sanada et lui parla du bouleversement chez les Kamis. Assurément, si quelque chose était arrivé il y a deux jours, elle aurait dû le ressentir. La prêtresse lui confia alors qu’un éclair s’était abattu sur la forteresse. Cependant, hormis que ça ne semblait pas être l’œuvre d’un shugenja, elle n’avait pas pu entrer pour en savoir plus. Sur ces derniers mots, elle salua et retourna avec les siens.

Laissé circonspect par cette visite et ces prédictions, le groupe se sépara afin de se préparer à sa rencontre avec le daimyoo. Jotaro partit finir sa nuit alors que Yume et Asakura décidèrent de se refaire une beauté. Tatsuo prit se temps pour fabriquer un cadeau de son côté à leur hôte : le récit des histoires de bataille de son grand-père.

Une fois tout et tout le monde prêt, les délégués partirent pour le château. La route y menant montait et parcourait de nombreuses dénivelées. Les pavés étaient lisses et humide, rendant le chemin glissant. Ils arrivèrent devant un passage étroit, destiné à servir de goulet d’étranglement face à tout assaut terrestre. En jetant un œil aux défenses, Tatsuo se rendit compte que partout, à tout instant, ils étaient surplombés par des remparts percés de nombreuses meurtrières. Il devait toujours y avoir quelqu’un pour les garder à l’œil. Ils remarquèrent aussi sur la route plusieurs chemins bloqués pour cause de travaux. De ce qu’il parvint à voir, le yojimbo confirma qu’il s’agissait de dommages causés par la foudre.

Nul garde n’arrêta le groupe et ils finirent par atteindre le cœur du château. Les délégués furent invités à aller patienter dans une sorte de petit salon et des serviteurs leur apportèrent de quoi boire et manger.

Le daimyoo arriva par une porte au fond de la pièce, semblant sortir de sa chambre ou de son bureau de travail. Il affichait une mine sombre et un air taciturne. Il se présenta comme Daidoji Harushige et salut sobrement ses invités, en espérant qu’ils apprécieront l’hospitalité du clan de la Grue et de la famille Daidoji. Jotaro et Tatsuo s’avancèrent ensuite pour échanger leurs cadeaux avec le seigneur qui remit en échange à toute la troupe des éventails aux couleurs de la Grue et signe de sa bénédiction pour circuler en ces murs.

Harushige demanda ensuite aux délégués ce qui les amenait dans sa demeure. Asakura prit la parole pour dire qu’ils n’étaient que de passage et qu’ils venaient présenter leurs respects. Interrogé sur sa destination finale, il répondit qu’il s’agissait de n’importe quel endroit où ils pouvaient aider et rendre service, quelque soit la nature. Le daimyoo hésita quelque instant. Jotaro s’étant présenter comme artisan, cela semblait intéressé le seigneur. Mais quand il apprit que la spécialité du Shiba était la forge, il s’en désintéressa et assura que le groupe ne pouvait rien faire pour lui, mais qu’il était quand même libre de rester au Kosaten et de circuler librement tant que durera leur séjour.

Se souvenant de cette étrange affaire qui était venue à ses oreilles, il reconnu le groupe qui avait été accusé de vol et fouillé par des bushis du Clan de la Grue. Il présenta ses excuses pour ces calomnies et le préjudice causé et assura que l’affaire était traitée en haut-lieu.

Tout de même intrigué par cette affaire, l’inquisiteur s’enquit du problème de foudre tombé sur le château. Le daimyoo concéda que certains y voyaient l’œuvre des kamis, mais il s’agissait de racontars. De toute façon, un magistrat (mais pas un shugenjas) d’émeraude devait arriver dans une semaine pour clore cette affaire. Il semblait très serein à cette idée, comme si l’affaire était déjà ficelée et qu’il pouvait s’en décharger. Trouvant son attitude étrange, Asakura tendit l’oreille pour percevoir la présence de kamis et il perçu leurs traces dans le bureau d’où venait Harushige.

Comme pour clore la conversation, et prenant de court Yume, le daimyoo apprit au groupe que résidait au château Shiba Nutsume et proposa qu’un serviteur les escorte à lui. Yume acquiesça rapidement et pressa son groupe à accepter l’offre alors qu’Asakura et Shin se demandaient comment entrer par effraction dans le bureau du seigneur. La bâtisse étant surtout en bois, la piste du feu fut envisagée très sérieusement.

Le serviteur de la Grue conduisit les délégués jusqu’à un pavillon situé sur les côtés de la citadelle. Il annonça les visiteurs et prit ses quartiers alors qu’un homme pas bien plus âgé que les délégués se présenta. Quand il reconnu Yume, il prit peur en se disant qu’elle devait être envoyée par sa mère Shiba Fujita. Comme l’intéressée nia (un peu vite pourraient se dire certains), il accepta de les faire entrer et d’écouter ce qui les amenait ici. Shin présenta le message qu’il avait reçu. Mais après un instant de réflexion, Nutsume assura qu’il ne leur était pas destiné : c’est Masato (l’homme aux fleurs de cerisier) qui aurait dû le recevoir et que Nutsume attendait.

Il apprit également au groupe que la petite Naoko avait été vue escortée en direction de la passe de Beiden et des terres du clan du Scorpion, révélation qui ulcéra Shin. Voyant son émoi, le Shiba invita la troupe à ne rien faire et ne pas s’en mêler : de telles questions devaient être bien au-delà de leur niveau.

Commençant à prendre la mouche après avoir été éconduit à deux reprises, Asakura finit par demander si cette histoire de foudre était à leur niveau, nan mais oh hein ! Cependant, Nutsume ricana et assura que ce n’était toujours pas de leur ressort. Il s’apprêtait à congédier ses hôtes quand une idée lui traversa le crâne. Il pouvait bien avoir besoin d’aide sur une question épineuse. Il fini par proposer un marcher : il confierait une tâche aux délégués, mais ils ne pouvaient rien demander. Juste exécuter la mission puis repartir. De ce qu’il dit à demi-mots, les Phénix purent comprendre que c’était en lien avec la raison de sa longue présence au Kosaten. Nutsume finit par demander à chacun sa parole de n’en parler à personne d’autre que lui et Shiba Fujita, sans exceptions. Yume donna facilement sa parole, suivie par Shin et Tatsuo.

Satisfait, il expliqua qu’il leur faudrait extrader une prisonnière retenue dans ce château et l’amener dans un sanctuaire Kaito sur les terres du clan du Phénix. Il pouvait leur présenter la femme et les guider à l’emplacement exact. Cependant, quelque soit le plan mis en œuvre par les délégués, il voulait en entendre parler avant. Il les mit aussi en garde : Harushige était au courant de cette extradition, mais il serait quand même obligé de faire mine de les en empêcher et il ne pouvait pas les laisser partir au grand jour. S’ils acceptaient cette mission, ils seraient généreusement récompensés par Shiba Fujita et Nutsume les tiendrait en bien plus haute estime et serait en dette envers eux. Cependant, ce n’était pas une mission à prendre à la légère.

Dans l’idéal, la prisonnière devait être extradée avant l’arrivée du magistrat d’émeraude, même si l’arrivée de celui-ci n’était pas censé signifier l’échec de cette mission.

Tant qu’il était dans ses explications, il confia qu’il y avait deux autres prisonniers dans la forteresse, deux bushis du Clan du Dragon : Mirumoto Narumi, qui aurait tué Kakita Shiro dans un duel qui ne devait pas être à mort ; et Mirumoto Mareshi qui… était dans l’eau en bas de la muraille au moment où la foudre a frappé.

Fort de tous ces renseignements, et comme Nutsume avait besoin d’un peu de temps avant de pouvoir leur présenter la prisonnière, le groupe se sépara. Yume et Tatsuo décidèrent de faire un tour de la forteresse pour repérer les lieux et les défenses. Ils se rendirent compte que les deux prisonniers du clan du dragon étaient libres d’aller et venir où ils voulaient dans le château, juste pas d’en sortir. Ils portaient toujours leurs armes. Par contre, là où devait loger la prisonnière, il n’y avait aucun signe de vie. L’aile où elle se trouvait semblait même condamnée et dénuée de portes. Par contre, il ne fallait pas compter sur une exfiltration discrète : tous les parquets étaient fabriqués de façons à libérer une petite mélodie à chaque pas. Aucun moyen de fuir silencieusement. De plus, Tatsuo estima les effectifs présents à 500 bushis, sans compter les ashigarus donc. Impossible également de ne pas être vus ou de passer par la force. Il serait peut-être possible de sauter dans la mer proposa Tatsuo, mais Yume ricana en estimant que si la force et l’infiltration ne passait pas, il restait toujours le subterfuge.

De son côté, Shin fit un passage rapide au pavillon occupé par les Phénix. Il rédigea rapidement une lettre devant alerter sur le sort de Naoko qu’il confia à un serviteur, avec une forte somme d’argent, et l’invita à la porter le plus rapidement possible à l'un des Maîtres Élémentaires, comme si sa vie en dépendait.

Le groupe se rassembla plus tard dans l’après-midi au pavillon de Shiba Nutsume. Celui-ci les guida dans un passage dissimulé qui passait entre les murs du château. Le lieu était assez étroit et certaines fenêtres donnaient directement sur la mer. Ils finirent par arriver devant une lourde porte en bois fermée à clé. Clé en possession de Nutsume heureusement.

Les délégués découvrirent une pièce aménagée davantage comme un sanctuaire ou un lieu de médication qu’un lieu de vie. Une femme visiblement assez jeune s’y trouvait. Elégante et athlétique, sa peau semblait faite de porcelaine. Habillée tout de blanc dans une tenue similaire aux rites de purification, elle se retourna lentement vers les nouveaux venus. Elle sourit mais ne dit rien. Nutsume prit congé en assurant qu’il reviendrait bientôt.

Tatsuo cligna quelques instants des yeux sans parvenir à y croire. Cette figure, il l’avait déjà vu dans des peintures et statues : il s’agissait de Daidoji Rekai, une bushi et archère légendaires, une héroïne de guerre… plus que centenaire. Il ne pouvait pas s’agir de cette même personne si jeune ?

Mais alors qu’il se remettait de ce choc, le reste du groupe réfléchissait déjà à un plan d’action pour faire sortir la femme d’ici. Contrairement à son idée initialement, Yume se rendit compte que la dame ne lui ressemblait pas du tout, notamment en raison de sa peau bien trop parfaite (il faudra d'ailleurs qu’elle lui demande quels soins elle utilise pour la peau, ça à l'air très efficace). Par contre, l’inconnue et Shin semblaient avoir un gabarit à peu prêt similaire. Quand elle en informa ses compagnons, ceux-ci comprirent. La femme pourrait prendre la tenue de Shin et se servir de son masque pour sortir avec eux au grand jour. L’Isawa surenchérit : il pouvait faire appel aux kamis pour passer au travers des murs et sortir ainsi sans être inquiéter.

Alors qu’ils avaient cette conversation, Asakura s’avança dans la pièce, se déchaussa, et se concentra sur les vibrations au sol pour détecter la présence de gardes aux alentours, mais il fut déconcentré quand la femme prit la parole : alors comme ça on parle en messes basse, on fait des rituels de shugenjas, mais on ne se présenta pas avant ? Quel manque de politesse.

Tous furent un peu surpris et s’excusèrent. Il s’avéra au fil de la conversation que la femme ne niait pas être la fameuse Daidoji Rekai et savait que ce groupe devaient être ses sauveurs qui la conduiraient à un sanctuaire Kaito où elle devait être protégée et purifiée. Quand Yume lui expliqua l’idée de la déguiser en Shin pour la faire sortir, elle sourit en disant que c’était une manière très Shosuro de faire, mais que ça pouvait marcher.

Shin tiqua sur la pique, mais décida d’interroger les kamis dans cette pièce et de l’ignorer. Il sentit que la pièce avait été aménagée de façon à ressembler à des techniques Yogo, mais qu’il s’agissait d’une grotesque parodies qui ne devait même pas être efficace.

Voulant être certain d’avoir un plan bien ficelé, Asakura s’enquit de la fréquence des visites que recevait Rikai, notamment pour lui apporter ses repas. La femme rit et se rendit compte que cette troupe ne savait rien ! Personne ne venait la voir et personne ne lui apportait de repas ! D’aucun pouvait mettre ça sur une sombre influence de l’Outre-monde, mais à ses yeux, il s’agissait d’une seconde chance donnée par les fortunes. En creusant, elle continua de parler comme si elle avait accepté une offre et qu’elle ne regrettait pas un seul instant son choix. Elle ne montrait pas non plus d’hostilité à l’idée d’être amenée à un sanctuaire du Phénix et comprenait que le clan de la Grue ait fait appel à des professionnels pour la purifier. Une guerrière légendaire qui aurait dû être morte de vieillesse qui retrouvait à la place une jeunesse éternel ? C’était un peu encombrant quand même et mieux valait faire les choses discrètement.

Quoiqu’il en soit, elle faisait mine de faire confiance aux Shugenjas pour s’occuper de son sort et aux délégués pour la sortir d’ici. Elle avait hâte de voyager avec des personnes à l’air compatissant, si jeunes et si vigoureux ! Toutefois, elle ne semblait pas désespérée dans sa situation.

Alors que les délégués peinaient à comprendre le curieux personnage en face d’eux, la porte grinça et la silhouette de Shiba Nutsume se dessina dans l’embrasure.