Commandements du patrouilleur
  1. Notes

Commandements du patrouilleur

Histoire

Du temps de l'Empire, les temps d’étude et de probation du patrouilleur étaient particulièrement formalisés ; la cérémonie d'initiation des aspirants était aussi un rituel marquant. Des siècles plus tard, bien que la plupart fussent tombées dans l'oubli, certaines traditions sont encore vivaces.

À l'aube de ses seize printemps, après une période de fosterage auprès d'un oncle - patrouilleur vétéran à qui une mère confiait son enfant – le novice se préparait aux rites de passage. Cette cérémonie devait sanctionner huit longues années d'apprentissage au cours desquelles son oncle lui avait transmis des connaissances dans des domaines aussi rigoureux que variés. Il en allait de même pour les adoptés – même si leur fosterage était plus court, ainsi que pour les pèlerins qui ne bénéficiaient pas de cette formation privilégiée. Pour tous, garçons ou filles, et quel que soit leur âge, les rites étaient le passage obligatoire. Nul ne pouvait y échapper avant d'être inclus dans le corps des patrouilleurs.

Malheureusement, personne ne se souvient précisément de cette cérémonie. Au fil du temps, après la chute de l'Empire, chaque bastion ou fortin a peu à peu fait siennes des traditions issues de peuples cavaliers ou norrois, voire féeriques. Au point que l'on pourrait dire aujourd'hui qu'il existe autant de rites initiatiques que d'anciennes satrapies.

Néanmoins une seule tradition datant de l'Empire subsiste partout. Commune à tous les patrouilleurs, c’est la prononciation des commandements. Connue de tous – quel que soit le peuple ou la satrapie qui les a vu naître – celle-ci scelle définitivement l'intégration du novice au sein de la patrouille.

Tant et si bien – par exemple lorsque des patrouilleurs se rencontrent pour la première fois et doutent de leurs identités respectives – qu’il suffit de réciter les commandements tour à tour pour être certains d'avoir affaire à des membres du corps :

J'accorde mon respect aux anciens et plus encore, je les écoute.

Je construis l'Empire, chaque jour, par mes actes et mes paroles.

Je ne suis ni avare ni dispendieux, car ce que je garde ne sert personne, non plus ce que je perds.

Je suis l'éternel apprenti de la vie, mon cœur reste ouvert sur ses merveilles.

Je respecte ma parole, car elle ne vaut pas moins que celle de l'Empereur.

Je mène la patrouille sans une plainte car je porte la confiance de tous.

Je ne tiens pas l'ignorance pour une vertu ni la vérité pour un acquis.

Je reste debout quand tous tombent, je suis devant quand tous reculent.