Jusqu'aux ruines
Partant au sud de la Traverse, nous avions décider de prendre une charrette avec une mule. Nous ne savions pas ce qui pouvais nous attendre à la bibliothèque, ni le nombre de choses que nous aurions pu transporter. Un voyage qui fut écourté par la rencontre d'un badaud le long de la route. Un homme quelque peu âgé qui ne semblait pas dangereux. Un avis qui changea aussitôt quand il attaqua Livia alors qu'elle lui donna de l'eau. Après un court interrogatoire, le badaud avoua être commandité par un inconnu contre une dose de Lotus Bleu. En échange, il devait simplement attaquer un groupe partant du fortin où un elfe serait présent. Les membres de l'expédition décidèrent de le ramener au lazaret. Un aller-retour rapide, passant par des zones boisées où nous avons pu apercevoir un pégase. Puis, de finir par tomber nez à nez avec des glyphes. Des glyphes que je reconnaissais, permettant de lancer des illusions à quiconque se trouverait dans les parages. Un stratagème pratique pour éloigner les intrus sans qu'ils ne se doutent de rien. Elles étaient désactivés, nous laissant donc le champ libre pour observer les ruines sans ne rien rater.
Notre camp se trouva donc près desdites ruines, préférant opter pour la lisière de la foret que dans des vieilles architectures où le repérage aurait été difficile de nuit. Le tour de garde se ferait par une rotation comme à l'habitude. Et ce n'est que proche du levé de soleil que notre sommeil s'écourta par la présence d'orbes étranges. Une lumière semblable à celle que l'on peut trouver dans les abysses. Des orbes qui étaient statiques. Proches des arbres, ou au milieu du ciel à basse altitude. Elles absorbaient toutes lumières en leur sein. Quoi qu'il fut dangereux de le tenter, je mis tout de même ma main à l'intérieur d'une des orbes. Comme la lumière, elle était en quelque sorte absorbée. Je ne pouvais la voir à travers l'orbe, ni ne ressentait quoi que ce soit. J'étais curieux, certes, mais pas fou : je ne la gardait pas longtemps.
Hippodrome et bibliothèque
Il était enfin temps de parcourir les ruines à la recherche d'informations. Un lieu où il semblerait qu'aucune n'âme n'y vive. Ou ne souhaitait y trouver refuge. Notre chemin permis de découvrir un hippodrome où de l'eau allait jusqu'au genou. Un passage obligatoire pour rejoindre le reste des ruines. De ce qu'on m'expliquait, les elfes adoraient les courses en utilisant ces fameux pégases. Battant de leurs ailes tout en survolant de près l'eau qui s'y trouvait. Je concluais qu'elle se trouvait donc déjà là depuis des siècles, voire des millénaires. Me demandant par la même occasion comment elle n'avait pas croupie depuis tout ce temps. Des questions en suspens sur la magie que les elfes pouvaient bien utiliser. Mais une réflexion coupé court alors que j'aperçu un peu trop tard une forme étrange qui essaya d'atteindre Gwydoline par surprise. Tentant, en vain, de l'agripper en arrière pour éviter tout contact : nous fûmes deux personnes emprisonnés par cette créature. Cette dernière qui se révèlerait être un marmotteur, psalmodiait plusieurs phrases dans des dialectes différents. Créant des maux de tête désagréables. C'est grâce à l'aide de Flavia et son fouet que nous purent en ressortir, prenant la décision de ne pas s'attarder alors que le marmotteur retournait se cacher dans l'eau.
Le passage avec l'hippodrome enfin fini, c'est désormais au tour de la bibliothèque. Un dédale de ruines que nous traversâmes sans obstacles, parmi la présence d'un piège à l'aide d'un fil et d'une herse. Un indice qui aurait du nous questionner quant à la présence actuel d'ennemis. Auquel cas, c'est enfin entouré des livres de cette cité parmi plusieurs étages que nous tombâmes sur eux. Des intrus tout comme nous, à la recherche d'informations similaires dans une bibliothèque où toutes les couleurs avaient disparu. Dans un mélange assez terne, alors que le bois est bien conservé, mais où plusieurs livres n'étaient que poussières ou manquants. La bibliothèque abrite aussi un couloir, tout au fond, où trônait un énorme tableau. Laissant apercevoir au loin un portail Eressien en plein milieu d'une cour. Alors que le reste de la troupe observaient les ouvrages qui parsemaient toutes les étagères, je leurs fit signe de ne faire aucun bruit après avoir repéré un elfe qui s'afférait à l'étage. Cherchant un livre bien précis au point de perdre toute concentration, je pris la décision de l'approcher sans aucun bruit. Il était toujours possible de marchander et de connaitre la raison quant à sa présence en ces lieux. Une question que je ne pu poser alors qu'un autre elfe pointa son épée dans mon dos quand j'arrivais à l'étage. Flavia, Livia et Gwydolin toujours en bas : l'elfe à l'apparence sombre ne voulait coopérer quand je lui demandais ce qu'ils faisaient ici, et pour qui ils travaillaient. Me demandant d'aller jusqu'à tuer la "Sidhe", pour parler en ses termes, et espérer avoir une réponse.
C'est donc en utilisant la ruse qu'il me libéra. Mais avec une tentative ratée de le projeter dans les escaliers d'un coup de pied que le combat commença. Trois elfes étaient donc présents en ces lieux. Un chevaucheur aux yeux vitreux qui fouillaient les ouvrages à la recherche de quelque chose. Il mourra d'un pic de glace en l'empêchant de se débarrasser de ce qu'il avait trouvé. On notera la présence d'un tatouage profondément encrée dans sa peau, et à la forme d'une araignée. Nous fîmes face, aussi, à un elfe à la peau mâte assez costaud, à l'épée courbée et aux pointes acérées. Il mourra par les efforts de Gwydolin et Flavia. Puis une elfe, aussi à la peau mâte. Elle prendra la fuite à dos de pégase sans qu'on puisse la rattraper.
Recherches fructueuses
Résultat : nous avons pu récupérer la sacoche du chevaucheur. Il contenait trois livres. Deux traitent des créatures abyssales. L'autre est un carnet de note de Furius. C'est après un coup d'œil très rapide que l'on peut faire le lien entre le fameux Aboleth et ce "Grand Serpent" à Port-Salin. Un avis qui penche fortement de ce côté, puisque nous retrouvons des mucus autour du portail de la cour tout comme à Port-Salin. Mais aussi les citoyens qui se plaignent de maux de têtes et d'étranges voix dans des dialectes différents. Une étude approfondie sera nécessaire pour mettre de côté toutes nos chances pour vaincre cette créature.
Prenant tout notre temps, l'expédition étudia par la même occasion le portail présent. Un pégase laissé par les elfes sombres fut laissé sur place. Et un cristal au niveau de la voute était encore actif, laissant la possibilité de rejoindre, sans doute, les abysses. Sa présence pouvait expliquer celle de ces créatures. Qui avait bien pu ouvrir le portail vers ces monstres ? Peut-être Furius. Pour une raison que nous ne connaissons. Peut-être même que cette action mis fin à toute vie au sein de la cité ? Et les abysses auraient transformés ces elfes, rendant entre autres leur peau beaucoup plus sombre. Flavia pris la décision d'enlever le cristal pour l'étudier et neutraliser le portail. Elle apprit, grâce aux notes, que ce cristal fonctionne à l'aide de sacrifices humains (ou d'autres créatures ?). Furius fait aussi mention de plans qui auraient été très proches de ceux de Néphilims. Ou des Néphilims. Aucune idée. Il serait intéressant de parcourir et d'analyser son carnet en son entièreté. On comprend aussi à travers ses écrits que les cristaux de voutes sont rares et très convoitisés. Mais que les portails pourraient donner accès à différents lieux. Voir même différents plans. Comme le prouve celui de la bibliothèque vers les abysses. Cela me fait rappeler l'un des rapports où il est écrit qu'une habitation entière avait disparu de son emplacement. Un cristal pourrait en effet reproduire ce.. "haut-fait".
Ces ouvrages font donc mention de plusieurs races liées aux abysses. Les Aboleths, les Araks, les Nagas, les Marmotteurs et aussi les Abberaces. Nous invitons tous les patrouilleurs à connaitre ces créatures pour ne pas avoir de mauvaises surprises, notamment quand nous partirons à Port-Salin. A noter que l'Aboleth présent là-bas est affaibli puisque le portail ne fonctionne plus. Ces ouvrages sont mis à disposition, sauf avis contraire de Filia Herminius Claudius, aux Patrouilleurs.