Le VER,
Aussi sauvages, brutaux et bestiaux soient-ils, les loups-garous sont loin d’être les pires monstres du Monde des Ténèbres. Cet honneur revient au Ver et à ses sinistres serviteurs. Partout où les Garous luttent contre la cruauté et l’oppression, ils trouvent presque toujours la trace de la corruption spirituelle. Les Fenrir décrivent cette créature comme étant le grand serpent des ténèbres qui engendre ces monstres destinés à mourir sous leurs griffes. Les Rongeurs d’Os détectent son influence chez les pauvres et les désespérés contraints de vivre dans la crasse en mangeant des ordures, et dans la nourriture bourrée de produits chimiques que doivent acheter ceux qui ont un toit sur la tête. Pour les Furies Noires, il est le père de la désespérance spirituelle, hantant les familles affligées par les violences conjugales. L’hydre dispose d’un millier de têtes, chacune tendue afin de planter ses crocs barbelés dans le faible, l’esseulé et le naïf.
Les Garous sont persuadés que le Ver dispose d’une incarnation réelle, d’un corps dissimulé quelque part au sein de l’Umbra. Nul loup-garou vivant ne l’a jamais vu, ni interagi avec lui, à l’exception, peut-être, des anciens des Danseurs de la Spirale Noire, à en croire leurs prophéties. Mais ils savent qu’il se cache là, quelque part dans le noir. Sa nature presque omniprésente se révèle à travers une corruption spirituelle à peine perceptible, et les actes de ses serviteurs décadents qui répandent perversion et ruine. Même le plus sage des Théurges ne saurait dire quelle proportion du propre intellect du Ver se consacre à diriger les actes de ses sbires. Quoi qu’il en soit, même si son esprit colossal n’avait qu’une influence indirecte sur les armées qui marchent en son nom, cela ne changerait rien pour les Garous. Ces légions et la cause de leur existence sont une seule et même chose : l’ennemi, c’est le Ver.
Les mystiques reconnaissent trois aspects majeurs du Ver, chacun disposant de ses légions de serviteurs.
La Bête de guerre s’abreuve de violence, de destruction et d’entropie.
Le Dévoreur d’âmes cherche à se repaître de toute la création, engloutissant matière, énergie et esprits avec un égal appétit.
L’Avilisseur en est l’aspect le plus insidieux, une forme de corruption et de violation de toute chose.