Il y a bien longtemps, à une époque aujourd’hui oubliée, les Tremeres n’étaient pas des créatures de la nuit. Ils conclurent un marché, lancèrent un sortilège ou usèrent d’un de leurs artifices, qui fit d’eux des vampires. Certains affirment qu’ils ont dérobé la Malédiction de Caïn à un Antédiluvien endormi, ou qu’ils ont reproduit l’immortalité des damnés à partir de la vitae volée à d’autres vampires. Ces origines mystérieuses, que d’aucuns qualifient de perfides et parfois de blasphématoires, hantent les Tremeres, car les autres clans se méfient d’eux. L’histoire, et l’héritage moderne des Sorciers, est marquée par une guerre de clans, des rancunes tenaces de plusieurs siècles et l’ombre de mystères morbides jamais résolus.
Aujourd’hui, le clan est influencé par sa pratique de la sorcellerie de sang. Discipline d’une grande souplesse, la Thaumaturgie est la chasse gardée des membres du clan, qui disposent de refuges qualifiés de fondations, où ils pratiquent et partagent entre eux leurs secrets. Pour eux, le sang est une nourriture et une source de puissance mystique. Ils se réunissent dans leurs loges pour affiner leur connaissance de la vitae, si importante à leurs yeux. Hormis la pratique de la Thaumaturgie, les Sorciers sont connus pour leur hiérarchie stricte. Ils viennent du Vieux Monde, avec une instance politique reconnue à Vienne, à qui tout le clan répond plus ou moins. Bien qu’il s’agisse d’un des clans les plus jeunes (dans la mesure où des créatures immortelles peuvent s’intéresser au temps qui passe), les Tremeres ont leur place au sein du Jyhad, au même titre que les autres damnés.
Cependant, assiégés par des ennemis qui les traitent d’usurpateurs, soutenus par des alliés qui pourraient ne pas respecter le marché qu’ils ont autrefois conclu sous la menace de la violence, beaucoup parmi ceux qui les observent d’un œil méfiant pensent qu’ils sont trop influents, notamment grâce à leur discipline, leur politique de protectionnisme et leur structure organisationnelle. Ils font donc tout pour contrecarrer leurs plans, ouvertement ou non.