garou - 42 - passage de rang ratiches
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garou - 42 - passage de rang ratiches

December 11, 1999


Passage de rang de Ratiches acte 2



Après une chasse plutôt inattendue, Ratiches, qui affiche un air satisfait, s’approche de sa meute.


-« alors, j’espère que ce petit jeu de piste vous a plu ? »


-Taynara : « c’est pas vraiment ce qu’on attendait, mais j’avoue que c’était pas mal, plutôt stimulant »


-Ludwig :  « on s’attendait effectivement à une chasse plus traditionnelle avec Raïwaya, mais je suis d’accord avec Taynara, j’ai apprécié »


-Ratiches : « et ben vous allez être content, parce que pour aujourd’hui, j’ai prévu entrée/plat/dessert, et là on vient juste de finir l’entrée. Et j’ai une surprise pour le dessert. Mais avant, va falloir se taper le plat principal. J’espère que vous êtes pas trop fatigués. »


Tout le monde échange des regards intrigués, surpris ou amusés.


-Baby Jane :  « Alors c’est quoi la suite, j’ai hâte de savoir moi ! »


-Freya : « Ouais, je suis curieuse de connaître la suite du menu ;) »


-Ratiches : « Je vous explique : pendant ma dernière ronde en pénumbra, j ‘ai repéré une espèce d’esprit de la corruption qui traîne du côté de la Marina. Ce truc rentre dans la tête des gens et les poussent à dépenser toujours plus, comme une sorte de frénésie d’achat.

Je me suis dit qu’il fallait l’éliminer rapidement, et puis j’ai pensé que ça ferait une bonne proie pour une chasse avec notre totem. Du coup j’en ai parlé à Raïwaya qui a tout de suite accepté de nous guider dans cette traque. Après notre petite course poursuite, bien sûr. »


-Ludwig : « Ok, tu sais quoi d’autre sur cette esprit ? »


-Ratiches : « Pas grand-chose de plus, j’imagine qu’il est pas très dangereux pour nous, mais je sais pas trop de quoi il est capable exactement. Il arrive facilement à corrompre les humains, je suppose qu’il est capable de « persuader » d’autre personnes, genres pouvoirs sur l’esprit et tout ça. Mais je comptait un peu sur toi et Magnus pour nous en dire plus. »


-Taynara : « C’est pas très prudent de s’attaquer à une saleté comme ça sans savoir à qui on a affaire »


-Ratiches : « Ouais mais en même temps c’est une chasse, pas une balade de santé au clair de lune. Et puis on est huit avec Raïwaya, je pense qu’elle devrait pas trop se la raconter cette saleté »


-Magnus : « Ce genre de créature peut être très dangereuse si on ne la voit pas venir et si on la sous-estime, qu’est ce que t’en pense Ludwig ? »


-Ludwig : « Comme tout esprit souillé il dispose de pouvoirs qui ne sont pas à prendre à la légère. »


-Freya : « Oui mais si on la surprend, elle devrait pas nous poser de problèmes, Ratiches a raison, on arrive en force là. »


-Ratiches :  « Et puis je crois pas qu’elle m’ait repéré, alors que moi je sais dans quel coin elle traîne. »


-Ludwig : « Ok, c’est ta chasse, à toi de nous dire comment tu vois les choses. »


-Ratiches : « En pénumbra, cet esprit se faufile, c’est comme une ombre, un truc malsain qui plane dans l’air. Pas facile à voir, et à l’affût d’une cible. Mais elle s’attend pas à voir débouler du monde dans son territoire. Alors y a rien de compliqué, on utilise la même tactique que celle que vous avez utilisé pour moi, on s’écarte les uns des autres mais chacun garde un œil sur ses voisins. On forme une espèce d’éventail, avec Raïwaya en tête, et on avance jusqu’à la débusquer.

Ensuite, Ludwig et Magnus vous appelez un esprit de lumière, ou quelque chose comme ça, pour l’empêcher de se dissimuler, faut l’obliger à rester en pleine lumière.

Et pour finir, ben pas la peine de vous faire un dessin. 

C’est du gâteau, faut juste faire gaffe à pas lui laisser le temps de tenter quoi que ce soit, style envoûtement ou autre.»


Une fois le plan exposé et les capacités de chacun énumérées pour faciliter la traque et la destruction de la cible, la meute pu enfin prier Raïwaya de les rejoindre. Et c’est une meute remontée à bloc, et heureuse de pouvoir honorer leur totem comme il se doit, qui se met en marche vers la zone où cette engeance du ver a décidé de s’installer : La Marina.




L’endroit peut sembler idyllique dans le monde physique, avec ses commerces aux lumières éclatantes, ses employés tirés à quatre épingles et sa clientèle de luxe, mais en pénumbra c’est une autre histoire. Tout semble bien plus sombre et nauséabond.

Dans le monde physique, on y croise autant de simples curieux, venus pour le vertige de marchandises vendues à des prix bien au-delà de leurs moyens, que des nantis, assoiffés de pouvoir et de reconnaissance, et qui ne jurent que par le paraître et l’étalage de leur richesse.

En pénumbra, les odeurs y sont plus fortes, et l’atmosphère y est plus pesante, presque oppressante. Ici tout est chaleur et moiteur. L’endroit semble « dégouliner » de pulsions, de tentations et d’envie à assouvir à tout prix.


Ce n’est pas surprenant si un tel endroit a fini par attirer un esprit comme celui qui est à présent la cible de la meute de la légion du crépuscule.

Comme il doit s’y sentir bien, et en sécurité. Et comme il risque de rapidement perdre cette illusion de sécurité.


Il ne faut en effet pas longtemps à la meute pour sentir la présence de cet esprit, cette « tenaille » formée par le groupe fonctionnant à merveille. Et très vite les chasseurs finissent par repérer leur proie. Une ombre malfaisante. Une masse sombre, imposante et inquiétante, occupée pour l’heure à sillonner lentement la zone, à la recherche de nouvelles victimes.

Sans perdre de temps, Ludwig et Magnus, combinant leurs efforts, invoque plusieurs petites « fées » de lumière, empêchant ainsi la créature de trouver un couvert parmi les ombres.

Pendant ce temps les autres garous se placent autour de leur cible, ne lui laissant aucun repli possible, et se préparent à se jeter sur elle.

L’esprit de corruption, totalement pris au dépourvu, n’a pourtant pas l’intention de se laisser détruire sans riposter. Comprenant aussitôt qu’il lui serait impossible de fuir, cet « amas » de pensées perverses et de convoitise tente ce qui représente sûrement sa seule chance de survie : un charme destiné à contrôler les émotions, et à influencer les esprits faibles.

Mais nuls esprits faible ici. Que des volontés fortes et préparées.

Et alors que son charme se heurte à un mur infranchissable, la créature du ver sent les premiers coups portés contre elle. De noirs lambeaux d’ombre commencent à se détacher de son corps spectrale, et là où il aurait probablement fallu de longues minutes de coups répétés pour venir à bout de cette masse informe, il ne faut que peu de temps à Raïwaya et aux membres de la meute, pour réduire cette chose en un petit tas de cendres poisseuses.

Pour clore cette mise à mort, les deux theurges, après que leurs alliés se soient éloigné de quelques pas, invoquent un dernier esprit. Un esprit du feu cette fois, pour nettoyer ce qui reste de leur proie.


-Taynara : « Une bonne chose de faite »


-Ratiches : « Je vous avez dit que ce serait du gâteau »


-Ludwig : « C’est aussi la preuve que nos rondes en pénumbra sont nécessaires, et qu’un danger peut arriver à tout moment. Nous devons absolument rester vigilants et continuer à surveiller et protéger le monde des esprits. Cette fois ça s’est passé sans problèmes, ça ne veut pas dire que ce sera toujours le cas. »


-Ratiches : « Ouais, bon ben c’est pas tout ça mais il est temps d’aller fêter notre chasse comme il se doit. Je vous ai parler d’une surprise, j’espère que vous serez pas déçu. Y a un invité spécial qui nous attend, je vous préviens ce sera pas de tout repos non plus, ça va être une autre chanson ce coup là »


Et à nouveau, avec un grand sourire qui lui barre le visage, Ratiches fait signe à ses frères de meute de le suivre. Et après avoir remercié Raïwaya d’avoir guidé cette chasse, la meute reprend le chemin de leur tanière.




























Passage de rang de ratiches dernier acte


Retour dans le monde « réel ».


Contents et fiers d’avoir éliminer un esprit du ver, la meute suit Ratiches pour clore cette chasse qui marque le passage de rang de l’homme rat.

Première surprise, ce dernier ne les emmène pas du tout vers la tanière, mais prend la direction de la Dusk Tower. Arrivé au pied de la tour, il invite ses frères et sœurs à le suivre à l’intérieur.


Taynara : « C’est ici que t’as prévu la petite fête ? »


Ratiches, avec un petit clin d’œil : « Ouais, je me suis dit que ce serait sympa de se faire un atelier mécano pour finir la journée »


Magnus : « On dirait que tu aimes bien faire les choses comme on ne s’y attend pas, hein. »


Freya : « J’espère que tu déconnes avec ton truc de mécano ?! C’est pas trop mon truc. »


Ratiches : « Bien sûr je déconnes, tu me vois la tête plongée dans un moteur ? Je sais même pas comment on ouvre un capot. J’ai prévu une soirée qui devrait vous plaire, surtout à Baby Jane. Et il y a tout ce qu’il faut ici pour ça. »


Baby Jane : « une soirée musique ?!!! On va dans le studio, c’est ça ??? »


Ratiches :  « Bien vu. Et y a un bonus en plus. »


Tout en discutant, le petit groupe monte jusqu’au deuxième étage et se dirige en effet vers le studio d’enregistrement.

Dès l’entrée du couloir, les membres de la meute peuvent entendre une musique qui vient d’une des salles de répétition. Une musique un peu « particulière ». Très agréable, pour qui aime les dissonances et les larsens. Musique qui rappelle quelque chose à Ludwig et Taynara. Un souvenir pas si lointain, d’un festival mémorable.


Ludwig, en regardant Taynara : «Tu penses à la même personne que moi ? »


Taynara :  « oui, je crois bien que je reconnais ce style inimitable »


Baby Jane :  « C’est qui ? On dirait un chat qu’y a la queue coincé dans une porte »


Ratiches, arrivé le premier à la porte de la salle de répétition numéro 3, fier de son effet de surprise, ouvre grand la porte. La musique s’arrête net, alors que trois paires d’yeux se tournent vers eux.

Trois hommes sont présents, et l’un d’entre eux tient une guitare.


Doigts-qui-grattent :  « Et ben quand même, c’est pas trop tôt. On commençait à trouver le temps long ! »


l’homme lâche sa guitare et se dirige vers Ludwig, Taynara et Vicktor, et les prends tour à tour dans ses bras.


Ludwig : « Salut Doigts-qui-grattent, je suis content de te revoir, mais qu’est ce que tu fais ici ? »


Doigts-qui-grattent : « Ben c’est Ratiches, il m’a appelé, il m’a parlé d’une sorte d’épreuve pour son passage de rang si j’ai bien compris, et il m’a expliqué que cette épreuve aller se terminer par une grosse fiesta. C’est marrant d’ailleurs, la première fois qu’on s’est vu c’était pour le tien de passage de rang si je me souviens bien. Il m’a invité à venir, moi et ma meute, pour parler chiffons, rigoler un bon coup et gratter un peu. Au fait chouette le studio.

Il m’a aussi dit que vous aviez parmi vous une « prétendante » pour Hurleuse, il s’est dit que je pouvais peut-être aider, ou au moins discuter avec elle. »

En se tournant vers les deux hommes qui l’accompagne : «  Vous vous souvenez de mes potes. On est venu en petit comité, les autres veillent au grain chez nous. Depuis votre départ on s’est remis à lutter contre le ver, avec des armes plus tranchantes que des instruments et de la musique si vous voyez ce que je veux dire. "


Taynara se tourne vers Ratiches et lui lance un regard à la fois approbateur et blasé.


Ludwig : « Freya, Baby Jane, Magnus, je vous présente Doigts-qui-grattent, un frère rongeur d’os que nous avons rencontré il y a quelque temps, à Woodstock. C’est là-bas que nous avons eu la chance d’entendre pour la première fois la douce mélodie de « Hurleuse ». C’est Doigts-qui-grattent qui la détenait à l’époque, et il me l’a offert avant qu’on ne reparte. Doigts-qui-grattent, voici Freya, Magnus et Baby Jane, la fameuse prétendante. Elle est encore un peu « timide » avec Hurleuse, mais elle se débrouille très bien. »


Doigts-qui-grattent fait un grand signe de la main : « Salut tout le monde. Et elle est pas là Charlie ? »


Taynara : « Non, elle se repose dans un coin tranquille. »


Ratiches : « ouais, elle s’est mise au frais le temps d’accoucher. »


Nouveau regard noir de Taynara.


Ratiches : « ben quoi, c’est pas un secret ? Si ? »


Doigts-qui-grattent : « Ouah, un petit en route, mais c’est génial. C’est qui l’heureux papa ? »


Un moment de silence, Taynara qui ne quittent pas Ratiches des yeux.


Doigts-qui-grattent : « Ok, comprende, c’est confidentiel. En tout cas vous la féliciterez de ma part »


Ratiches : « Bon, et si on commençait les hostilités, j’ai prévu plein de truc à boire et à manger dans le coin détente du studio. On se pose, on fait le plein d’énergie, on taille le bout de gras et après en avant la musique. »


Partageant un énorme repas et de nombreuses histoires et blagues en tout genre, tout ce petit monde profitera d’une excellente soirée, pendant laquelle Baby Jane et Doigts-qui-grattent auront l’occasion de discuter seul à seul un moment.

Et c’est à leur retour que tous ils se retrouveront dans une de salles de répétition pour le clou de la soirée : un mini concert improvisé, mené par un Doigts-qui-grattent déchaîné.

Très vite rejoins par Baby Jane.

Habitée par le rythme, la jeune uratha finira par prendre « Hurleuse » et laissera courir ses doigts sur les cordes du fétiche. Il ne lui faudra pas longtemps pour trouver « son » rythme, « sa » musique, et pour ne laisser aucun doute à son auditoire sur son talent.

Lorsqu’elle termine son dernier morceau, après de nombreuses minutes endiablés, presque tremblante, et après un silence de cathédrale qui durera plusieurs secondes, Baby Jane aura droit à une véritable ovation, avec Freya et Magnus en tête.


Magnus : « ouah Baby Jane, j’ai des frissons dans tout le corps, c’était vraiment super »


Freya : « wouhou, Baby Jane, Baby Jane, Baby Jane ... »


Doigts-qui-grattent : « Yeh, c’est ça le truc bébé, laisse toi posséder par la musique et elle coulera toute seule. ROCK AND ROLL BABY. »



Ludwig, suivi par Taynara, en profitera pour s’approcher de Ratiches : « Félicitations Ratiches, tu t’en est très bien sorti, et comme on pouvait s’y attendre, tu as fait preuve d’une grande imagination. Ton épreuve est terminée, et tu l’as réussi haut la main. »


Taynara : "Félicitation, voto"

Ratiches :  « Merci, c’était cool d’organiser cette journée. Cool mais crevant, si vous voulez bien m’excuser, je vais aller m’écrouler et pioncer pendant deux jours »