1. Races

Orc

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Description

Les odrendor, ou orcs comme les appellent la majorité des peuples d’Eredane, ont été façonnés par la volonté maléfique d’Izrador. Pour les érudits, ce n’est qu’une hypothèse, et aucun nain ne l’admettrait même sous la torture, mais les orcs et les nains descendent des mêmes ancêtres féeriques. Pendant la préhistoire des Kaladrunes, les nains qui deviendraient les orcs s’installèrent dans le nord. Ils n’en avaient pas conscience, mais leur territoire était trop proche du domaine d’Izrador et au cours des siècles, celui-ci les corrompit jusqu’à les rallier à sa cause.

Les orcs sont des créatures imposantes, deux fois plus grandes que leurs ancêtres nains et dépassant même les Dorns. Leur carrure est impressionnante et leurs membres sont particulièrement musclés. Leur peau épaisse et dure comme le cuir est d’un gris qui peut être aussi clair que le silex ou aussi sombre que l’ardoise. Une pilosité fauve et hirsute recouvre leur tête, leur dos et leur poitrine, jusqu’à l’aine. Leurs grands yeux noirs sont cachés par des paupières tombantes et des arcades proéminentes. Leurs fortes mâchoires accueillent des canines inférieures semblables à des défenses.

Dans les terres du Grand Nord, l’essentiel de la société des orcs a été modelé par Izrador depuis des millénaires. Ils ne se rassemblent pas en communautés ou en familles, mais en bandes de guerriers appelées légions, chacune dirigée par l’une des prêtresses connues sous le nom de kurasatch udareen, « les épouses-mères d’Izrador ». La vie au sein des légions est organisée dans le seul but de produire les tueurs les plus sanguinaires pour les armées du dieu sombre. Dès que les enfants sont assez vieux pour tenir un caillou, on les oppose les uns aux autres dans de sanglantes compétitions. Les plus forts prennent la tête de bandes de leurs semblables, tandis que les plus faibles sont tués. Ces groupes rôdent la nuit dans les terres désolées du nord et tuent tous les animaux (ou les orcs solitaires) qui croisent leur chemin.

Quand ils atteignent leur dixième hiver, les jeunes orcs intègrent les rangs d’une des nombreuses « lances » de leur légion. La discipline brutale qui prévaut au sein de ces escouades d'une dizaine de guerriers leur inculque les bases de la vie de soldat. La poigne de leurs supérieurs suffit à peine à contrôler leur agressivité délibérément cultivée, et une part importante de la puissance d’une légion peut être gaspillée en luttes intestines, voire en guerre ouverte avec d’autres légions. Cet état de fait convient parfaitement à l’Ombre puisqu’il garantit qu’aucun chef n’émerge des légions pour défier l’autorité des légats ou même d’Izrador lui-même. De toute façon, les orcs ne manquent jamais pour combler les rangs.

Dans l’Érenlande conquise, les orcs se sont emparés des cités humaines, transformant les plus grands bâtiments en casernes, en entrepôts et en salles d’assemblées. Ils se nourrissent et s’équipent grâce au tribut qu’ils exigent des peuples vaincus. On trouve des garnisons orques installées dans des villes de toute l’Érenlande, et des armées d’orcs font la guerre aux elfes à l’ouest et aux nains à l’est. D’importantes patrouilles sillonnent les plaines centrales de l’Eredane, soumettant les humains et traquant espions, trafiquants et insurgés. Sans surprise, ils sont pour beaucoup les ennemis jurés de tous les autres peuples.

Ce n’est pourtant pas toujours le cas. Certains orcs se révoltent contre la vie qu'ils mènent. Certains nourrissent contre un capitaine orc ou un légat une puissante rancune qui les pousse à quitter le service d’Izrador. D’autres refusent de n’être qu’un pion sacrifiable de plus dans les armées de l’Ombre et tracent leur propre route. Certains orcs surmontent une existence entière de conditionnement impitoyable et choisissent de se battre contre la cruauté et l’injustice. Enfin, quelques-uns comprennent la vraie nature des plans d’Izrador et cherchent à empêcher la destruction finale de toute forme de vie.

Dans bien des cas, ces orcs n’ont pas d’autre choix que d’obéir à leurs chefs ou de subir le même sort que tous ceux qui s’opposent à la volonté d’Izrador. Cependant, il arrive parfois qu’ils aient l’occasion de s’échapper pour tenter de construire une autre vie loin des armées du dieu sombre. Beaucoup sont dénoncés par des opprimés avides de vengeance pour le sort de leur peuple, mais pas tous.

Qu’ils servent loyalement l’Ombre ou soient chassés par leurs frères, les guerriers orcs tirent une grande fierté de leurs talents martiaux. Dans les armées d’Izrador, ils ont pour tradition d’ajouter une cicatrice sur leurs bras pour chaque adversaire tué au combat. Les seigneurs de guerre sont en général couverts de telles marques des mains aux épaules, et la moitié d’entre elles au moins représentent d’autres orcs. Les orcs apprécient les longues lances, qu’ils peuvent aussi bien utiliser comme projectiles que comme armes d’estoc. Ils portent également de lourdes épées de fer appelées vardatches, dont la lame émoussée est taillée en dents de scie. Lentes mais brutales, ces armes sont si pesantes que les fées moins massives peuvent à peine les soulever.

Les Orcs hostiles à l’Ombre

Izrador considère les orcs ayant quitté son service comme la plus grande menace pour sa conquête de l’Eredane. Il a donné l’ordre à ses légats de traquer, mais surtout d’éliminer rapidement et discrètement, tous les déserteurs des légions. Si les exécutions publiques sont un bon moyen de mater les populations opprimées d’Eredane, Izrador craint (si un dieu peut connaître la crainte) de révéler que des orcs peuvent se libérer de son emprise et penser par euxmêmes. Son contrôle de l’Eredane occupée dépend trop de la haine éternelle qui oppose les légions orques et les peuples qu’elles musellent.

Les légats s’adonnent avec enthousiasme à la chasse aux orcs renégats. Les chasseurs de sorciers sont souvent détournés de leur mission première pour prendre en chasse des déserteurs des légions, et le conclave de la Tendre Pitié rôde autour des terriers orcs, guettant des signes de sédition et dépêchant leurs astirax pour espionner les kurasatch udareen. Naturellement, les légions n’apprécient guère ces soupçons et des légats imprudents finissent régulièrement massacrés à coup de vardatches avant d’être enterrés dans les cryptes les plus profondes des terriers. Ces luttes intestines se livrent jusqu’au sommet de la hiérarchie des forces du dieu sombre : le Noctarque Sunulael suggère insidieusement que ses hordes de morts-vivants pourraient tout à fait remplacer les légions orques, tandis qu’Othaeron rejette cette idée avec véhémence et maintient que ses armées sont les piliers du règne de l’Ombre. L’essentiel de ces dissensions demeure pour l’instant caché aux ennemis d’Izrador, mais bien peu de choses échappent à l’attention de la Reine-sorcière. Contrairement à la plupart des elfes, Aradil et son conseil sont conscients du nombre grandissant de déserteurs des légions. Ils cherchent encore la meilleure façon d’exploiter cette faiblesse, la plupart des orcs continuant à vénérer l’Ombre conformément à l’endoctrinement qu’ils ont subi. Si le haut conseil apprenait l’existence de groupes comme les Suivants de la Vraie Mère, peut-être pourrait-il s’en faire des alliés secrets au cœur même des forces ennemies.

Pour l’instant, les plus aptes à répandre la sédition parmi les légions restent les orcs déserteurs eux-mêmes. Malheureusement, ceux-ci ne sont pas des ambassadeurs très efficaces de leur propre cause : quitter la légion est une décision rarement motivée par l’idéalisme. Beaucoup veulent avant tout échapper à une vie de violence perpétuelle dans les armées d’Izrador, où ils ne peuvent guère s’attendre qu’à une mort précoce. Ils ont tendance à se rassembler dans les terres sauvages en bandes de brigands ou de mercenaires, tout aussi susceptibles de piller les communautés reculées que d’attaquer les convois de ravitaillement des légions. Pour la population d’Eredane, ces orcs ne sont guère meilleurs que les légionnaires orcs qui font régner la loi de l’Ombre. Pourtant, il arrive parfois que des fermes isolées établissent une trêve fragile avec des bandes de déserteurs, leur offrant nourriture et abri en échange de leur protection contre les Forcenés et les esclavagistes en maraude.

Naturellement, les orcs qui prouvent le mieux que leur peuple n’est pas composé que de tueurs bornés sont ceux qui rejoignent les groupes de résistants éparpillés dans toute l’Eredane. Ces déserteurs-là peuvent devenir des alliés décisifs dans la lutte contre l’Ombre. Bien sûr, la plupart d’entre eux sont de redoutables guerriers, mais leurs connaissances des opérations des légions se révèlent encore plus utiles. Leur capacité à infiltrer leurs anciennes armées peut être un atout inestimable pour une bande de résistants rusés. Un orc tuant des gardes pour libérer des esclaves captifs peut créer une tempête de rumeurs et de témoignages qui balaiera l’Eredane avec tant de force qu’aucun effort des légats ne pourra l’arrêter, et les chefs les plus astucieux de la résistance en sont bien conscients.

Professions suggérées :

Guerrier
Chasseur

Traits des Orcs

Attribut Principal : Force
Talent de Peuple : Inébranlable