Quelques jours avant le drâme, un pêcheur de Bremen, trouve dans la toundra le corps transi d'un humain égaré. Il le réchauffe tant bien que mal et le ramène chez lui. Ce jeune humain, Alderic, n'est pas de la région manifestement, et va délirer plusieurs jours durant, veillé par le pêcheur Steinolf, sa femme et sa fille. Malgré leur relative pauvreté, la famille de pêcheur s'occupe bien de lui, à tel point qu'il finit par se remettre doucement. C'est un vrai miraculé, car l'espérance de vie, sans vêtements locaux, ne dépasse pas 24 heures d'habitude. Alderic est resté discret sur son histoire et les raisons de sa venue en Valbise, mais le pêcheur ne pose pas trop de questions. Il accepte de l'accompagner dès qu'il sera remis sur pied, à Bryn Shander, car il a lui-même une requête à faire à l'oratrice de cette ville, celui de Bremen ne faisant rien pour faire face aux problèmes auxquels ils font face à Bremen.
Ils arrivent à Bryn Shander, et Alderic se rend à la Maison du Seigneur du Matin.Mishann, la prêtresse d'Amaunator est heureuse de recevoir de la visite et lit la lettre qu'Aledric lui remet. Il fait aussi connaissance de son colocataire Copper Cogne-Bouton, un gnome inventif. Elle lui offre le gite et le couvert et lui recommande d'aller voir l'oratrice qui est semble-t-il à la recherche de personnes de bonne volonté.
De son côté, Alfan Main d'Ours du clan Akannathi est un Goliath arrivé en ville depuis peu. Sa carrure est impressionante, comme tous les Goliaths, mais ils sont assez rares à s'approcher et vivre en ville. Alfan est un de ceux-là, mais il n'est pas complètement bien intégré. Il a été embauché par Berton Redgrave, le patron du Regard du Nord, la plus grande taverne de Bryn Shander. C'est là d'ailleurs qui'il a rencontré Copper Cogne-Boutonavec qui il a sympathisé. Comprenant qu'il ne se plait pas trop dans ce travail ingrat de videur, il lui a dit qu'il avait entendu Mishann dire qu'il y avait peut-être du travail auprès de l'oratrice et présente Alderic à Alfan.Ils remarquent qu'un groupe de nains, Hruna, Storn et Korux, abîmés par le froid et le travail, cherchent des personnes pour leur ramener une cargaison de minerais. ils expliquent qu'ils se sont fait surprendre par un yétis, et qu'ils doivent la vie à la fuite; mais qu'un de leurs amis est resté en arrière. Ils approchent un groupe d'aventuriers composé d'un Goliath Mokingo Ours Grondant, d'une tieffeline Astrid et d'une halfeline Perilou Fishfinger, mais ceux-ci ne semblent pas intéressés, malgré la promesse d'une récompense de 50 po.
Lescdeux vont ensuite aller se rendre à l'hotel de ville, où l'oratrice Duvessa Shane les reçoit brièvement et leur présente le marshall de la ville Markham Southwell. Celui-ci leur dit qu'il pourra les recevoir le lendemain pour voir ce qu'il pourra leur proposer.
Les jours sont effectivement plutôt courts au Valbise. Le soleil est visible seulement entre 10h et 14h, tout le reste de la journée étant plongé dans une obscurité que seule périodiquement un aurore boréale atténue. Les habitants sont désemparés car personne ne comprend pourquoi ce phénomène se produit, depuis deux ans maintenant. Les échanges avec le reste de Faerun se sont considérablement amenuisés, le commerce rendu plus difficile et les prix commencent à s'envoler. Pour rajouter à la situation, le manque de lumière commence aussi à impacter la flore et la température ne remonte plus.
Valbise est de plus en plus isolée, les moyens d'accès par mer sont devenus très dangereux, de nombreux navires restant bloqués par les glaces, et les caravanes qui traversent la montagne par le sentier des Dix Villes mettent maintenant plus de vingt jours pour faire la traversée. Une nouvelle compagnie de transport vient de voir le jour à Luskan, depuis quelques semaines, en assurant le voyage par air : une gigantesque mongolfière, aux armes de Luskan effectue des allers-retours entre Luskan et Bryn Shander tous les 15 jours. La durée de voyage est d'environ 4 jours. Ce moyen de transport est nouveau dans le Nord, certains disant que cette technologie provient du Sud de Faerun.
La société de transport semble avoir trouvé un filon commercial car le prix des places est exorbitante, mais c'est le moyen le plus rapide et le plus sûr... Jusqu'à maintenant....
Depuis une semaine, à Luskan une effervescence prend la place des marchands. Un groupe de scientifiques, archéologues, géologues, climatologues, botanistes, historiens, spéléologues, a embarqué avec beaucoup de matériel. On raconte que des gens puissants ont payé cette expédition pour comprendre ce qu'il se passe au Valbise, mais personne ne sait trop qui. Il ne reste plus que quelques places, "économiques" pour quelques derniers aventuriers ou marchands. Parmi les autres passagers, un druide, Thocero, un prêtre de Mystra, Tijan, un guerrier, Wigert, une employée de notaire, Argantael, un roublard Rackham, un moine Enialis, et un jeune garcon Hélios. Pour se payer la traversée à prix réduit de 200 po par personne, chacun de ces voyageurs doit avoir une bonne raison et/ou un généreux donateur. Mais cela ne regarde personne...
Le voyage se déroule très bien, au cours duquel, les voyageurs ont pu observer de loin le "coucher du soleil", l'aurore boréale qui s'est formée, après qu'une lointaine forme ailée blanche ait survolée le Valbise. La vue sur les montagnes au loin en pleine journée est mangnifique, mais est encore plus hypnotisante la nuit lorsque les lumières irisées affleurent le blanc des pentes des montagnes.
Tout le monde dormait lorsque, en plein milieu de la troisième nuit, un vacarme réveille tous les voyageurs en sursaut. Une terrible déchirure fait éclater le ballon qui suspendait la mongolfière en altitude. Certains auraient juré entendre aussi un bruit de battement d'aile, mais dans le vacarme et la panique, difficile d'avoir les idées claires sur ces sons. Le danger le plus immédiat est la mongolfière qui est en train de descendre en chute libre. Heureusement d'une certaine façon, la mongolfière ne naviguait pas trop au-dessus des montagnes au moment où elle passait un col, la chute est donc de courte durée. Mais cela suffit à fracasser le navire en deux parties. Malheureusement, cela ne consituait que le début de l'incident, car soudain, un énorme bruit sourd surgit d'un peu plus haut de la montagne : une énorme avalanche dévale sans qu'aucun voyageur n'ait eu le temps de comprenre, les deux morceaux du navire sont emportés par un flot violent de neige, emportant tout sur son passage. Certains passagers, en particuliers ceux qui avaient les places économiques et dormaient sur le pont arrière, ont pu être protégé par la structure du pont et n'ont pas été ensevelis. Mais rares ont été les chanceux épargnés... Il est minuit.
Quelques minutes après, ou bien quelques heures, les premiers rescapés commencent à se relever, à checher les autres corps vivants, et le peu de matériel récupérable. Car il faut se faire à l'évidence : le vent glacé risque d'achever ce que le naufrage a commencé. les quatre rescapés ont décidé d'attendre les secours protégés par la structure de bois. Helios put trouver des vêtements chauds qu'il a donnés à Rackham. Grace à la carte qu'ils ont trouvé, ils ont pu se situer approximativement, et Enialis s'est proposé d'aller seul partir pour rejoindre le sentier des Dix-Villes en espérant rencontrer quelqu'un et guider les secours. Les autres attendant plus ou moins protégés. Mais la morsure du froid est si terrible que progressivement, tous commencent à souffir physiquement. Argantael, puis Enialis et Helios deviennent de plus en plus épuisés; Les heures passent. Enialis, seul s'enfonce dans la montagne qu'il ne connait pas, mais avec une certaine confiance en lui.
Simultanément, à Bryn Shander, le bruit d'un vacarme en montagne réveille toute la ville. Les nouveaux venus aussi, mais ils ne savent pas de quoi il s'agit. C'est lorsque l'on frappe à leur porte à deux heures du matin, qu'ils comprennent que le marshall les fait appeler en urgence. Ils se retrouvent au petit matin, avec les trois autres aventuriers rencontrés plus tot dans la taverne et le marshal qui leur demande de l'aide. Personne dans la ville ne s'est porté volontaire, et il espère que eux le seront. Il promet 10 po par personne rescapée. Il met à leur disposition des tranieaux, des chiens et deux guides. Chaque heure compte, il faut suaver le maximum de rescapés, même si les chances sont infimes.
Le groupe s'élance à quatre heures du matin, en pleine obscurité. Les heures défilent, les chiens de l'expédition de secours passent la journée entière à tirer les traineaux. Les aventuriers décident de les pousser au maximum et de ne pas s'arrêter pour dormir. les organismes sont soumis à rude épreuve, et chiens et humanoides sont tous affectés progressivement d'épuisement.
Puis, vers 20h, l'expédition entr'aperçoit dans le brouillard nocturne une forme qui progresse difficilement dans sa direction : Enialis marche, en titubant, habillé trop légèrement, mais soulagé, constate que ses efforts soient enfin récompensés. Il guide alors les sauveteurs vers le lieu du crash où ils finissent par arriver à 4 heures du matin. Pour constater que tout les rescapés sont toujours sains et saufs, mais tous commencent à souffir du froid - sauf Rackham qui semble bien protégé. Enialis qui a pu rester allongé dans le traineau commence à récupérer et se sent plus en forme.
Plus de 24 heures après le crash, il faut maintenant penser au chemin du retour. Mais les organismes sont épuisés pour certains. Se reposer d'abord, ou partir dans cet état ?