1. Denníky

S26 - La flèche enterrée

session
29. novembra 2024

Quand la clerc relâcha son étreinte et s’écarta d’Enialis, les trois autres purent constater que sa peau était devenue très pâle, ses cheveux avaient perdus leur couleur et ses yeux s’étaient changés en deux perles blanches. Hélios paniqua quelques instants, croyant qu’Elise était morte ! Se rendant compte de son apparence, la jeune femme recula, craignant la réaction de ses camarades, mais l’aasimar s’inquiétait juste de sa santé, le rôdeur restait impassible et le goliath murmura juste dans sa barbe que c’était vraiment un groupe de gens bizarres et pas normaux.

Elise expliqua alors qu’elle était un changelin, une créature pouvant changer d’apparence à volonté. Cette figure pâle et sans couleur était sa véritable forme. Celle d’une jeune humaine blonde qu’elle prenait d’habitude était celle de sa mère au même âge. Cependant, Hélios lui assura que ça ne changeait rien et qu’elle était toujours Elise pour eux.

Tandis que la prêtresse reprenait son apparence d’humaine, le groupe décida de fouiller le reste de la maison. Ils trouvèrent une vieille lettre du gnome Copper Cogne-Bouton. Les deux gnomes avaient du être partenaires pendant un temps, mais Copper était partit, estimant la quête de Macreadus vaine et dangereuse. Enialis trouva aussi une réserve de vin de myrtille grâce à son flaire et décida de le servir pour le dîner du soir plutôt que d’emporter les deus trop grosses barriques. Alors que les aventuriers se préparaient à passer la nuit dans la cabane, le moine expliqua en détail ce que lui et Alfan avaient vus et vécus dans le plan éthéré. Il confia ensuite aux deux benjamins du groupe qu’il avait craint en particulier de les abandonner à leurs sorts dans ce milieu si hostile.

Au matin, Enialis sorti prendre l’air et admirer la vue. Quand il se retourna, il se retrouva nez-à-nez avec Ravisin. A peine eut-il le temps de se mettre en garde et de sortir son bâton que la figure inquiétante laissa place à cette d’Elise, hilare. Il la supplia de ne plus jamais refaire ça avec la tête de la druide.

Une question se posa au groupe : où aller ensuite ? Il fut décider d’aller à la flèche enterrée, comme cela avait été prévu au début du voyage. Comme cela prendrait deux jours de voyage, Elise convaincu le groupe de s’arrêter à Caer-Konig pour la nuit. Au moins ils auraient des lits confortables. Cela permit aussi de conduire des deux rescapés du Cairn de Kelvin en sécurité. Perilou Fishfinger évoqua son désir de rentrer à Bryn Shander où elle connaissait du monde.

La troupe décida dans la foulée d’aller rendre une petite visite à Trovus au petit matin afin de prendre des nouvelles du rassemblement des orateurs. Ils le trouvère à son domicile et le drakéïde les reçus avec joie. Il leur appris que sur la question des sacrifices et des taxes commerciales, aucun accord n’avait été trouvé : chaque ville faisait donc comme elle le voulait, ce qui avantageait Naerth Maxildanarr, l’orateur de Targos en définitive. En réponse à ce blocage, Danneth Waylen avait refusé de rouvrir le ferry. Cependant, il y a eu un accord sur les zones de pèches et un autre sur la question des duergars : toutes les villes étaient touchées par des vols et une prime fut décidées en récompense à ceux qui mettraient fin à ces activités.

Enfin, Naerth avait également parlé d’un groupe semblable à celui des aventuriers et avait invité toutes les villes à les interdire. Cependant, les orateurs de Bryn Shander, Havre-du-Levant et Trovus avaient mis leur veto. Il fut décidé que la prochaine réunion dans un mois aurait lieu cette fois-ci à Targos.

Après ces nouvelles, Trovus annonça être fatigué de ces querelles politiques qui n’aidaient personnes. Il doutait aller à la prochaine. Par contre, satisfait des actes des aventuriers et du secours qu’ils avaient apportés à deux personnes au Cairn de Kelvin, il se dit qu’il voudrait leur remettre des broches honorifiques de Caer-Konig.

La troupe partie ensuite pour les flèches enterrées, destination qu’elle atteignit à la nuit tombée. Sur la route, ils croisèrent les traces d’une vingtaines d’humanoïdes, visiblement des orcs, qui partaient vers les nord. Ils décidèrent de les ignorer pour poursuivre leur route. Comme Hélios fatiguait et menaçait de prendre froid, Enialis fit tout pour le réchauffer et invita le groupe à trouver un endroit pour camper. L’exploration de la flèche attendit ainsi le lendemain matin.

Au lever du soleil, la troupe découvrit une région faiblement boisée. Un éperon rocheux, en pierre noire, perçait le paysage comme une lance sortant du sol. La neige ne tombait pas dessus, rappelant à Elise une certaine statue à l’entrée de Bryn Shander. En examinant ce matériaux de plus près, Enialis confirma qu’il ne s’agissait pas de chardalyne. La prêtresse sentait de son côté que ce n’était pas une roche naturelle, comme si elle avait été taillée dans la magie. Elle émit alors l’hypothèse qu’il pouvait s’agir d’une pierre datant des cités du Néthéril. Qui d’autre pouvait tailler autant de roche par de la magie ?

En approchant de l’éperon enfoncé dans le sol, le groupe chercha un signe de vie ou de présence récente. Ed Warn trouva un trou dans le sol qui semblait descendre plus bas. Hélios envoya Rapace explorer l’intérieur. La chouette longea un boyau d’environ 5 mètres avant d’arriver dans une petite pièce. Mais chose étrange, elle semblait à l’envers ! 2 statues de magiciens pendaient du plafond, où se trouvait aussi la porte ! Même les appliques des torches étaient à l’envers !

Enialis décida d’ouvrir la marche et se laissa glisser dans le passage comme un toboggan. Elise le suivi avec plus de prudence, et finalement, toute la troupe déboucha dans cette étrange pièce (bien qu’Ed Warm eu du mal à contrôler son arrivée…). Là, nul magie d’inversion de gravité n’expliquait les statues au plafond, ni un goût étrange pour la décoration. L’explication pouvait être plus “simple” : le bâtiment dans lequel il se trouvait était tombé à l’envers, comme venant du ciel. Leur sol n’était que le plafond du bâtiment. Cela renforçait l’idée que cette pointe venait du Néthéril et était tombée du ciel. Il faut dire que les statues étaient habillées dans un style similaire à Bob.

Avec un peu d’escalade, les aventuriers parvinrent à franchir la porte, découvrant un couloir qui menait à un escalier bloqué par les gravas. Dans la pièce à leur gauche, ils trouvèrent tout le mobilier qui n’était pas attaché au “sol” s’était fracassé au “plafond”. Il s’agissait essentiellement d’armoires et de bibliothèque avec leur contenu. En fouillant, Hélios et Ed Warm découvrirent un squelette complet sous les feuilles jaunies par le temps ! Hélios invoqua rapidement sa magie pour réanimer ce nouvel ami. Communiquant de la même manière qu’avec Bob, le nouveau venu pu confirmer qu’il s’agissait d’une tour venant des cités du Néthéril qui s’était écrasée. Il n’avait, hélas, pas survécu à l’atterrissage.

Dans une pièce juste à côté, la troupe découvrit un désordre similaire, mais cette fois-ci, il devait s’agir d’un laboratoire ou lieu de stockage de potions. Il ne restait au “plafond” qu’un coffre fermé. Ed Warm avait trouvé une veille clé dans la salle précédente et Hélios pu utiliser sa magie pour l’insérer dans le coffre. La clerc voulu se mettre dessus pour recevoir le contenu dans son tabard, mais Enialis refusa de la laisser prendre ce risque et prit sa place. Quand le coffre s’ouvrit, quatre potions en tombèrent. Il parvint à en récupérer deux, mais les deux autres se brisèrent à ses pieds. Après examen, il sembla qu’il s’agissait d’une potion de résistance au froid et l’autre de résistance à l’acide.

Pendant l’examen de ces fioles, Hélios fouilla dans les décombres de la bibliothèque et trouva trois livres dans une écriture indéchiffrables. A l’aide de son nouvel ami squelette et de beaucoup de temps et de patience, il parvint à traduire les titres de ces trois livres :

  • Merveilles magiques de Néthéril
  • Mystères du Phaerimm
  • Mages dans le Vide

Dans la dernière pièce à ce niveau, les aventuriers trouvèrent le même mobilier cassé ainsi qu’un trou assez large, visiblement creusé à la main. Il s’agissait du seul passage, l’escalier étant condamnée. Elise prit une de ses cordes qu’elle attacha puis fit pendre dans le trou pour descendre en toute sécurité… mais Enialis décida une nouvelle fois de se laisser tomber à l’aveuglette.

Dans la première pièce du premier étage (si le précédent était bien le rez-de-chaussée), il trouvèrent des cages avec des drôles de restes à l’intérieur. Elise et Enialis déclarèrent d’un commun accord qu’il devait s’agir d’homards très gros et très anciens, mais cela semblait étrange à Hélios : c’est censé être aquatique un homard, non ? Juste à côté, un nouveau trou permettait d’accéder à la suite.

Dans la pièce suivante, deux nouveaux livres furent trouvés, et là encore, les titres traduits après beaucoup de temps : “le guide du fantastique d’Ajamar” et “l’esprit sans entrave”. Dans une petite pièce semblable à un débarras, le groupe trouva des baguettes de magiciens brisés en mille morceau. Mais chose surprenante, la pièce entière semblait sous le joug d’un sort de silence permanant.

Au deuxième étage, encore et toujours le même spectacles de meubles brisés et de feuilles envolées. Mais cette fois-ci, dans une pièce sur le côté, Elise reconnu un lieu de recueillement dédié à la déesse Mystryl, une vieille divinité de la magie qui avait été remplacée par Mystra. Les sanctuaires de Mystryl étaient très rare à présent et avaient la réputation de souvent garder leurs secrets à l’abris des regards indiscrets. La clerc fit alors un rituel pour détecter la magie et sentit quelque chose émaner de l’autel… qui était toujours fixé au plafond. En son centre, était gravé le symbole de la déesse et autour se dessinait les contours d’une petite trappe bien scellée.

L’ami réanimé d’Hélios fit comprendre aux autres que pour ouvrir la trappe, l’aasimar n’avait qu’à la toucher avec sa main. Elise et Ed Warm le hissèrent alors sur leurs épaules. Quand l’enfant toucha le symbole de Mystrlyl, la trappe s’ouvrit et il rattrapa de justesse une fiole brillant d’un liquide bleu très claire. Après des expérimentations, ils se rendirent compte que cette potion donnait la possibilité de faire apparaitre à volonté des petites illusions.

Dans la dernière pièce de cet étage, le groupe trouva deux personnes en train de discuter. Celle de gauche semblait à un mort-vivant et celle de droite ressemblait à Dzan, le magicien rouge pourtant exécuté à Havre-du-Levant ! La première réaction du groupe fut de demander à ce dernier s’il n’était pas censé être mort ? Dzan et le mort-vivant se regardèrent surprit, puis le magicien rouge expliqua être un simulacre du véritable Dzan, un clone fait par se dernier avec une partie de sa puissance, mais une personnalité différente (et plus serviable). Il présenta l’être à ses côté sous le nom de Crintas, sont garde du corps. Tous sauf Elise virent le mort-vivant paraitre surpris par cette annonce, mais il joua le jeu.

Elise expliqua au simulacre que le vrai Dzan avait été condamné après avoir tué des gens d’Havre-du-Levant, dénoncé par Nass. Le simulacre ne paru pas surprit et trouvait même cela très bien que son créateur ait été arrêté. Il explique ensuite qu’il connaissait bien les quatuor de magicien venu à Valbise : Vellyne Harpell, Nass, Dzan et Avarice (la tieffeline albinos). Les derniers qu’il a vu, c’était Nass et Dzan, il y a environ un mois et demi. Ils étaient partis faire une course et leur avait demandé d’attendre ici sans bouger. Le simulacre avait donc obéit. Il était content de recevoir enfin des nouvelles.

Le simulacre évoqua le désir de tout faire pour réparer les fautes de son créateur. Pour cela, il avait besoin de la force vitale d’une personne pour devenir pleinement vivant. Il expliqua que se trouvait un laboratoire plus bas où ce trouvait une installation. Elise s’inquiéta des conséquence pour la personne qui se ferait prendre de la force vitale, mais Dzan assura qu’il n’y avait aucun effet secondaire néfaste ! Le simulacre semblait honnête, quoique légèrement incertain.

***

PASSAGE NIVEAU 6