1. Journals

S45 - L'île glacière

October 31, 2025

La compagnie onirique se retrouvait à présent en sécurité, alors que le grand dragon blanc s’éloignait, même si sa menace de les retrouver un jour résonnait encore à leurs oreilles. Malgré leur échappée avec une part du trésor du dragon, l’humeur n’était pas au beau fixe, la mort n’étant pas passée loin pour eux. Ils décidèrent de se trouver un endroit où se reposer avant de partir pour l’Île d’Auril de bonne heure. Elise renvoya son caribou pour que son instinct animal le conduise vers des terres plus accueillantes que ce désert de glace. La compagnie suivi la bête à dos de griffon, menés par Ed Warm, ce qui les conduisit à la côte et une terre boisée pouvant servir d’abris contre le vent. La compagnie pue se reposer avant de partir pour le grand voyage vers l’Île.

Cependant, un réveil pour partir à 6h du matin, ça pique, et le froid est toujours aussi mordant. Si la météo était dégagée, la région était toujours plongée dans un nord de plomb. un vent du sud les portait, mais il fallut attendre l’aube et les premiers rayons de Soleil pour que l’horizon s’éclaircisse. Enialis aperçu alors un drôle de point blanc en bas, comme un nuage de brouillard recouvrant uniquement une île. Voici leur destination ! Et il était temps, car Ed Warm, Elise et Vellyne Harpell commençait à se frigorifier sur leurs montures.

En s’approchant et en commençant à traverser le brouillard, la compagnie distingua petit à petit la forme d’une île en étoile se découper sur la mer. Cette forme était familière à ceux qui étaient montés sur le Nautiloïde. Mais en s’approchant du sol et de la cote, ils se rendirent compte que celle-ci était très escarpée, formant une muraille de falaise où n’importe quel navire ce serait brisée. D’ailleurs, plusieurs épaves se distinguaient dans les récifs à proximités.

Enilais vit alors une étrange petite créature faite de glace agitant ses bras à leur attention depuis le sommet des falaises. Il s’agissait d’un méphite de glace, des créatures pas particulièrement connues pour leur fiabilité et loyauté. Cependant, les craintes d’Alfan furent ignorées et le groupe décida de laisser sa chance au dénommé Sopo.

Les griffons se posèrent autour du méphite, et aussitôt le groupe sentit que le froid en ces lieux était plus fort que jamais. Les montures des goliaths grognèrent et tentèrent même de reprendre leur envole pour s’éloigner de cette terre désolée. Sopo balbutia quelques mots en commun, ne maitrisant clairement pas la langue. Il salua les aventuriers et se proposa pour les guider. Il voulu savoir si les nouveaux venus étaient des pèlerins, ce à quoi Elise acquiesça. Enialis demanda un endroit pour que la compagnie puisse s’abriter et se réchauffer. Sopo accepta et invita la troupe à la suivre.

Le chemin était tortueux et semé d’embuches. De nombreuses failles se cachaient sous la neige, menaçant d’emporter quiconque ferait un faux pas. Il raconta aussi qu’il y avait beaucoup de belles choses à voir sur cette île : des statues, des navires avec des naufrages et mêmes des choses poilues comme Alfan (?)… Il guidait beaucoup de monde d’ailleurs. Cela expliquait l’allure de sentier à peut près propre que parcouraient les aventuriers.

Le groupe passa près d’une plaine où s’étendait de nombreuses statues. Celles-ci semblaient faite de glace pure et représentaient toute sorte d’animaux : chèvres, yétis, ours, tigres à dent de sabre, même un petit dragon ou des créatures inconnues de la compagnie. Ces êtres figés prenaient des poses particulières, mais ne semblaient pas prises de surprise. Elise pu écarter la théorie d’une Méduse des neiges, transformant les gens en glace avec son regard (alors que ça aurait été très cool). Aucune statue humaine n’était visible et Sopo n’avait pas la moindre idée sur leur origine.

Alors que la conversation se faisait avec Sopo, Vellyne l’interrogea s’il avait cu son orbe. le méphite haussa des épaules : il n’en savait rien. Par contre il se souvient d’une étrange statue qui pourrait ressembler à un humain, poilu comme Alfan et vieux comme Vellyne. Pensant à Nass, le groupe le convainquis de les mener à cet endroit. Cela signifiait de s’éloigner du chemin vers la tour au centre de la ville et de partir explorer les étendues froides de cette ile.

Le voyage prit un peu plus d’une dizaine de minute et les mena dans endroit un peu plus boisé. Au détour de quelques sapins, la compagnie vit ce qui semblait être un traineau abandonné et prit dans la neige. Ils surprirent aussi une petite hermine qui gambadait dans les environs; Sopo prévint qu’elle avait un sale caractère : elle mordait tout ce qui s’approchait de trop près.

Hélios sentit une angoisse monter vers lui et il se précipita vers le traineau. Il se mit à gratter furieusement la neige et déterra un corps congelé. L’enfant pleurait à chaude larmes et l’appelait maitre. Alors qu’il posa ses mains sur la dépouille, son corps se figea.

Les autres reconnurent Nass, tels qu’ils l’avaient vu dans le miroir des géants. Ils échangèrent quelques regards circonspects quand Hélios revient à lui, ébranlé. Il annonça que Nass n’était pas mort et qu’il pourrait le sauver. Il expliqua qu’un “méchant monsieur” avait prit l’âme de son maitre. Pour la récupérer, il devait aider la fille de cet inconnu : Avarice.

Interrogé par ses camarades, Hélios confirma que Nass était bien son maitre, celui qui lui avait tout appris. Ce n’était pas une mauvaise personne, quoi qu’il ait pu se passer du côté des Dix-Cités cela devait être un malentendu. Pareil pour le vol de l’orbe. Les dernières nouvelles qu’il avait, c’était une lettre de son maitre disant qu’il se rendait dans cette région pour retrouver son propre maitre. Vellyne revient alors à ce moment dans la conversation.

Elle souriait, son orbe dans la main. Elle va contredire les propos d’Hélios, assurant que Nass devait être ici plutôt pour chercher de la puissance. Selon les propos de son orbe parlante, Nass enquêtait sur la magie lui permettant de remonter le temps. Il voulait bien plus de pouvoir après tout, pas juste retrouver son maitre. Cela ne convainquit par l’enfant (même si Elise ne compris pas en quoi les deux étaient nécessairement contradictoire).

Voyant l’état d’Hélios, Vellyne se fit plus douce, lui assurant que s’il sentait toujours la puissance de son mentor et les pouvoirs qu’il avait appris auprès de lui, c’est qu’il avait une chance de le sauver (du moins si ça vient bien de Nass, et pas du maitre de Nass). De plus, l’hermine dans le coin était son familier. Si Nass était vraiment mort, elle aurait disparue depuis. Elle conclue par contre en disant qu’elle ne pardonne pas le vol de son orbe et va s’éloigner.

Tout le monde s’éloigna un peu pour examiner les environs. Hélios resta juste avec Enialis et lui expliqua que l’homme qu’il avait vu avait une autre demande : que le groupe s’oppose à Vellyne, voir qu’ils se débarrassent d’elle. L’elfe fit patienter l’enfant en lui disant qu’avec un peu de chance, la nature s’en occuperait d’elle même.

C’est alors qu’Elise revint vers eux, chevauchant un nouveau caribou. Elle avait tenté d’invoquer un ami pour l’hermine blanche avec son sac à malice, mais le bestiaux immense avait fait fuir le familier. Par contre, elle tremblait de froid et sa peau était devenue extrêmement pale : la changelin n’avait même plus la force de garder son visage humain.

Voyant cela, le reste du groupe se rassembla et demanda à Sopo de les mener le plus vite possible à l’abris où il les conduisait à l’origine. juste avant de partir, Hélios invoqua son cheval pour installer dessus le corps de Nass. La troupe fit demi tour et le méphite les mena à un chemin dans les montagnes et leur annonça qu’il les conduirait “à l’intérieur”. La compagnie vie que le chemin était constitué de grandes marches, faite vraisemblablement pour les géants. Après une route escarpée, ils arrivèrent devant une grande et lourde porte bloquant l’accès à une tour. Sur une inscription était gravé le nom “Sombrecrâne”.

Quand Enialis prononça ce mot, pensant qu’il s’agissait d’un mot de passe, il ne ressentit rien hormis un léger picotement. Par contre, quand Elise demanda à Alfan de le prononcer en géant, Elise sentit son corps se réchauffer. Une partie de sa force vitale li échappa (un dé de vie), mais les engelures reculèrent (un point de fatigue en moins). Tous les membres du groupes qui subissaient les effets affaiblissant du froids prononcèrent alors à plusieurs reprises cet étrange mot pour retrouver leurs forces immédiates, sans ce demander s’il y avait plus derrière cette étrange magie.

Seuls Enialis et Alfan n’eurent pas à passer par cette étape. Ils en profitèrent pour tenter d’ouvrir les portes en la poussant, ce qui fut une réussite au prix de quelques efforts. C’était sacrément lourd quand même.

La troupe entra alors dans un grand couloir destiné à accueillir des géants. En le suivant, ils arrivèrent dans une pièce avec un riche mobilier dévasté. Meubles, outils, débris… rien d’utilisable, tout à taille des anciens occupants des lieux. Il fut décider de laisser les griffons s’abriter du froid et du vent dans cette pièce avec les provisions du groupe. Hélios y laissa aussi la dépouille de son maitre. Elise proposa également de prendre l’apparence de Jelenneth Arnuanna, au cas où ils croisent des cultistes d’Auril et que cela puisse servir de passe.

En progressant dans les couloirs, Enialis et Alfan tombèrent sur une nouvelle porte en bois gigantesque qu’ils ouvrirent. Ils virent alors une silhouette massive assise dans un coin. Pris de stupeur, ils ne réagirent pas tout de suite. Un géant, visiblement très âgé, grommela et rugit “C’est vous madame ?”. Enialis nia aussitôt, provoquant la colère de la créature qui se redressa, prête au combat.

Celui-ci fut bref : tous sortirent leurs armes et assaillirent la créature pour la blesser. Elle avait le cuir épais, mais les aventuriers commençaient à avoir l’habitude. Alfan s’élança de l’avant, protégeant ses camarades de son corps et récoltant des blessures très violente au passage. La créature était dans une rage folle, brandissant de grands marteaux qui fracassèrent tout le mobilier de la pièce. Le goliath bloqua une attaque puis s’écarta, laissant le champs libre à Ed Warm pour abattre la créature d’une balle du fusil laser.

Le géant s’effondra en faisant trembler les murs du bâtiment. Alors que chacun reprenait son souffle, Alfan remarqua que ses blessures ne se refermaient pas naturellement. Les effets de sa bénédiction ne faisaient plus effet dans cet endroit désolé. Grinchant et grommelant, il demanda une pause pour prendre le temps de panser ses blessures.

Pendant ce temps, le groupe constata une petite porte à l’opposée de la pièce que le géant semblait garder. Ils y trouvèrent un véritable trésor. le sol était jonché de pièces. Au total, 1350 pièces d’or, 4400 pièces d’argent et 7800 pièces de cuivre. Se trouvaient aussi 4 anneaux adaptés pour des doigts de géants pouvant se revendre (150 PO pièce), une cruche d’alchimie, un bouclier fait d’écailles de dragon trop grand même pour Alfan et une statuette de 60 cm pour 50 kg de glace pure. Selon Elise, elle représentait le dieu Phrym, une divinité maléfique des géants de givre.