Lors de la chute du Saint Empire Écarlate, il y a plus de deux millénaires, Tobago n'était qu'un simple village, prenant le nom d'un ancien duc désargenté venu s'y réfugier.
Il fit construire un château sur un rocher bercé par le Tarh, le fleuve descendant jusqu'à la mer Hynacienne. Celui-ci a été reconstruit plusieurs fois au gré de l'histoire. La pierre remplaçant le bois, il fut agrandi au fil du temps et des envies de ses occupants.
Le château fut perdu par la famille, au fil du temps, faute d'argent et de descendant. Il revint, selon les époques, a des manants, des marchands, guilde de voleurs et autres et se retrouve en assez mauvais état aujourd'hui.
Une branche germaine de la famille existe toujours et font partie des trois familles nobles de Tobago cherchant à accroitre leur pour voir dans la cité, les de Templis.
Une ancienne légende raconte, que la dernière Duchesse de Tobag fut enlevée par des brigands contre une rançon. Rançon qui ne fut jamais payée faute d'argent. Le chef des brigands en colère fit sortir la belle de sa geôle et se mit à la battre !
Pour se défendre, la duchesse se saisit d'un tisonnier et embrocha l'homme. Dans sa chute, il entraina la dame et plongea son vissage dans les flammes de l'âtre.
Défigurée et honteuse, elle quitta Tobago pour ne plus jamais y revenir.
Mais la légende ne s'arrête pas là...
« Ville du Nord, cachée par ses murailles.
Gente dame issue de ses entrailles.
La belle fut enlevée un beau matin.
Enfermée, éperdue dans le chagrin.
Rançon fut demandée pour la duchesse.
Point d’argent et d’une grande maladresse.
Chef brigand sortit la belle et la frappa.
D’un tisonnier, la demoiselle l’embrocha.
Tombant avec lui, il l’entraina dans le feu.
Face contre terre, visage disgracieux.
Méconnaissable, meurtrie dans ses chaires.
Mise en fuite, cachée de ses paires.
Dernière de sa lignée, plus de statut.
Point de famille, petit château fut perdu.
Voyageant longtemps dans diverses contrées.
Maintes légendes, moult récits furent contés.
L’amour naissant des cendres, nouvelle chance.
Dans l’ignorance, engendrant descendance.
Un jour reprendra le chemin de l’histoire.
Sur la ville, grandira un nouvel espoir.
Marque sur la face, rappelant la chute.
Sans mémoire, son avenir, ne suppute.
Orphelin, jadis éloigné de son destin.
L’homme à la flamme, sur le trône, revint. »