Ère ancienne
  1. Timelines

Ère ancienne

L'Ère ancienne correspond à une période de temps que l'on pourrait qualifier de préhistorique. Cette ensemble d'âges anciens s'étale depuis l'apparition des Géants jusqu'à la chute finale des Dragons et de leurs enfants : les drakonyars.

L’Âge des Géants

La fin de la Scission marqua un renouveau pour Anathem qui, en tant que dernière sphère présente dans la Réalité, bénéficia de tous les courants éthérés autrefois alloués à ses soeurs.

L’Âge des Géants fut une époque de troubles, de formations et de constructions. Les Immortels ayant réussis à se poser sur le petit monde commençèrent à s’affronter à sa surface pour reformer leurs domaines perdus.

Leurs batailles menacèrent l’équilibre d’Anathem et ses gardiens, les Titans, se mêlèrent aux conflits. Loin d’être aussi affaiblis que leurs pairs, les Titans vainquirent les récalcitrants, laissant en paix ceux qui choisirent d’entrer en hibernation ou de faire corps avec le monde.

Lorsque le dernier des fêlons fut calmé, les Sept commencèrent leur travail de terraformation qu’ils n’achevèrent que bien des millénaires plus tard.

Ils disparurent ensuite d’une manière inconnue pour ne plus jamais réapparaître.

L’Âge des Arbres

On date le début de l’Âge des Arbres à l’apparition d’un immense saule au centre d’Anathem : Endel’yr.

Son rayonnement magique fut tel qu’il provoqua l’expansion des forêts et des végétaux. Ses feuilles étaient, disent les légendes, «semblables à des émeraudes cristallines aux reflets suintants d’un ether brumeux issues du coeur même d’Anathem.»

C’est grâce à l’influence naturel d’Endel’yr que les Célestes, les dieux-animaux bannis lors de la Scission, purent influencer le cours de la vie sur Anathem et y disséminer leur progéniture animale. De nombreux serviteurs élémentaires naturels émergèrent également de ses racines.

Hélas, l’Âge des Arbres connut une fin tragique. Endel’yr fut le théâtre d’un affrontement dantesque entre les progénitures célestes, chacunes cherchant à asseoir sa domination sur les autres.

Les détails de ce conflit ne furent jamais révélés mais les skalds des Dhurns scandent que l’un des fils de Vidgandr – le Serpent – injecta son venin mortifère à l’arbre sacré préférant le voir détruit que contrôlé par ses ennemis.

Endel’yr perdit sa lumière, et avec elle, les enfants des Célestes furent condamnés à ne plus être que l’ombre d’eux-même, dépourvus de conscience et réduits à l’état d’animaux simples.

L’Âge des Gemmes

Dans les siècles qui suivirent la disparition d’Endel’yr, les êtres de la Nature retournèrent à un état végétatif dû à la disparition de la lumière éthérée de l’arbre. Les animaux restèrent seuls à arpenter le monde et un nouvel âge de paix s’amorça.

Une poignée de millénaires plus tard, gorgée des énergies de l’Ether universel et sans vecteur pour l’irradier, Anathem développa des formations cristallines à sa surface. Ces pierres précieuses devinrent le vecteur de transmission de l’ether qui baigna de ses courants chaque entité vivante. De nouvelles espèces naquirent, les saisons se fixèrent, les marées s’amorçèrent, et les continents se formèrent.

Au fil du temps, les radiations magiques tirèrent de leurs sommeils les Immortels qui s’étaient accrochés à la Réalité. Les Élémentaires renforçèrent les cycles des puissances primordiales pour maintenir le monde en un état de prolifération constante.

Les Anges descendirent des cieux pour engendrer une progéniture mortelle, convaincus que leur héritage serait ainsi perpétué. Ils plantèrent les graines qui donneraient les Anciens puis les Fées. Les Dragons remirent un semblant d’ordre au sein de leurs couvées et tentèrent d’amorcer leur reproduction. Hélas, ils en furent incapables, car coupés de leur plan d’existence.

Ils comprirent également que la Magie Primordiale héritée de leur naissance possédait une contrepartie. Ils seraient condamnés à irradier de leur essence la Réalité jusqu’à disparaître totalement.

Devant l’impossibilité de perpétuer un héritage de façon direct, les draconiques décidèrent d’un autre plan. Il infusèrent la majorité des Gemmes existantes de leurs pouvoirs et les transformèrent à leur image. Des radiations de ces cristaux modifiés naîtraient, quelques temps plus, les premiers Mortels.

L’Âge des Dragons

Les mortels nés des manipulations draconiques sur les Gemmes furent des humanoïdes robustes à la peau écailleuse et prédisposés à l’usage de la magie. Intelligents et travailleurs, ils ne mirent que quelques siècles à s’extirper de la fange pour devenir un peuple à part entière.

  • L'Âge d'or draconique

    Le début de l’Âge des Dragons est daté à la fondation de la cité de Liammath, la première ville des Drakonyars et la première cité mortelle de toute l’histoire d’Anathem.

    Sous la tutelle de leurs pères et mères Dragons, qu’ils considéraient comme des Dieux et des Déesses, les Drakonyars constituèrent une civilisation débordante de richesses. Avec une rapidité déconcertante, ils multiplièrent le nombre de leurs cités et s’unirent en une vaste République.

    Dans leur expansion, ils aidèrent les Nains à étendre leur génie mécanique et réduisirent en esclavage un peuple faible à la peau tendre et rachitique nommés elfes. En effet, si les premiers étaient considérés comme des curiosités, les seconds ne reçurent que la haine des enfants draconiques.

    Les Dragons leur avaient effectivement appris que ces êtres faiblards étaient la descendance des Anges, de vieux rivaux Immortels avec qui ils avaient bataillés pour dominer Anathem.

    L’apogée des Drakonyars dura près de vingt mille ans. Ils perfectionnèrent les arts de la guerre, de la magie, de la technologie et de la politique en des proportions qui ne seraient plus jamais égalées.

    Hélas pour eux, les divins Dragons qui leur avait donné naissance commencèrent à montrer des signes de faiblesses. Certains s’endormaient pour ne plus jamais s’éveiller quand d’autres fusionnaient avec les mers et les monts.

    Chaque nouvelle décennie voyait ainsi son lot de Père et de Mère disparaître alors que les Drakonyars pressentaient la fin de leur Apogée.

  • La chute

    La déchéance draconique déteignit peu à peu sur ses enfants, eux-même affligés d’une malédiction. Les siècles passant, les Drakonyars avaient reçu le don de vivre plusieurs milliers d’années dû à leur contact presque frénétique avec la magie. Hélas, ils y avaient perdu la faculté de se reproduire si bien que peu d’oeufs parvenaient à être pondus et qu’encore moins donnaient naissance.

    Dans l’ombre des tyrans à l’agonie, les premiers elfes (que l’on nommerait plus tard «Anciens») attendirent leur heure. Reclus en quelques dernières cités à peine esquissées, décadents et malades, les Drakonyars subirent le contrecoup du châtiment infligé à leurs esclaves. Ces derniers se rebellèrent en une attaque coordonnée aux quatre coins des restes de leur civilisation.

    Les enfants des Dragons usèrent de tout le talent qu’ils leur restaient pour contrer les assauts des rebelles. Certains tentèrent même de jouer la carte de l’apaisement mais nul n’aurait su endiguer la rage des elfes. Malgré le soutien de quelques uns de leurs parents, les Drakonyars perdirent peu à peu le contrôle de leurs cités.

    En définitive, un assaut méthodique elfiques fit tomber les murs de Liammath et signa la fin de l’Âge des Dragons.