Un art mystique en perdition
Eswaryan perd sa magie à un rythme soutenu et accéléré. En ce monde, les créatures mystiques et magiques sont aujourd'hui devenus légendes, tout un chacun s'accordant à dire que l'ether est une force vibration curieuse de la matière mais pas un composant essentiel à la vie. Le phénomène de disparition de la magie et son origine sont inconnus, toutefois, leurs effets se font bien sentir raison pour laquelle cet art curieux est sujet à de nombreux contrôles.
Pour limiter la perte d'ether en Eswaryan de nombreuses pratiques magiques sont aujourd'hui criminalisées, et interdites : la téléportation, la transmutation de matière, l'invocation extra-planaire en font notamment parties.
Voici la répartition probable du rapport de la population à la magie.
- Les non-sensibles (60%) ne peuvent pas voir l'ether ni ses couleurs mais peuvent en sentir la présence quand celle-ci est dense.
- Les sensibles légers (25%) peuvent voir l'ether et les couleurs de celle-ci mais ne peuvent, en aucun cas, l'utiliser.
- Les sensibles internes (12%) parviennent à utiliser la magie sous la forme d'une aura colorée unique qu'ils tirent de leur réserve interne sans piocher dans la trame les entourant. Celle-ci peut être utilisée pour se renforcer, attaquer, défendre et peut, chez les plus doués, permettre la création sommaire de bouclier ou d'attaque à distance très modérée.
- Les sensibles externes (3%) sont en mesure de piocher dans la toile de l'ether extérieur à leur corps et de raffiner ce pouvoir pour créer des sortilèges. Leurs possibilités sont plus étendues que les utilisateurs internes : boule d'énergie, mur éthérée, illusion, boucliers, leur éventail est puissant. Toutefois, ils sont limités à la strict personnalisation et usage de la magie sous sa forme brute. Il n'existe plus aucun mage capable de manipuler les forces élémentaires comme le feu ou la glace, par exemple.
Rapport politique et stratégique
En notre ère moderne, le développement rapide de la technogurie et de la cristallomancie viennent à offrir de nouvelles perspectives technologiques aux populations. Toutefois, la magie possède encore une forte empreinte, notamment au sein des cercles supérieurs.
En effet, les sensibles - notamment les externes - sont aujourd'hui perçus comme de véritables armes vivantes et comme des individus capables d'influencer le cours du destin du monde. Encore suffisamment nombreux pour être dangereux mais en déclin, les politiques et scientifiques tendent aujourd'hui à un apaisement avec les forces sensibles à l'ether dans l'attente du jour où ces dernières seront réduites à néant. De leur côté, les gardiens auto-proclamés des ordres éthériques que sont les Guildes et l'Académie d'Ythirel, tentent de prouver que la magie possède toujours un avenir et ne démordent pas de l'idée de la préserver.
Par ailleurs, un conflit couve entre les sensibles et les cristallomanciens. En effet, ces derniers alimentent leurs inventions en piégant de la magie à l'état de gemmes pour en faire perdurer le pouvoir. Si cette opération offre, en effet, une source d'énergie quasi-illimitée, ce processus arrache définitivement de l'ether à la toile du monde et contribue à son affaiblissement global. Le coût réel de la création d'une gemme est encore à déterminer mais les informations, déclassifiées notamment par la République d'Ythirel, tendraient à dire que créer une gemme coûte en réalité cinq fois le prix en ether qu'elle peut contenir.
La population, de son côté, est partagée. Les mages sont vus, pour certains, comme des mythes et par d'autres comme des êtres divins. Certains aimeraient les voir disparaître, et d'autres, espèrent leur retour.