L’empire est mort de sa décadence, de ses dissensions internes, de sa taille bien trop importante et des coups de boutoirs des cavaliers. Là où s’étendaient villas et bourgades, il n’y a plus que des ruines envahies de végétation et de créatures monstrueuses. Les anciennes routes impériales disparaissent les unes après les autres, dévorées par le gel et le lierre. La plupart des impériaux des terres sauvages se sont fondus dans les autres peuples après quelques générations, mais il reste maintes familles patriciennes qui refusent d’abandonner leurs traditions anciennes, les lois de l’empire et la mission que leurs ancêtres se virent confier par l’empereur – porter la civilisation, détruire les créatures monstrueuses et les non-humains, exploiter les richesses des terres sauvages pour la grandeur des hommes. L’empire s’étendait sur des territoires si vastes que ses habitants portent toutes les teintes, toutes les carnations : des peaux olivâtres ou cuivrées, noires comme le charbon ou si blanches qu’elles en semblent bleutées, de grands yeux verts mordorés ou des petits yeux bridés profonds comme un puits. Mais ils sont souvent hauts de taille, minces et athlétiques.
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