Retour de flèche et de flamme :
Moi Servius déclare avoir pris connaissance du témoignage de Spurius Furius Narcissus concernant l'expédition punitive non sanctionnée survenue dans la nuit du 16 au 17 de Troll en compagnie de Cain Cornelis Diomède Scarmaglione, Lyrd’Nidya Kalsum et Avok.
Le rapport disciplinaire sera complété par les témoignages des complices précités au besoin. Les faits sont retranscrits le plus clairement possible pour déterminer s’il y a lieu d’agir concernant les éventuels faits d’insubordination.
Spurius :
Je suis Spurius Furius Narcissus, Custode suppléant, je crois, et exécuteur pour la patrouille.
Je faisais une promenade nocturne totalement sans faire exprès au sud de la traverse pour me changer les idées quand soudainement sur le chemin du retour je fus pris de stupéfaction devant le spectacle des lumières rougeoyantes sur la traverse.
Soupçonnant une attaque des Flèches de Sang, je me suis mis à l'affût prêt de la route du sud, prêt à stopper les éventuels assaillants trainard et m’attendant à joindre la troupe chargée de la contre attaque.
Assez rapidement, Lyrd est arrivée au galop, et je lui ai emboîté le pas en courant.
Quelque temps après, nous avons été rejoints par Caïn qui m’a empoigné pour monter avec lui et Avok chevauchait là aussi, j’l’avais complètement pas vu arriver.
Lyrd avait poussé sa monture au grand galop et pris quelques longueurs d’avance afin de prendre au dépourvu les sentinelles de la lisière. C’est quand nous sommes arrivés avec Cain qu'elles ont finalement commencé à faire feu dans la désorganisation la plus totale. Alors que Cain parvenait à dévier les projectiles j’ai fait une erreur de débutant et ai déséquilibré Nobu en tentant d’embrocher un défenseur qui passait à proximité. Ça nous a tous envoyé au sol au milieu des lignes adverses qui tentaient de se réorganiser autour de nous.
Nobu a bien du mal à se relever, il a l’air blessé mais Cain préfère qu’on avance pour garder notre élan et nous le laissons là pour le moment. Je m’en veux, j’ai été idiot en me penchant comme ça.
Lyrd’Nidya (propos retranscrits par servius) :
Les événements relatés par la patrouilleuse Lyrd'Nidya Kalsum ont été compliqués à récolter. Elle a mis du temps avant de se mettre à parler et raconter sa version des faits. Voici donc ce que j'ai pu retranscrire de son témoignage :
Son objectif était de prendre de court les flèches avant qu'ils ne se réorganisent. Traverser leurs lignes et aller directement voir Claudia la Rouge. Elle savait que ses camarades n'étaient pas loin derrière donc elle s'est enfoncé dans la forêt et aux premières volées de flèches qui l'ont blessé elle et son cheval, elle a ordonné à Taranis de rentrer immédiatement. Elle a continué à pied… en courant et toujours en évitant de perdre du temps à se battre inutilement. Jusqu'à qu'une aberrante se mette en travers de sa route. La jeune inconsciente a vite compris son erreur lorsque Lyrd'Nidya lui a ordonné de rester hors de son chemin, et elle a été épargnée en laissant notre guerrière continuer sa route.
En revanche, c'est en arrivant à l'entrée d'une grotte, où d'une caverne, que la course de Lyrd'Nidya s'est arrêtée subitement. Le souffle d'une explosion runique l'ayant éloigné de l'entrée en quelque instants, et sans qu'elle n'ai le temps de réagir. Cela aura eu le mérite de permettre à ses camarades de la rattraper.
Spurius :
Deux abominations viennent renforcer leur ligne. Nous ne perdons pas de temps et passons tous trois à travers elles. Oui, oui, littéralement au travers, tu as bien compris, servius, il y avait du sang partout, c’était horrible.
Cain est chevauché par Avok qui a renvoyé son cheval et couvre nos arrières (et aussi un peu nos devants). Moi aussi je cours à travers le bois pour profiter de notre élan et ne pas laisser le temps aux Flèches de proprement nous encercler.
Nous rejoignons Lyrd à l’entrée d’une caverne, on entend qu’elle a fait exploser des trucs, et Avok est surpris de trouver une bague qui luit dans son havresac.
Une fois dans la caverne, en allant vers la gauche à la première fourche, nous tombons sur un légionnaire immobile enchaîné dans une cellule, avec un gros coffre à son côté. Nous le laissons là, il doit bien pouvoir attendre encore un peu.
En allant vers la droite à la fourche, nous croisons une marchande de la traverse, Sandara Neig, blessée avec la jambe cassée qui sert d'appât pour nous attirer dans un piège explosif. Mais bien malinement nous repérons le piège et la laissons attendre là en lui promettant qu’on la libérera au retour si on est toujours en vie.
En progressant dans le couloir, nous tombons sur une dizaine d’hommes avec des arbalètes et une baliste renforcés sur leurs positions.
Je reconnais avoir eu une petite absence à ce moment-là, tout est devenu rouge, et quand j’ai repris mes esprits, l’artilleur de la baliste était empalé dans le mur par une de mes javelines. Lyrd hurlait et foutait la trouille à quelques autres combattants, Cain avançait au milieu de la pièce pour en découdre et Avok avait disparu. Recevant une flèche dans la main, je décide de la planter dans le visage de son auteur avant de me la retirer. Cain et Lyrd combattent dos à dos en avançant et Avok dispense la mort depuis les ombres en mutilant les chevilles de nos agresseurs.
Le dernier combattant survivant est trop paralysé par le choc pour réagir, ça ne vaut même pas la peine de le tuer, et il nous laisse passer à côté de lui en n’osant pas bouger davantage.
On ressort alors de la caverne dans un grand puits naturel et on voit de nouveau les étoiles. Oh, et il y a les ruines d’un vieux vieux fort croulant, un peu remis en état par les Flèches. D’ailleurs Claudia est en haut du bâtiment principal et nous lance de la roche fondue alors que Lyrd essaie de parlementer. Et bien ça brûle vachement la roche fondue. On aurait pu bien rôtir, si on avait pas réussi à rouler ensemble sur le côté Lyrd et moi. Enfin, mon manteau et mon armure et celle de Lyrd ont quand même bien brûlé et on doit continuer à moitié nus.
Le combat reprend, mais comme je suis passé à travers le sol fragile, je dois trouver une autre solution pour aider Avok, Cain et Lyrd à déloger les occupants et sauver les enfants (ah oui, parce que les Flèches avaient enlevé les enfants, Cain me l’avait dit sur le cheval et on y est allé pas que pour se venger mais aussi pour les sauver bien sûr).
En passant par le bas du bâtiment principal, je trouve une lourde masse de tailleur de pierre que les Flèches utilisent pour rénover le fortin. Et je me dis que si le bâtiment commence à pencher, avec un peu de bol ça va aider à déloger les retranchés. Alors je commence à taper dans les murs et les étais du chantier pour le faire s'effondrer un peu.
Lyrd’Nidya :
Au même moment, Lyrd'Nidya est entrée dans le bâtiment elle aussi, toujours dans le but d'aller parler avec Claudia. Elle continue donc sa progression et monte les escaliers pour parvenir au toit du bâtiment.
Sortie de nulle part, ou de l'ombre d'un renfoncement du mur, une voix neutre résonne en annonçant tout calmement un "pas si vite !"
Une vive douleur lui irradie subitement le bas du dos et interrompt sa course, laissant Caïn et Avok continuer l'ascension.
En se retournant, elle comprend qu'elle s'est faite poignarder dans le rein. Le vieil homme ne se laisse pas impressionner. Son regard est aussi clair que de l'eau de roche. C'est un tueur et la confrontation ne prendra fin qu'avec la mort de l'un d'entre eux.
Il s'y connaît en anatomie car la blessure au rein gêne la guerrière dans ses mouvements, qui prend encore quelques blessures très bien placées avant de laisser sa colère prendre le dessus. Elle réussit donc à éliminer son adversaire d'un violent coup de hache, je vous épargne les détails, et reprend son chemin en essayant de contenir l'une de ses blessures graves avec un bandage.
Cain :
Cette section rapporte le premier témoignage de Cain Cornelis Diomède Scarmaglione, palefrenier et fourrageur de la patrouille d’émeraude. Son récit relate les événements qui se sont déroulés tandis que Spurius Furius Narcissus est resté en bas de la forteresse.
Le témoin susnommé a maintenu les bêtes de l’écurie tranquilles pendant l’incendie, avant de filer avec son cheval, Nobu, dans la forêt, puis de partir, sans retourner au fortin, vers le campement des Flèches de Sang.
Je tiens à souligner l’enthousiasme et le sourire quelque peu malsains de Scarmaglione lors du recueil de témoignage, notamment en parlant de Claudia la Rouge et des passages les plus… explicites. Il convient donc de noter ici que notre fourrageur ne regrette nullement l’initiative prise par son groupe. Enfin, par souci de pérennité de l'œuvre, il a été nécessaire de nuancer quelques mots cavaliers et quelques expressions dans la traduction serait trop grossière. Et je déconseille vivement de parler à Cain de la tête de Claudia la Rouge.
Tandis que nous laissions Spurius en bas du bâtiment, confiants en son plan, moi, Lyrd et Avok continuons notre ascension. Le son des flèches s’est fait rare : sous le couvert des murs du fort de la grotte, nous offrions peu d’occasions de tir pour l’ennemi, et restions difficiles à localiser dans l’agitation générale. Soudain, en passant un peu plus à découvert, Lyrd a été repérée par un ennemi. Nous voilà alors en danger : je décide de me séparer, et Avok fait de même en se fondant dans les fougères, tandis que je poursuis en hurlant un des archers, avant de bondir sur une terrasse à découvert, attirant sur moi l’attention.
Nos adversaires piaillent comme la volaille qui panique quand le renard entre dans le poulailler. Ils ont raison : le Scar est chez eux. Je crie, je hurle, j’entends les flèches siffler autour de moi, l’une d’elle entaille ma cuisse. Ridicule. Les Flèches de Sang ont fait les malins en attaquant des civils, maintenant le chasseur c’est moi. Le Monstre, c’est moi. Et ils n’ont pas encore pu voir Lyrd se déchaîner. Patience Claudia, me dis-je… Je viens t’apporter la récolte que tu as semée…
Et tandis que j’avance, laissant la bête en moi s’exprimer, hurlant et riant à l’approche du moment où j'ôterai la vie de Claudia la Rouge, le sol tremble sous le fracas de coups sourds plus bas. Comme des tambours de guerre,
Avok :
Cette section rapporte le premier témoignage d'Avok, Patrouilleur, retranscrit avec l’aide d’Amy Verrier, jurée de la patrouille d’émeraude pour des raisons de compréhensions.
Le témoin susnommé a pris l’initiative de rejoindre cette expédition en compagnie d’Abasine, après avoir été informé de l’enlèvement des enfants par Lex le soir de l’attaque.
Son récit relate les évènements ayant eu lieu lorsqu’il se sépare du groupe pour localiser les enfants dans le fort en ruine.
Cain m'avait prévenu que si l'occasion se présentait de récupérer les petits, je devais me séparer du groupe pour les mettre en sécurité, c'est donc ce que j'ai fait. Le laissant avec Lyrd se charger des humains qui leur bloquait la route, je suis remonté vers là nous avions entendu Coline nous appeler un peu plus tôt, m’assurant au passage que mes graines étaient prêtes à servir.
Les petits se trouvaient quelques étages plus haut, et si le plan de Spurius fonctionnait comme prévu, les ruines pouvaient s'écrouler d’un instant à l’autre, il fallait absolument qu’on les récupère avant.
En passant par l'extérieur des murs j’ai pu les trouver sans problème, profitant de la nuit et de la végétation pour ne pas me faire voir, mais la situation là-haut n’était pas à notre avantage.
Les trois petits étaient attachés à un pilier, entourés de deux Flèches, visiblement prêt à les abattre si l’ordre était donné.
Comme si cela ne suffisait pas, Claudia les rejoint assez vite dans la pièce en compagnie du demi-orc dont j’avais entendu parler et aussi de Lucien, qui avait visiblement survécu, et de ce que je pouvais voir, pas en tant que prisonnier.
Restait encore à savoir dans quel camp il jouerait...probablement le sien...
Dans un cas comme dans l’autre, avec les informations que j’avais, cela faisait dans le pire des cas cinq contre un, avec la vie des petits en jeu.
Trop risqué.
Je décide donc de rester hors de vue afin de les observer pour le moment, en attendant l'arrivée des autres, tout en restant prêt à agir si les deux humains qui menaçaient les petits décidaient de bouger.
Lyrd’Nidya :
Lorsque je lui demande ce qu'il c'est passé en arrivant sur le toit, Lyrd'Nidya s'est énervée. Elle n'était pas au courant que des enfants étaient dans les mains des flèches et la présence d'Erdenniel n'a fait qu'accentuer un "grondement de rage qui tourbillonnait dans ses entrailles et qu'elle peinait à contenir"… ce sont ses propos… Elle m'a indiqué avoir essayé de dialoguer avec Claudia, qui n'a fait que rire et se moquer d'elle. Elle a évoqué le Culte, ou même leurs intérêts à s'unir contre un ennemi commun (dont j'éviterai de citer le nom dans ce rapport) pour trouver un accord mais la aussi ce n'était qu'humiliation de la part de la sorcière. Puis elle a interrogé Lucien du regard, une question muette qu'eux seuls pouvaient comprendre… mais il n'a pas réagi, et elle a failli douter de la confiance qu'elle a placée en lui. L'espace d'un instant seulement. Un doute qu'elle a refusé d'écouter avant de se concentrer à nouveau sur Claudia.
Cain :
Cette section transcrit à nouveau le récit de Cain.
Lorsque j’arrive sur le lieu où Claudia se tient, face à Lyrd, les couteaux de ses hommes prêts à ôter la vie aux innocents, mon sang ne fait qu’un tour. Elle va payer. Lucien est également là. Au moins, il est indemne. J’ignore ce qu’il prépare, mais je me souviens de ses mots avant de partir. Lui et moi avons échangé des promesses.
La discussion entre Claudia et Lyrd semble n’aboutir à rien : la sorcière rouge semble connaître le Culte et ne pas le craindre. Je décide donc de lui indiquer qui elle doit craindre aujourd’hui : moi. Je suis là pour tenir la promesse que Norrig lui a faite : lui faire vivre mille souffrances. Et pour tenir la mienne envers Norrig, en sauvant les enfants. Le vie prévaut, mais le Scarmaglione a soif de Mort également.
Claudia semble très intéressée par mes mots lorsque je lui explique qu’elle ne sait rien des véritables Monstres. Je suppose qu’elle peut sentir ce qui se terre dans mon sang ? Mais elle ne semble pas vouloir se délester des enfants, même pour que celà se termine sans plus de victimes. Pour une cheffe respectée, cette sorcière et folle et orgueilleuse, elle n’a aucune chance d’en réchapper sans cet accord, mais continue de croire qu’elle et l’orque fébrile qu’il l’accompagnent m’arrêteraient.... Lucien n’agit pas.
Pendant ce temps, la forteresse continue de trembler. Je guette les couards qui se cachent derrière Coline, Erdenniel et Tagwen. Que Spurius fasse tout s’effondrer peut me donner les quelques secondes de panique et de surprise nécessaires pour me jeter sur les enfants et les sauver. Je me fige, prêt à bondir.
Avok :
Cette section rapporte la suite du témoignage d’Avok
Alors que Lyrd défie Claudia en duel, cette dernière donne l'ordre aux deux garde d'abattre
les petits. Au même moment je m'engage dans la pièce, brisant entre mes dents la graine que j'avais préparée en espérant qu'elle agisse comme prévu, puis les choses ont été très vite.
Par la magie des graines, les deux humains se sont retrouvés stoppés dans leur élan, leurs mouvements s'arrêtant d'eux même avant de blesser quiconque, du coin de l'œil je pouvais voir Lyrd et Claudia en proie à la même confusion. Je n’avais pas eu le temps de prévnir la demi-orc et étant incapable de s’attaquer, leur duel avait tourné court.
Mais l’explication viendra plus tard. Le sol tremblait de plus en plus, nous devions nous dépêcher.
Profitant de la confusion, je suis allé libérer les petits, avant que l’idée ne parviennent aux humains qu’il pouvait m’en empêcher par d’autre moyens que leurs lames.
Alors que je finissait de sectionner leurs liens, Cain hurle "MAINTENANT!”, et un dernier coup de Spurius fait s’effondrer les ruines. Le sol se met à pencher dangereusement.
Le laissant s’occuper des deux autres, j'attrape Erdeniel pour le sortir de là et nous parvenons à nous mettre à l'abri avant de rejoindre le Cavalier en bas.
Lyrd’Nidya :
Voyant que la discussion ne mène à rien, Lyrd'Nidya provoque Claudia en duel pour attirer son attention, uniquement sur elle, et laisser une marge de manœuvre à Avok et Cain pour emmener les enfants. Occasion saisie par Avok et il me semble que notre demie orque n'a pas compris quelque chose dans le duel, car elle a chargé sur Claudia et selon elle "la sorcière à usé de sa magie pour la freiner dans son élan, mais ne bougeait pas non plus pour l'attaquer en retour."
Tout semble se précipiter autour d'elles car Cain la bouscule en hurlant, les 2 gamines sous les bras, puis Avok saisit Erdenniel et s'enfuit à son tour. Dernière à partir, Lyrd'Nidya s'assure qu’ils puissent battre en retraite et réussi à fuir au dernier moment, lorsque le sol se dérobe sous leurs pieds.
Spurius :
Après avoir reçu moult (ça veut dire beaucoup) débris sur la figure, en espérant avoir pas trop mal calculé un peu au pif qu’ils devaient être prêts, je fais sauter le dernier étayage un peu trop tôt avant d’entendre le cri de Cain. Après avoir bien tangué sous les coups, le bâtiment s'effondre. Il s'effondre même vachement (ça veut dire beaucoup aussi, mais quand on n’a pas le temps de réfléchir) vite en fait. Je ne vais pas avoir le temps de sortir…
Cain :
Cette section transcrit à nouveau le récit de Cain.
Je vois soudain les lames des Flèches de Sang immobiles, le regard de Claudia empreint d’incompréhension. Mon corps me fait savoir que c’est le moment. Je hurle :
“MAINTENANT !”
Un coup sourd, plus violent que les précédents. La structure de la forteresse commence à se démanteler. Je cours, bousculant Lyrd au passage, qu’elle réagisse : “Bouge !”.
Il n’y a que trois enfants, je n’ai que deux mains. Je n’ai pas réfléchi. Tagwen et Coline se retrouvent dans mes bras. Je prie pour qu’Avok ou Lyrd puissent porter secours à Erdenniel.
Je bondis avec les deux petites plus bas, cherchant des parois luxuriantes et une sortie. Mon corps amorti sans problème nos chutes. Mon épaule a été violemment déboitée, mais ça importe peu : je ne lâche pas les enfants.
Je parviens finalement à m’éloigner du danger, et aperçoit Spurius, en danger, tandis que Avok me rejoint avec Erdenniel. Je lui confie les enfants. La chasse continue. J’ai tenu ma première promesse, et j’ai confiance en Avok pour sauver les enfants. Je m'apprête à tenir la seconde promesse. Cette nuit, le Scar chasse. Et il a à ses côté un jeune nouveau loup à sa meute.
Spurius :
Tout juste parvenu à sortir des décombres, j’arrive plus à respirer, j’ai du sable plein la bouche et mes cheveux collent à mes yeux avec le sang poisseux et les débris. J’essaie de barrer la route aux renforts qui arrivent nombreux de la caverne. J’ai tellement les mains tétanisées sur le manche de la masse brisée que je n’ai pu en mettre que deux hors de combat avant qu’ils ne parviennent à me maîtriser.
Lyrd’Nidya :
Arrivée tout en bas du bâtiment maintenant effondré, Lyrd'Nidya se relève aux côtés de Lucien, Claudia, Rothgar et quelques flèches… sachant que c'est peine perdue… Lyrd'Nidya essaye une dernière fois de savoir si elle a le soutien de Lucien. Elle dit simplement qu'elle sait qu'il fait ce qu'il a à faire et s'apprête à partir mais Claudia la nargue et le demi orque cherche à se frayer un passage pour partir et rejoindre les autres. La sorcière l'en empêche alors un coup de hache mutile Claudia qui se retrouve dépourvue de l'un de ses bras. Mais à ce moment là une magie ignoble les entoure et son bras "repousse" tandis que l'énergie vitale de Rothgar est aspirée par la sorcière qui se soigne. Lyrd'Nidya indique à nouveau vouloir essayer de partir et éviter "des morts inutiles"… mais Claudia ricane en la traitant de lâche. Alors Lyrd'Nidya n'a pas d'autre choix que d'engager le combat. Lucien est le premier à réagir pour intervenir. Il mord Claudia qui semble souffrir et s'apprête à aspirer la vie de Lucien pour se soigner. Lyrd'Nidya ne lui laisse pas le temps, et s'empare de sa hache pour ôter la vie de la sorcière… en coupant la tête du serpent…
Lyrd'Nidya évoque rapidement Lucien comme "un abruti qui a refusé qu'elle reste pour l'aider et elle a dû l'abandonner pour s'enfuir à son tour", et retourner auprès des autres patrouilleurs.
Spurius :
Roulé en boule sous les coups des renforts, quelle ne fut pas mon incroyable stupéfaction de les voir tous détaler devant Lyrd qui débarque en brandissant une tête coupée.
Avok donne une graine à Colline pour qu’elle escorte les enfants en toute sécurité. Je ne comprends pas trop comment ça peut marcher, mais si Avok le dit alors ça doit aller…
Oh, et Avok se rappelle que le légionnaire s’appellerait Sulpicio d’après la lettre du fort de l’aigle. Mais pour être sûr qu’il ne pose pas problème après avoir passé tout ce temps là, on a fait s’effondrer la galerie qui mène à sa cellule.
Oh, attend Servius, j’ai pas fini, Cain il a sauvé la marchande du piège, aussi, bien entendu.
Oh et on a retrouvé Nobu aussi au retour. En fait, il allait plutôt bien. Il s’est relevé quand Cain lui a parlé. Qu’est ce que je suis soulagé, on n’avait plus qu’à rentrer.
Voici donc collectés et ordonnés, non sans quelques maux de tête, et dans une approximation chronologique intelligible, les témoignages liés à cette sortie. Mon travail est fait, charge à qui de droit de donner un quelconque sens et une éventuelle suite à tout cela. Bien du courage.