Je profitais de la compagnie de Amrys "Amy" Verrier
qui m'avait accueilli chez elle dans une tenue des plus légères ; je
garderai cette image dans un coin de ma mémoire, bien au chaud, pour
quand j'aurai besoin d'un coup de pouce pour me remonter le moral. Je
suis arrivée chez elle dans un long manteau de fourrure par dessus mon
plus bel ensemble de lingerie rose bonbon, et aux pieds des petits
escarpins. Je me collais contre mon hôtesse pour lui montrer la
bouteille de vin que j'avais ramenée et lui vantais son millésime, me
collant autant que possible à sa peau toute douce.
Je lui chuchote
à l'oreille que c'est l'heure d'allumer la flamme, et je sors une
bougie. Soudain quelqu'un frappe à la porte, c'estGwydolin Sera. Je lui dit qu'on fait des essayages de lingerie, parce
que c'est important de prendre soin de son apparence...
L'air se
dilate autour de la bougie, puis tout autour de nous, jusqu'à ce que
nous nous retrouvions dans des montagnes enneigées, un château dans le
lointain...
Quand Amrys "Amy" Verrier me demande avec un tact teinté de déconvenue des précisions sur la bougie, je lui réponds qu'elle m'a été vendue par un colporteur qui m'avait garanti qu'elle me transporterait
ailleurs et ce serait
un moment magique. Je pensais qu'il voulait juste dire qu'elle sentait bon...
Note d'Amy : la description du colporteur était particulièrement étrange, et a rappelé à Gwydolin un envoyé des dieux, plutôt qu'une fée farceuse. J'ai pu confirmer en sentant la magie du lieu, divine et bien plus puissante que la mienne. J'ai été incapable d'arrêter la tempête de neige qui nous a amené ici, et je n'ai pas pu agir sur la neige ou la glace présente dans ce lieu.
Ledit lieu était une traverse : un petit monde relié au nôtre par un ou plusieurs passages. Petit par rapport au nôtre : celle-ci était largement assez grande pour s'y perdre. Les règles sont parfois différentes dans ces traverses, comme nous avons pu le voir dans la traverse de la Tour du Mage. Nous avions de bonnes raisons de nous méfier de ce lieu, mais en l'absence de sortie visible, n'avons pas eu d'autres choix que d'avancer.
Chapitre 1 - L'épreuve de la tempête de neige
Dans ce paysage tout blanc notre seul repère est ce château et nous décidons de nous y rendre. Le vent se lève, soulevant la neige devant nous, tombant du ciel avec une densité énorme pour s'écraser sur nous porter par de violentes bourrasques. Nous continuons longtemps, j'ai les pieds gelés dans mes jolies petites chaussures, nous allions tomber épuisées quand nous buttons sur un mur tout blancs, une sorte d'igloo, un point blanc que nous n'avions pas vu sur une toile blanche.
Dans quels ennuis ai-je entrainés mes amies...
A l'intérieur, un morse humanoïde nous offre de la soupe, elle n'est vraiment pas bonne, mais elle nous redonne des forces ; Amrys "Amy" Verrierl 'air de rien, ne touche pas à la sienne, elle est si délicate...Notre hôte me donne aussi des bottes de fourrures un peu sales que j'enfile avec circonspection, mais avec toute cette neige.

Désespérant de voir le temps se calmer, nous repartons dans la tempête, il nous reste beaucoup de chemin jusqu'au château et notre gentil sauveur nous tend des skis, idéals pour nous déplacer dans cette neige fraiche.
Note d'Amy : Ce morse était fort sympathique et nous a également donné quelques informations sur ce lieu. Le temps semble passer différemment ici, et pas seulement parce que nous avons disparu la nuit et qu'il faisait jour à notre arrivée (aussi jour que possible dans une tempête de neige, j'entends). Il s'est retrouvé ici par hasard ou par accident, mais en semble plutôt satisfait.
Les tempêtes de neige (comme celle dans laquelle nous sommes plongées) durent longtemps, entrecoupées d'éclaircies. Parfois des groupes viennent lui rendre visite, en route vers le château. Un groupe passe systématiquement avant un changement de météo. Il nous informe qu'un groupe de quatre personnes est passé avant nous, mais que la tempête ne s'est pas arrêtée pour autant.
Le Morse ignore ce qu'il y a au château, ou l'objectif des groupes. Il rêve parfois, d'une chambre avec un feu dans la cheminée. Il semble savoir des choses également, et nous a indiqué que nous, comme les autres groupes, étions "choisis".
Je dois aussi préciser à ce stade du récit qu'aucune de nous n'avait eu d'expérience avec des skis jusqu'à maintenant. L'apprentissage express s'est passé aussi mal qu'on puisse l'imaginer.
Chapitre 2 - L'épreuve d'agilité et d'endurance
Nous nous mettons en route, en appréciant l'expérience de glisser dans la poudreuse, j'ai les yeux fixés sur les hanches d'
Amrys "Amy" Verrier qui sautillent de gauche à droite, quand un cri de surprise de
Gwydolin Sera me ramène à la réalité. Elle est tombée dans une crevasse. Heureusement elle ne s'ait pas fait mal au fond, elle découvre un cadavre gelé, un patrouilleur d'après le blason sur son bouclier, magique apparemment. En tombant dessus, elle a évité une dangereuse chute sur des pics de glace.
Je fabrique une perche avec nos skis que j'attache avec mes bas pour extirper notre compagnon de la neige, mes bas sont foutus, à part dans des bals clandestins où aiment se perdre certains jeunes, je ne vois pas à quoi il pourraient me servir...à faire des petits sachets de tisanes peut-être...fruits de la passion...après avoir excité hommes et femmes, ils exciteront notre palais...
Note d'Amy : ces détails étaient-ils vraiment nécessaires ?
Le patrouilleur portait une chevalière, que Gwydolin a copiée. Nous découvrirons un peu plus tard que l'arbre des patrouilleurs représenté sur bouclier s'allume en cas de danger. Evidemment, nous tirerons cette conclusion après le danger. Il n'a pas protégé son précédent porteur, mais a sauvé la vie de Gwydolin qui a atterrit dessus plutôt que sur les pics environnants. Le bouclier et le style d'armure ont plusieurs siècles.
Nous décidons de traiter cette situation comme une expédition. Gwydolin prend le rôle de guide, moi-même de Custode et Roméane de Questeuse. En poursuivant notre chemin, Gwydolin identifie d'autres pièges qui parsèment la route jusqu'au château et nous permet de les éviter. Nous ne pouvons pas nous en éloigner : la tempête de neige de part et d'autre est trop intense.
Nous arrivons enfin au mur d'enceinte et nous poussons porte pour entrer.
Chapitre 3 - L'épreuve des charrettes magiques
Nous arrivons dans une cour où se trouve un immense labyrinthe de glace. Trois hommes-canards, je dirai adolescents si je devais leurs donner un âge, nous souhaite la bienvenue dans le château des Pères Hiver. En parlant avec eux nous apprenons que nous participons à une série d'épreuves particulièrement importantes. Ils passent rapidement à la présentation du défi qu'il nous faudra surmonter pour passer à la suite. Il s'agit de se déplacer à bord de petites charrettes qui roulent touts seules autour desquelles tournent trois ballons en suspension, rouges pour leur équipe, bleus pour la notre. Le but est de détruire les ballons de l'équipe adverse à l'aide d'armes récolter en roulant sur des dalles particulières dans le labyrinthe. Des hommes sont passés avant nous, d'après les canetons.
Nous avons remportez cette épreuve en bataillant sans rien lâcher, des confettis tombés du ciel et des trompettes triomphantes ont salués notre victoire. Les portes du château intérieur s'ouvrent.
J'oserai dire que ce fut très amusant, un jeu de course de charrettes qui se démarque totalement des autres jeux de courses que j'ai vu jusque là chevaux ou chars, ou même autres jeux de balles.
Note d'Amy : Je suis depuis longtemps persuadée de la dangerosité des peaux de bananes, mais qui aurait cru que des carapaces de tortues (vides) soient des armes efficaces ? Pas facile à lancer, même si mes camarades ont été bien plus efficaces que moi.
Chapitre 4 - L'épreuve d' incompréhension
Nous traversons un couloir avec sur les murs deux fresques ; y sont représentés des hommes avec des poses dynamiques le visage tendu par l'intensité de leurs efforts, un homme assis sur un rocher la tête reposant dans sa main le bras plié, plongé dans une réflexion qui l'absorbe totalement des épreuves qui rappellent celles que nous avons passées et d'autres, moins claires ; à la fin d'une fresque des hommes éteignent une flamme, sur l'autre, ils l'allument. Au fond du couloir, accroché au mur, la statue de glace d'une coupe, allumée du côté allumé de la fresque, éteinte de l'autre.
Amrys "Amy" Verrier a une vision d'un groupe d'hommes, des patrouilleurs se séparant l'un franchissant seul une porte du couloir, les deux autres prenant une autre porte.
Elle utilise ensuite sa magie -quelle femme incroyable, elle est vraiment pleine de ressources- pour reconstruire la partie manquante du flambeau de glace. C'est alors qu'un hurlement retentit depuis la porte empruntée par le patrouilleur solitaire : "LA FLAMME !! LA FLAMME !!!" On frappe violemment sur la porte.
Gwydolin Sera ouvre prudemment la porte, l'homme de la vision, ou plutôt ce qu'il en reste, il est gelé au point d'en être bleu, les yeux morts ; il est sur le point d'attaquer quand Gwydolin Sera d'une voix autoritaire le rappelle à son rôle de patrouilleur. Il tombe à genoux en larmes, nous entrons, Gwydolin Sera et moi refermant sur nous le piège : une force invisible nous empêchant de ressortir. Amrys "Amy" Verrier nous suit, refusant de nous laisser à notre sort. Des heures durant, nous cherchons des portes secrètes dans cette pièce qui semble être une salle de lecture avec ses bibliothèques aux murs, son fauteuil en cuir confortable à côté d'une table basse ; nous étudions les livres, un semble nous attiré sans que je sache pourquoi et Gwydolin Sera le prend dans son sac ; nous n'avons pas de solutions, à bout de force nous nous asseyons vaincues. Amrys "Amy" Verrier ferme ses paupières sur un monde où ses amies sont condamnées, le noir, l'obscurité...et autre chose, c'est très léger, une lueur ? Elle ouvre les yeux, puis me fait la promesse que nous allons nous en sortir. Je sens l'espoir réchauffer lentement mon coeur, quand Amrys "Amy" Verrier déterminée, et se dirige vers la porte et, pleine d'une énergie nouvelle, ressort, brisant le sort. Nous la suivons sans bien comprendre avec le patrouilleur mort-vivant, il se nomme Barbel, ses compagnons étaient Julius, Lucena et Amal.
Barbel nous apprend qu'un certain Farren a réduit leur équipe en morceau. Nous nous mettons à sa recherche.
Note d'Amy : nous avons passé des heures à résoudre cette énigme, et savoir que Barbel est mort enfermé ici n'est pas d'un grand réconfort. Il nous a bien vite avoué pourquoi, honteux : il ne sait pas lire, et est certain que la solution est dedans. En étudiant les livres, nous avons vu que certains s'adaptent à la langue natale de leur lecteur (Gwydolin et moi-même n'ayant pas la même). Tandis que nos compagnons étaient désespérés, nous les avons lu, comparés... Et nous avons conclu que l'espoir était la solution. Il suffit d'être certain que nous pouvons sortir, et la porte invisible disparait. Barbel était désespéré en voyant les livres, et nous en le voyant bloqué derrière cette barrière que mes camarades ont franchies.
Barbel, contrairement à nous, semblait savoir pourquoi il était là. Les patrouilleurs ont confié à lui et ses camarades une mission de la plus haute importante : rallumer la flamme en haut du château, éteinte par Farren peu avant. Il pensait que nous avions été envoyés suite à leur échec, et que nous avions aussi été briefées. Nous sommes passées pour des incompétentes, je crois : des nouvelles recrues envoyées du continent avec trop peu d'informations. Il y a des épreuves, et il nous a indiqué la porte derrière laquelle Farren se cachait. C'est à cause de lui que son groupe s'est séparé : il leur a dit que Barbel les trahirait et causerait leur perte à tous. Peut-être l'ont-ils accusés de la mort de Julius ?
Enfin, il nous informe que nous avons un temps limité pour réussir ces épreuves, et nous indique une horloge sur une haute tour du château. Lorsque l'aiguille atteint midi, la sortie de la traverse bouge, ou disparait complètement. Nous comprenons que si nous voulons pouvoir ressortir sur l'île d'Emeraude, nous devons nous dépêcher.
Chapitre 5 - L'épreuve de l'ombre

Le Lare Farren est un cheval fantomatique qui nous toise d'un regard dur et froid alors que nous avançons à se rencontre. Il nous lance un salut malveillant et dit, quand nous arrivons devant lui, qu'allumer la flamme demande que l'on soit prêt à tout pour remporter la victoire. Il ajoute que pour qu'il reste nous reste un espoir, un d'entre nous devra perdre espoir, et rester ici. Il aurait été laissé là par des copains pas très sympa expliquerait son comportement désagréable.
Avec dédain il nous scrute, un malaise me gagne et quand je me tourne vers mes amies je les sens également mal à l'aise ; quand il reprend la parole c'est pour raconter nos moments les plus honteux, où nous avons été les plus faibles, ses mots se gravant dans nos esprits ainsi que le sombre sentiment que l'on est tous coupable de quelque chose et que chacun de nos actes détruisait quelque part quelque chose que quelqu'un aimait.
Tombant dans les ténèbres, mes yeux regardant le Lare, mon désespoir était son désespoir, alors pour lui un peu, et pour les autres aussi j'ai su que je devais remonter.
Note d'Amy : Nos discussions ont toutefois servies à identifier cet esprit. Il utilisait trop de termes de patrouilleurs pour être autre chose que l'un des nôtres : il s'agissait de l'esprit de l'ancien fortin, au sud de l'île. Etrange, car il semble l'avoir quitté il y a plusieurs siècles, donc avant qu'il soit abandonné.
Nous n'avons pas réussi à savoir s'il avait été trahi par ses camarades, ou si c'est lui qui les avait trahi et s'est retrouvé enfermé ici. Peut-être les deux ?
Des runes l'empêchaient de sortir de la pièce ou de nous attaquer, et il ne pouvait que déverser venin à ceux qui avaient le malheur d'ouvrir sa porte.
Abattu, il alla s'allonger dans un coin, et Gwydolin Sera usant de mots si beaux que je ne pourrais jamais les retranscrire comme il faut, parvient à le convaincre de venir avec nous, maintenant guéri de son malheur qui lui donnait cette force.
Chapitre 6 - L'épreuve des fantômes du passé
Nous arrivons dans une grande salle à manger où sont assis autour d'une tables les familles et proches des membres de notre équipe, les vivants, les morts, mes parents décédés tragiquement alors que je n'étais pas là. Ce maudit sortilège aura briser mes dernières défenses et pressée de partir, je partage mon indignation avec
Amrys "Amy" Verrier, la plongeant dans une colère noire ; j'ai honte de moi d'avoir plongé mon ami dans cette tempête. J'ajouterai que ce moment était pour moi très confus et que les autres membres de l'expédition me décrivent quelque chose qui diffère de-ci de-là, je vous encourage à voir avec elle.
Nous sortons, Gwydolin Sera sur nos talons, les visages des nôtres se déformant en masques squelettiques.
Note d'Amy : Autour de la table se trouvaient nos familles, nos tribus. Certains semblaient être là pour Farren et Barbel également. Nous savions que c'était une illusion, mais il était difficile de ne pas céder. Leurs apparences et attitudes étaient tirés de nos souvenirs : ils pouvaient répondre à une question dont nous connaissions la réponse, mais pas nous parler de quelque chose qu'eux-seuls connaissaient. Gwydolin a testé cela en posant une question à Okoth, à laquelle elle et moi attendions deux réponses différentes : les deux réponses se sont superposées et entremêlées avec un rendu étrange. C'est ensuite que la lumière de la lune a déformé l'illusion, faisant apparaitre des silhouettes squelettiques par intermittence. Gwydolin et moi avons décidé de partir, alors, et nous étions en train de convaincre Farren - qui avait promis - et Barbel - pour qui allumer la flamme était si important - de nous suivre lorsque Roméane a utilisé les révélations que le Lare a fait sur moi quelques temps plus tôt pour faire monter cette colère en moi. J'ai honte de m'être laissée bernée, et d'avoir été trop faible pour y résister.
Chapitre 7 - L'épreuve du bois dur et du bois tendre
Nous suivons
Amrys "Amy" Verrier dans un jardin de printemps au pied de la tour. Amy fonce dans la direction de la tour sans s'occuper du reste, même pas d'un
Sylvanien qu'on croirait sortit des enfers qui lui demande d'un ton moqueur si elle va rallumer la flamme de l'espoir. Sa raillerie restant sans effet des grosses branches du même bois noir barrent la porte qu'
Amrys "Amy" Verrier voulait emprunter.
Un autre homme-arbre, celui-là dégageant une aura de calme et de protection, interpelle Amrys "Amy" Verrier qui invoque une hache et commence à tailler en pièce les morceaux de bois sur son chemin. L'arbre maléfique ricane, entre ses rires gras, on peut entendre : "oui ! Il faudra du bois pour allumer le feu !" Se frottant ses mains il marmonne, un sourire mauvais sur son visage : "colère....désespoir....gnehehe..."
Gwydolin Sera, formidable Gwydolin, prend alors les choses en main et se saisit d'un arrosoir pour arroser Amrys "Amy" Verrier qui sort de son état de rage aveugle.
L'homme végétale démoniaque lui dit qu'il est vrai que son bois est empoisonné mais que s'ils tuent l'autre, ils auront du bon bois plein de bonté et de compassion pour allumer la flamme de l'espoir.
Nous voyant prendre le chemin de la tour les mains vides, le sylvanien pacifique nous retient le temps de nous donner une des ses grosses branches, et de nous dire d'écrire l'histoire que nous voulions.
Nous grimpons l'escalier de la tour, Amrys "Amy" Verrier est distante. en haut nous trouvons une cheminée en face d'un lit luxueux et des portraits de deux personnes au mur avec pour légende en dessous : "quand la chaleur du feu aura réchauffé ma chambre je pourrais me reposer".
Tous ensemble, en signe d'unité, patrouilleurs vivants et morts, et Lare des temps passés, nous allumons la flamme de l'espoir avec le bois d'un bel arbre reçu en cadeau et une torche qui fut brisée que nous avons réparée. Notre frère d'arme mort-vivant s'estompe en une douce lumière un sourire paisible au visage. L'apparence du Lare Farren perd sa noirceur et devient plus amicale. J'ai envie de câliner quelqu'un en écrivant cela.

L'homme du tableau nommé Père Klaus en sort sous forme légèrement translucide et nous dit : "je vais me reposer un peu et me mettre au travail pour l'hiver".
Note d'Amy : il s'agissait probablement d'un des dieux de ce lieu, ou de sa représentation. L'autre individu, Père Krampus, avait l'air beaucoup moins sympathique et est resté une peinture inerte.
Chapitre 8 - L'épreuve du retour
Note d'Amy : nous réalisons en repartant que nous avons perdu trop de temps : l'aiguille a dépassé midi. La tempête s'est arrêtée, et nous permet de voir un paysage enneigé et la sortie de la traverse un peu plus loin sur les montagnes. Elle n'est plus sur l'île d'Emeraude, et en nous glissant je reconnais le désert à l'est d'Estus. J'ai fait récemment le trajet jusqu'à Forgemer, qui prend des mois. Mais ce qui m'a inquiété n'est pas tant la distance que le manque d'eau et d'équipement approprié pour atteindre la ville. Farren nous suivait, et a disparu (ou au moins cessé d'être visible) lorsque nous avons passé le "seuil".
En sortant du château, un chemin se dessine dans les montagnes enneigées qui se muent en désert et la maison de
Fennore Yetar Asgaut Thorvald d'Aze se tient en face de nous. Enfin un peu loin quand même car ses proportions me l'ont fait paraître plus proche qu'elle ne l'était. Donc, on a marché un peu.
Note d'Amy : deux choses à savoir si vous vous rendez chez Fennore Yetar Asgaut Thorvald d'Aze : ne venez pas les mains vides, et arrivez à une heure décente. Nous avons un peu attendus à l'ombre de la maison que le soleil descende sur l'horizon afin de ne pas la réveiller : elle dort le jour et vit la nuit. Gwydolin nous a également prêté des vêtements afin d'être un peu plus présentables.
En entrant Amrys "Amy" Verrier et Gwydolin Sera saluent une cyclope à l'échelle de l'édifice. Amrys "Amy" Verrier offre en cadeau à Fennore Yetar Asgaut Thorvald d'Aze la bouteille de vin que j'avais ramené pour notre soirée. Amrys "Amy" Verrier se lance avec notre hôtesse dans une conversation d'où se dégage une forte impression d'intimité fusionnelle, je ne serais pas étonnée qu'elles aient été amante, elles ont toutes deux l'air d'avoir un passé chargé de péripéties plus étranges qu'on ne pourrait les imaginer. Et Gwydolin Sera est au milieu de tout ça comme un poisson dans l'eau... Quels mystérieux secrets peuvent bien partager mes compagnons de route. Amrys "Amy" Verrier demande avec familiarité qu'on nous serve à boire, et je suis un peu rassurée quand à l'état de mon amie. Elle finit par demander à ce que Fennore Yetar Asgaut Thorvald d'Aze nous ramène dans notre monde et, comme en réponse à une très vieille plaisanterie privée, cette dernière accepte si Amrys "Amy" Verrier lave sa vaisselle qu'elle même ne peut pas faire car, dit-elle, la peau de ses mains devient toute rouge et la gratte à force de tremper dans l'eau savonneuse ; j'ai déjà entendu plus d'un couple jouer à ce petit jeu, je dis ça je dis rien.
Je me repose un moment et me réveille pour voir Amrys "Amy" Verrier cirer le parquet du salon, je la taquine un peu sans vraiment comprendre de quoi il retourne.
Nous réapparaissons non loin de la traverse, par une assez agréable matinée d'hiver, où nos amis inquiets nous attendent.
Note d'Amy : nous découvrirons après coup que nous avons disparu une nuit uniquement. Le temps a été beaucoup plus long de notre côté, mais entre la magie de la traverse, celle de la maison de Fennore Yetar Asgaut Thorvald d'Aze et le décalage horaire entre l'île d'Emeraude et Estus, il nous est impossible de l'estimer précisément. Et je suis certaine que les "heures" données par l'horloge du château n'étaient pas correctes.
Notes personnelles
Cela restera certainement longtemps le plus étrange de mes rendez-vous.
Cette histoire est un avertissement à ne pas sous-estimer la noblesse des idéaux, le sens de la justice et l'importance d'avoir du coeur pour sortir victorieux. Si l'acier attaque les chairs, ce sont beaucoup de choses, toutes ensembles, qui nous font tenir debout.
Cela fait huit épreuves, cela résonne-t-il avec les huit commandements des patrouilleurs...seulement y-en-a-t-il huit ? je sais plus , le jour de prêter serment, je les avais notés sur un petit papier...