Après un long séjour à la Traverse, Alsine de Garth et sa suite ont repris la route du retour, sous la neige qui ne cesse de tomber. Leur équipage est constitué d’une charrette et de quelques soldats comme protection.
Mais, alors que des rumeurs persistantes faisaient état depuis quelques temps du retour du Le Morne , une patrouille à l’extérieur nous signale que des traces récentes de la créature prennent la direction de la charrette d’Alsine. Nous réunissons vite une expédition avec les patrouilleurs disponibles à ce moment pour lui porter secours.
Nous nous élançons à quatre, Amrys "Amy" Verrier , Gwydolin Sera, Raubim Urthard et Markus Bjornson, à leur poursuite, sous les bourrasques de neige et de vent mordant, mais à pied et sans chevaux, le temps est trop rude pour eux.
Les traces semblent indiquer que la charrette s’est écartée de la route, mais sans qu’elle y soit contrainte, pour se diriger vers une forêt. Les traces du Morne précédant celles de la charrette, nous en déduisons que les occupants de la charrette sont sous l’effet d’un charme qui les attire vers la forêt.
Nous accélérons alors la vitesse, pour ne pas arriver trop tard. Le blizzard devient de plus en plus violent, mais cela semble se calmer lorsque nous pénétrons dans la forêt.
Nous arrivons vite au lieu du drame : la charrette est complètement reversée, plusieurs corps morts dans la neige, un cheval agonisant. Nous voyons aussi en haut dans les arbres, le Morne, gigantesque, agrippé à un arbre et nous observant. Cette vision qui défie les lois de la physique, nous parait curieuse et Amy nous confirme qu’il s’agit une illusion, et que de la corruption se dégage de la cabane un peu plus loin. Gwydolin fait alors apparaitre une lumière si forte que l’illusion disparait.
L’image de ce Morne me fait alors me souvenir des croyances vikangrs au sujet du Seigneur de la Forêt, qui protège leurs forêts enchantées. Certaines de ces croyances s’apparentes plus à de la superstition, comme inverser ses chaussures, ou lui donner une offrande pour pénétrer dans sa forêt. Certains d’entre nous sont plus sensibles à ces superstitions, mais je tairai les noms par bonté d'âme.
Nous voyons des traces qui partent de la charrette, pour se diriger dans deux directions opposées, dont une vers la cabane. Cette scène nous fait penser à un traquenard, aussi nous l’appelons de loin pour confirmer qu’elle est bien là. Elle nous répond qu’elle a froid et qu’elle est apeurée, parce qu’elle ne sait pas où est la créature.
N'écoutant que son bon cœur, Raubim entre dans la cabane pour apporter à Alsine de quoi se réchauffer. Mal lui en a pris ! Nous découvrons alors que la véritable nature de cette cabane est l'énorme bouche du Morne. La pauvre s’était réfugiée DANS son agresseur, et Raubin s’est jeté DANS la gueule du Cerf ! Voyant cela, un combat féroce s’ensuit, entre Amy, depuis les airs, qui s’est transformée en dragon à plumes blanches, Gwydolin qui lance ses flèches de lumière, Markus tentant de lui couper la tête, et enfin Raubim tapant depuis l’intérieur de l’estomac de la créature.
La créature est vigoureuse et blesse profondément Amy, alors que nous remarquons certains arbres commencer à se déraciner et se diriger vers nous. Pire, une meute de loups arrive comme en renfort.
Pendant ce temps Gwydolin écarte Alsine du danger et la protège de son corps. Mais décidément, la créature ne se laisse pas faire, et plonge sa main à l’intérieur de sa bouche comme pour enlever un aliment qui ne passe pas que représente Raubim. Celui-ci, avec une audace inattendue, se saisit de cette main, et l’entraine encore plus profondément pour faire déséquilibrer la bête.
Ce moment de faiblesse est exploité par Markus qui peut alors plonger son épée dans le crâne du monstre, et couper le dernier souffle de « vie « que ce monstre avait. La créature s’affale alors bruyamment, libérant un petit scarabée qui semblait le contrôler. Nous congelons tout de suite ce scarabée avant qu’il ne s’échappe pas. Il s’agit d’un artefact éressien qu’il sera intéressant d’étudier plus tard.
C’est alors que nous constatons que les arbres ne bougent plus, et que le vent, qui s’était calmé à l’intérieur de la forêt, redevient glacial. Les loups hésitants, rebroussent chemin.
Par contre, nous sentons que les restes du monstres se revigorent lentement, et nous comprenons qu’il faut la détruire complètement pour éviter qu’elle ne se regénère. Le feu semble le meilleur moyen, mais le blizzard rend la tache difficile. De plus, Amy nous prévient qu’un groupe d’une dizaine de personnes se dirigent vers nous et ne sera pas long à nous tomber dessus. Nous décidons donc de briser en mille morceaux les os du monstre, pour ralentir sa régénération, le temps que nous trouvions la meilleure stratégie pour affronter nos prochains invités.
Nous décidons de leur tendre une embuscade : Alsine se cacherait en haut d’un arbre, armée d’une épée de feu que lui a confiée Raubin, Gwydolin se ferait passer pour Alsine, et le reste du groupe en embuscade pour leur tomber dessus si nécessaire. De cette façon, nous espérons obtenir plus d’information que si nous les attaquons frontalement.
Le groupe arrive enfin, et nous voyons une dizaine d’hommes et une femme qui semble être à leur tête, affublée de bras grotesques autour d’elle. Ce détail ne nous a alors pas sauté aux yeux à ce moment-là, mais nous comprendrons plus tard…
Le groupe s’arrête à distance d’Alsine-Gywdolin et un des hommes s’approche en s’exclamant : « ah la voila ! Madame suivez-nous vous êtes égarée ! ». Invitation que Alsine-Gwydolin décline poliment, tout en demandant ce qu’ils lui veulent. Mais devant sa résistance, il la tire vers lui, et lui dit d’arrêter « ses histoires », et qu’ils vont l’amener pour qu’elle « réponde de sa famille de traitres et de raclures ».
Gwydolin révèle alors son visage et lève une lanterne qui illumine la zone d’une lueur infinie. Heureusement nous sommes habitués maintenant, mais on ne s’y fait jamais vraiment ! Eux non plus d’ailleurs, car tous les agresseurs sont aveuglés pendant quelques temps, ce qui nous donne le temps d’intervenir par surprise.
Amy se téléporte et coupe immédiatement le bras de l’homme qui a voulu se saisir de Gwydolin, alors que Markus blesse la prêtresse-magicienne d’un carreau d’arbalète. La magicienne dirige alors son doigt sur Markus lui arrachant une douleur dans le plus profond de son corps. Elle garde avec elle deux cultistes, et envoie quatre sur Markus. Voyant cela, dans un élan de courage, Raubim s’élance en criant « c’est pas des gringalets qui me vont me faire peur ! » et il fonce tête première vers la magicienne, en emportant avec lui un des quatre cultistes dans son élan. Il parvient jusqu’à elle pour lui asséner un coup de maillet sur la tête, ce qui la fait vaciller tant ses blessures sont profondes.
Elle incante d’un geste rapide, et l’on voit Raubim se retourner brusquement, tel un être charmé, et partir en courant dans la direction d’Amy et Gwydolin.
Profitant de cet instant de répit, la magicienne se fait donner une potion de soin par un de ses cultistes, et nous comprenons qu’il faut tout recommencer.
Alors que Raubim, sans contrôle de lui-même, se rue sur ses compagnons, Gwydolin tente avec sa lumière de le faire se réveiller, mais en vain. Amy forme un mur de glace pour les protéger, et déséquilibre Raubim, qui finit par reprendre ses esprits après sa chute.
La confusion est à son comble, lorsque nous voyons alors que la magicienne s’est transformée en énorme araignée – et nous comprenons alors pourquoi elle avait tant de bras accrochés !
Nous continuons tous à converger sur elle, en espérant que sa perte fera partir les autres. Raubim s’élance, mais comme il avait échangé ses chaussures (je vous l’avais dit ou pas ?), trébuche et s’écroule. Dans un réflexe inespéré, il s’agrippe à ce qu’il peut dans sa chute, ce qui s’avère être deux pattes de l’araignée. Markus assène un autre coup d’épée, mais un des gardes se sacrifie et l’araignée lui pompe sa vie en lui plantant son bras dans son corps.
Amy qui a repris sa forme de dragon, se débarrasse du dernier cultiste qui lui faisait face, et rejoint les autres autour de l’araignée. Des éclairs commencent à grésiller depuis l’araignée, ce que Raubim comprend immédiatement comme étant un signe avant-coureur d’une déflagration et plonge en emportant Markus au sol. Une énorme décharge électrique foudroie alors tout le monde, mais heureusement nous étions abrités. Nous relevant, nous apercevons que nos ombres commencent à se détacher de nous : un dragon d’ombre a déjà commencé à s’être formé depuis l’ombre d’Amy, mais même si elle a tenté de changer de forme, la créature d’ombre fait face à nous. Nous,réalisons alors que le temps joue contre nous et que si nous ne tuons pas imméditement l'araignée, nous devrons lutter contre des nous-mêmes en ombre.
Raubim affronte les deux cultistesqui restaient pour permettre à Markus de se faufiler et continuer d’attaquer l’araignée malgré la menace du dragon d’ombre. Avant même que celui-ci ait eu le temps de gonfler son coup pour faire son souffle, Markus, d’un coup d’épée, et avec la protection d’Amy, tranche en deux l’abdomen de l’abomination rampante. Le dragon d’ombre se désagrège, et nous pouvons tous souffler pour avoir frôlés la mort ! Les deux derniers cultistes qui tentaient de se scarifier pour redonner de la vie à leur magicienne sont immobilisés et faits prisonniers.
Pendant ce combat avec la magicienne araignée, une autre scène se déroulait en même temps un peu plus loin. Gwydolin avait repéré plus tôt dans la bataille, qu’un des cultistes avait disparu et comprit qu’il contournait le lieu pour aller à la recherche d’Alsine. Gwydolin décide alors d’aller la retrouver, et bien lui en a pris, puisqu’à son arrivée, elle trouve le garde tirant le pied d’Alsine pour la faire descendre. Elle fait une diversion en engageant le dialogue avec lui, tout en faisant apparaitre une plateforme de lumière sur laquelle Alsine pouvait sauter sans tomber. Mais l'homme ne se fait pas prendre, et tombe aussi en même temps sur la plateforme. Celle-ci un fois à terre, Gwydolin entoure Alsine et elle-même d’une bulle transparente infranchissable. Le cultiste ne peut pas les atteindre, aussi il commence à dessiner un cercle au sol. Gwydolin l’aveugle alors et, en tentant d’effacer les traces qu’il était en train de creuser, se faire repérer de lui. Un combat s’ensuit, au cours duquel du sang est répandu dans le cercle ce qui semble accélérer le processus engagé, et même dégénéré ce qui provoque l'explosion du cultiste. Tous ses entrailles sont répandues sur tous les arbres et Gwydolin. L’objectif principal est atteint, Alsine est saine est sauve, et les deux femmes peuvent venir rejoindre le groupe après s’être sommairement débarbouillées.
Nous quittons l'endroit en offrant une sépulture digne à tous les corps, et en brûlant complètement les restes du Morne afin qu'il ne puisse plus jamais revenir.
L’interrogatoire des deux derniers cultistes, et plus tard surement celui de l’âme morte de la magicienne, a permis de savoir que le culte du Culte de Mornecerf avait lancé le rituel pour réanimer le Morne. Quand ils l’ont vu apparaitre, il était déjà corrompu. On leur a confié le scarabée qui permettait de le contrôler. La personne qui a confié le scarabée à la magicienne, que nos apprendrons s’appeler Goethia Fretha, est un certain Kalka. On ignore cependant quelles étaient ses motivations, et quelle était la monnaie d’échange. Mais ça, ce sera l’objet d’une nouvelle recherche !
Une dernière question reste en suspend, Quel type de souffle le dragon "jumeaux" d'ombre d'Emy allait-il cracher ? Nous ne le saurons jamais;..