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  1. Notes

Le Code du Bushido

Bushido signifie littéralement « la voie du guerrier » et les samouraïs de Rokugan essaient de vivre selon ses préceptes. Les clans en proposent toutefois des interprétations légèrement différentes. On enseigne à tous leurs membres qu’il faut embrasser les idéaux du bushido et s’efforcer de les atteindre sans jamais penser à son intérêt personnel. Même les Kamis ne sont pas parvenus à le respecter sans faille. Il est presque impossible de se conformer à toutes les contraintes imposées par Akodo, et les samouraïs passent leur vie à tenter d’y adhérer.

La compassion (jin)

« Le samouraï gagne rapidité et force par un entraînement intense. Ce n’est pas une personne ordinaire. La puissance qu’il développe doit être mise au service du bien commun. Il fait preuve de compassion. Il aide les siens dès qu’il le peut. Si aucune occasion ne se présente, alors il fait tout son possible pour en trouver une. »

Le royaume Céleste désigna les seigneurs et les samouraïs de Rokugan pour commander aux castes inférieures. Or pouvoir et responsabilités vont de pair. La noblesse, incarnée par les buke et les kuge, a un devoir de compassion envers les bonge. La plupart des clans interprètent ce précepte comme une obligation de protection physique à l’égard des paysans, mais certains vont encore plus loin.

Le courage héroïque (yū)

« Élevez-vous au-dessus des masses craintives. Un samouraï doit faire preuve de courage héroïque. Le risque est absolu. L’acte est dangereux. Ce n’est qu’en acceptant la mort que le samouraï vit pleinement une existence épanouie et délectable. Le courage n’est pas aveugle : il est intelligent et fort. Remplacez la peur par le respect et la prudence. »

Un samouraï passe chaque seconde de son existence à la portée de sabres et de la mort. Il doit être prêt à tout instant à se sacrifier pour son seigneur, son clan et l’Empire. Périr au service de son daimyō fait progresser le karma d’un individu, et les samouraïs embrassent avec enthousiasme l’idée de mourir noblement pour leur famille.

La courtoisie (rei)

« Le samouraï n’a aucune raison de se montrer cruel. Il n’a pas à prouver sa force. Il reste courtois même envers ses ennemis. Sans cette déférence, nous ne sommes que des animaux. On respecte le samouraï pour sa puissance au combat, mais aussi pour son attitude envers autrui. Il démontre sa véritable force intérieure dans l’adversité. »

À Rokugan, l’ordre social n’est pas simplement important. Il constitue, au sens propre, la fondation sur laquelle s’appuient les Cieux. On attend d’un samouraï qu’il préserve les apparences, qu’il endure les difficultés et fasse preuve de courtoisie, même lorsqu’il est confronté à la plus méprisable grossièreté. C’est la raison pour laquelle les courtisans pratiquent l’art de l’insulte indirecte et de l’insinuation subtile.

Le devoir et la loyauté (chūgi)

« Pour un samouraï, faire ou dire “quelque chose”, c’est se l’approprier. Il en est responsable, tout comme il est responsable de toutes les conséquences qui s’ensuivent. Un samouraï est loyal envers ceux dont il prend soin. Il est férocement fidèle à ceux dont il est responsable. »

On attend d’un samouraï qu’il accomplisse son devoir envers son seigneur et ses subordonnés sans hésitation ni réserve, quel que soit le prix pour sa propre réputation. Bien entendu, les ordres qu’il reçoit doivent respecter le code du bushido et couvrir d’honneur celui qui les exécute. Toutefois, s’il estime que son devoir entre en conflit avec les autres vertus de la voie du guerrier, le samouraï peut faire seppuku en signe de protestation, s’abstenant exceptionnellement de la permission requise de la part de son daimyō pour mettre fin à ses jours. Ce geste est dépourvu d’ambiguïté : le seigneur a sacrifié l’honneur de son samouraï, et un individu déshonoré n’est plus apte à servir.

L’honneur (meiyo)

« Le véritable samouraï est seul juge de son propre honneur. Les décisions que vous prenez, et la manière dont vous les appliquez, reflètent votre identité réelle. Vous ne pouvez pas vous cacher de vous-même. »

Voici la plus subtile, et pourtant la plus simple et la plus universelle de toutes les vertus. Un samouraï sans honneur ne peut pas vraiment suivre les autres préceptes du bushido, car il agit selon les attentes d’autrui et non selon sa conscience. Si son honneur est sans tache, le samouraï respectera la voie du guerrier, sa quête de justice sera sans faille et toujours couronnée de succès, même si son seigneur lui ordonne d’agir autrement.

La droiture (gi)

« Faites preuve d’une parfaite honnêteté dans tous vos rapports avec autrui. Croyez en la justice, non pas en celle des autres, mais en celle que vous appliquez. Le coeur d’un véritable samouraï sait que le gris n’existe pas quand on parle d’honnêteté et de justice. Il n’y a que ce qui est bien et ce qui est mal. »

La droiture est comme l’éclat du soleil sur la lame du katana, éclatant et aveuglant. Il n’y a que la vérité et le mensonge, la justice et l’injustice. La tâche du samouraï consiste à vivre dans le respect de la justice et à s’assurer que celle-ci prévaut.

La sincérité (makoto )

« Quand un samouraï affirme qu’il fera quelque chose, c’est comme s’il avait déjà agi. Rien n’arrêtera sa main. Il n’a pas à “donner sa parole” ni à “promettre”. Le simple fait de l’exprimer est le premier pas vers l’acte. Affirmer, c’est agir. »

Le samouraï s’investit pleinement dans continuité de sa parole et ses actes. Il agit avec une conviction entière, peu importe que ce soit pour son seigneur ou pour lui-même. À Rokugan, on accorde plus de valeur à une attitude éloquente qu’à la vérité absolue, car lorsqu’un individu parle avec sincérité, on sait qu’il s’est engagé totalement dans ce qu’il a exprimé.