Au cours des années, la Black Dog Game Factory s’est adaptée aux nouvelles modes et aux nouvelles technologies. Ayant déjà pondu des livres au kilomètre, ses écrivains vieillissants et prétentieux continuent de taper sur les claviers de leurs ordinateurs Sunburst en collaborant avec une nouvelle génération de jeunes radicaux complètement fous.
Grâce à Internet, ils peuvent aujourd’hui parler directement à leurs fans dévoués (et déments) sur les réseaux sociaux. Malheureusement, la prose pompeuse et couchée sur du papier bon marché des débuts n’est plus aussi prolifique qu’il y a vingt ans. Les livres originaux sont aujourd’hui des objets collectors, et les collections complètes des livres de Black Dog sont encore plus rares que les tomes d’occultisme et les véritables traités sur la magie. Certains occultistes ont déjà tenté de distribuer des reproductions de ces livres sous forme électronique, mais bizarrement, quand ces fichiers sont ouverts, leur contenu est suffisamment toxique sur le plan spirituel pour se transformer en virus informatiques ou autres logiciels malveillants.
Pour disséminer leurs visions tordues au plus grand nombre, Black Dog a maintenant investi le monde virtuel. Dans l’univers massivement multijoueur qu’ils sont en train de créer, des humains crédules avec trop de temps à perdre peuvent errer dans un terrain de chasse virtuel dominé par le Ver. Cette nouvelle orientation vient d’une force maléfique qui a pris le contrôle de Game Factory : une cabale d’horreurs indicibles qui étaient autrefois prises au piège sous les glaces scandinaves, mais que le réchauffement climatique a libérées.
Le monde virtuel que Black Dog construit n’est pas simplement un jeu d’horreur : c’est le reflet d’un monde que ces anciennes terreurs nordiques souhaitent recréer sur Terre.