La Sorte (se prononce « sorté »), aussi connue sous le nom de « magie de la destinée », est l’une des Sorcelleries les plus rares de la Théah.
On ne la trouve qu’en Vodacce, où elle est l’apanage des femmes. Celles qui maîtrisent la Sorte peuvent voir la grande toile de la destinée et ses ramifications, lesquelles s’étendent à toutes choses. Une Sorte Strega (« sorcière de la Destinée », « Streghe » au pluriel) suffisamment habile est capable de manipuler les filaments de cette toile, altérant la destinée de ceux qui l’entourent.
Les hommes vodaccis sont connus pour leur fortune exceptionnelle, aussi bien bonne que mauvaise. Les femmes vodaccis sont encore plus connues pour leurs bénédictions et leurs malédictions. Les Vodaccis sont si en harmonie avec les éléments de la destinée qu’ils sont capables d’en modifier le cours. Le prix en est élevé mais, dans la plupart des cas, le jeu en vaut la chandelle. Sur leur lit de mort, bien des mères vodaccis font venir leurs enfants pour leur accorder une ultime bénédiction avant qu’elles ne quittent ce monde. De même, les mères vodaccis bénissent souvent leurs enfants immédiatement après leur naissance. Les ennemis de la Vodacce se gardent bien de regarder une Vodacci dans les yeux, juste au cas où. Il ne faut pas sous-estimer la fureur d’une Strega en colère. En fait, l’essentiel des plus grandes tragédies historiques et littéraires de la Théah commencent par une malédiction vodacci.
Les femmes vodaccis qui souhaitent transmettre une bénédiction ou une malédiction le font au risque de gravement compromettre leur propre destinée. Le rituel est très simple : la Strega regarde le bénéficiaire (ou victime) dans les yeux et prononce son nom trois fois. Puis elle l’embrasse. Si quelque chose interrompt cette procédure, la bénédiction ou malédiction échoue.