Au fil des cinquante dernières années la pratique du duel est
devenue très controversée. Certaines Nations avaient même entrepris de la
rendre illégale. Mais au cours de l’hiver 1644, trois hommes, chacun
propriétaire d’une académie d’escrime, se rencontrèrent dans une pièce obscure
et signèrent un pacte de leur propre sang. Ils s’entretinrent auprès du
monarque de leurs pays respectifs et partagèrent leur vision. Les monarques approuvèrent
cet accord, et ainsi fut fondée la guilde des Duellistes.
La guilde des
Duellistes est pareille à toute autre guilde théane : on ne peut pas devenir
Duelliste sans faire partie de la guilde des Duellistes, pas plus qu’on ne peut
devenir forgeron sans faire partie de la guilde des forgerons.
Les lois
concernant la pratique du duel en Théah sont compliquées, mais on peut les
résumer comme suit :
• Seul un membre de la guilde des Duellistes peut défier
quelqu’un en duel.
En d’autres termes :
• Quiconque veut défier quelqu’un en
duel doit être Duelliste ou doit en engager un.
• Quiconque défie quelqu’un en
duel sans être Duelliste est passible d’arrestation par les autorités locales.
•
Quiconque défie quelqu’un en duel sans être Duelliste doit être signalé auprès
des autorités.
Les membres de la guilde des Duellistes se mettent bien entendu
au service des nobles et de tout autre client fortuné qui souhaite restaurer
son honneur ou régler un désaccord. Dans la plupart des Nations, il est
considéré comme vital d’avoir un Duelliste parmi ses employés, prêt à
intervenir en cas de défi.
Cependant, malgré ces règles, beaucoup continuent de
se battre en duel illégalement, se rencontrant au crépuscule ou à l’aube aux
abords d’une cité pour tirer leurs épées et satisfaire leur honneur. La guilde
des Duellistes voit cette pratique d’un fort mauvais œil ; après tout, qui les
payera à se battre en duel si n’importe quel sot avec une épée peut y prétendre
? La guilde possède des représentants dans toute la Théah, hébergés dans des
maisons de guilde. La plupart des duels ont lieu à l’intérieur de ces bâtiments
(pour mieux se soustraire au regard vigilant des forces de l’ordre), devant
témoins et seconds. Chaque maison de guilde niera permettre des duels illégaux,
mais pour qui y met le prix, il peut être possible de s’arranger.
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