Bordéren fut construite à l’embouchure de l’Éren, sur la côte pellurienne. Un énorme pont de pierre, le Pérédon, enjambe le fleuve qui coupe la ville en deux. Les bâtiments sont en grande partie de style dornien, en gros blocs de calcaire, même si les plus récents, d’avant-guerre, sont de facture sarcoséenne.
Bordéren est une ville occupée qui a peu souffert structurellement, mais dont la population d’origine a fui l’invasion en mettant cap au Sud. Les armées de l’Ombre l’utilisent comme port militaire et zone de transit pour le matériel et les troupes qui prennent la route du sud. À tout moment, la ville héberge de dix à trente mille orcs, gobelins et humains au service d’Izrador. Trois à quatre mille civils humains, des Érenlandais pour la plupart, subsistent comme ils peuvent, et l’on compte quelque dix mille esclaves halfelins travaillant la terre alentour sous supervision gobeline. Une population tournante d’un à deux milliers de gnomes assure la logistique du transport des légions orques.