Asako

Les Asako partagent de nombreuses qualités avec leurs cousins Isawa, étant des intellectuels quelque peu ascétiques dévoués à la collecte et à l'étude des savoirs. Cependant, les Asako sont bien plus en vue dans l'Empire, car cette famille fournit la plupart des courtisans et des diplomates du Clan du Phénix. Les Asako diffèrent de la brusquerie orgueilleuse des Isawa et ils n'hésitent pas à s'engager socialement et intellectuellement avec les autres. En fait, ils considèrent leur rôle à la lumière du dévouement de leur fondateur à la guérison ; la famille Asako voit la guérison comme un concept large, de sorte qu'en améliorant les relations avec les autres clans, par exemple, ils « guérissent » efficacement les relations au sein de l'Empire.

Cependant, les terres des Asako renferment de nombreux secrets. L'un d'eux est le Dōjō de l'Œil Éternel, un terrain d'entraînement mystérieux cloîtré dans les profondeurs de Shiro Gisu, ou Château Gisu. Ici, les Inquisiteurs Asako affinent les compétences en investigation et en arts martiaux nécessaires pour maîtriser ceux qui se sont tournés vers l'art maléfique du mahō. Les initiés inquisitoriaux connaissent rarement la véritable nature de leur entraînement, car ils reçoivent souvent des tâches de subterfuge que les maîtres inquisiteurs ne pourraient entreprendre sans risquer de dévoiler l'ordre.

Bien que formés par les Asako et souvent recrutés parmi eux, les Inquisiteurs servent directement les Maîtres Élémentaires en tant qu'agents qui purifient l'Empire de l'hérésie.

Leur rôle en tant que collectionneurs et chercheurs de savoirs spirituels et magiques—un rôle qu'ils accomplissent en étroite coopération avec les Isawa—signifie que les Asako ont une culture particulièrement érudite. Une appréciation pour la collecte, l'étude et l'archivage de documents est enseignée aux enfants Asako dès leur plus jeune âge. Les jeunes Asako sont bien connus pour leurs histoires, poèmes, essais et autres œuvres écrites, ainsi que pour les journaux méticuleux que leurs enseignants les obligent à tenir. Au moment de leur gempuku, les samouraïs Asako sont donc bien versés dans la création et la tenue de documents écrits.

Cependant, une telle vie savante pourrait conduire à des adultes trop introspectifs, studieux et ascétiques. Cela irait à l'encontre du dévouement des Asako à la guérison, dans le sens le plus large du terme. Pour les Asako, la guérison concerne non seulement le corps, mais aussi l'esprit et l'âme, les relations avec les autres, la terre elle-même, et même les croyances nuisibles comme l'ignorance et les malentendus. La guérison est, par nécessité, une activité tournée vers l'extérieur, donc les Asako présentent leurs histoires et poèmes, lisent à haute voix et débattent de leurs essais. Ils apprécient également les festivals et les rassemblements ; il est courant de voir de nombreux Asako assister à des mariages, des cérémonies de gempuku et des funérailles. Cette combinaison d'intelligence méthodique et créative, associée à une nature sociable et ouverte, est redoutable. Les politiciens des autres clans trouvent souvent difficile de croiser le fer diplomatique avec les courtisans Asako, et le résultat n'est souvent pas celui qu'ils avaient espéré ou attendu.