Je suis partie chercher Spurius Furius Narcissus à La Marcaderie pour m'enquérir de ce qu'il fait et lui demander de venir m'accompagner pour cette expédition qui fait suite à S1E23 - Le Nexus de Feu. Il est donc revenu avec moi à La Traverse où Reunai Hovinte s'est aussi porté volontaire malgré qu'il ne soit arrivé que depuis quelques jours. Oona Coursevent a décidé aussi de nous rejoindre sans que nous n'ayons eu besoin de la solliciter.
Reunai coût en marchant, de manière assez étonnante. Il a l'air d'en avoir l'habitude. Oona lui demande une écharpe et Reunai s'y attèlera pendant les deux jours d'expédition.
Oona parle de ses nombreux accomplissements et va plus en détail sur la manière dont elle a saucissonné le Troll de Follebosse. En fait, il y avait de nombreuses Pixies
qui affrontaient ce troll et Oona a été celle à lui donner le coup de
grâce, récupérant donc le titre de pourfendeuse du troll.
Spurius était très chargé sur lui, portant comme d'habitude son imposante claymore. Il est assez à cran depuis ce qu'il s'est passé à l'auberge Les Trois Crapauds et c'est là où nous nous arrêtons à la fin de la journée.
Il y a encore des cendres dans l'air quand nous arrivons, c'est une vraie désolation encore ici, même après avoir refermé le portail.
Lorsque nous nous arrêtons, Orientalis m'a raconté qu'une personne a demandé à chacun sauf à moi s'ils sont là parce qu'ils sont punis pour une raison ou une autre. Je tiens à préciser que ce n'est pas le cas et que personne n'est puni. Des discussions anodines ont lieu, comme le fait de savoir ce qui a poussé Reunai Hovinte, récemment arrivé parmi nous, à nous rejoindre et si cela a posé certaines interrogations, le plus important à retenir est que Reunai Hovinte est heureux de nous avoir rejoint, même si ce changement important dans ses routines quotidiennes font qu'il se sente un peu perdu parfois. Il aura besoin d'un temps d'adaptation mais il devrait avoir du potentiel.
Bidulus souhaite profiter d'être là pour aller explorer un peu plus les restes de l'auberge. Nous nous y rendons donc pendant que certains montent le camp mais nous ne trouvons rien d'intéressant.
Le pauvre Reunai qui s'occupait du repas n'a pas fait attention à la cendre qui s'est mélangée à ses préparations. Reunai, Spurius et Oona insistent tout de même pour manger cela. Je recommande une inspection par Septimus Umbrius à leur retour.
Nous reprenons la route le lendemain matin après avoir été retardés par Reunai qui n'a pas encore l'habitude de voyager à ce rythme là.
Il s'excuse avec profusion puis quand il lui est demandé ce qu'il gardait exactement auparavant, il nous explique qu'il a été garde dans différentes communes pour garder des portes de prisons, des portes de ville, des portes de personnes importantes... C'est apparemment aussi en gardant une porte de ville qu'il a rencontré Amrys "Amy" Verrier, ils se sont percutés et cela a ouvert un échange entre eux. Spurius lui a fait un clin d’œil en lui disant "ah oui, "percuter", j'ai entendu ça à l'auberge" et l'ex garde lui a renvoyé son clin d’œil d'un air complice. Je ne suis pas certaine de très bien comprendre le sens de tout cela mais en effet, ils semblent bien se connaître.
Spurius montre qu'il essaie de faire de son mieux pour surveiller les alentours et bien faire son travail mais il pourrait gagner en efficacité en se laissant aider un minimum. Au final, nous nous sommes retrouvés quasiment nez à nez avec un vieil homme et son âne au bord de la route sans les avoir aperçus plus tôt. Il est assis contre un arbre au bord de la route, endormi. Sa barbe est d'un gris profond, il a un sac en bandoulière et une veste assez moderne de style eressien mais usée. Il a aussi un âne gris à ses côtés.
Il se réveille quand nous approchons. Il a du mal à se lever et Oona se propose très rapidement pour l'y aider.
Il nous salue et se présente : il s'appelle Euze Verstrand. Son âne, lui, s'appelle Barnabé. Il reconnaît Oona et la nomme par son nom ainsi que la plupart d'entre nous (Reunai se présente comme s'appelant "Garde", un prénom passé de génération en génération dans sa famille). Et il s'explique en disant qu'il a un message pour nous de la part de Claudia, la dirigeante des Flèches de sang.
Il s'occupe en effet des offices là bas et semble prier l'Errant.
Son message est qu'ils nous remercient pour avoir refermé le portail au niveau des restes de l'auberge. Il dit que les siens ont laissé les patrouilleurs partir lors de l'attaque de l'auberge et que même s'il n'était pas d'accord personnellement sur ces méthodes, il reconnaît que c'est efficace pour montrer ce qu'il se passe lorsqu'un contrat est rompu. Il nous indique qu'Armentio Artavius avait menacé de tout révéler, pas juste d'arrêter la collaboration. Mais aussi qu'il a besoin de l'argent pour nourrir son petit fils.
Ils nous proposent donc deux choix :
- un pacte de non-agression mutuel
- une association "gagnant-gagnant" comme ce que pratiquait le précédent bourgmestre
Nous refusons bien entendu catégoriquement et j'essaie de lui mettre une certaine pression afin d'obtenir plus d'informations de la part du messager mais il est extrêmement serein. Cela m'a assez déstabilisée, je dois le reconnaître. Il semble tenter de convaincre Spurius Furius Narcissus notamment mais il est bien évidemment incorruptible, surtout par de telles personnes qui s'en prennent à des enfants. En effet, suite à ma pression, il a nommé des enfants du fortin, notamment Lex Alexandra Ilenabur et Coline Claudius montrant qu'ils sont prêts à les prendre pour cibles en représailles.
Reunai et Oona tentent de le convaincre d'avoir une vie plus paisible avec son petit fils parmi nous. Que différentes options existent comme défendre les caravanes, combattre à l'arène...
Mais en vain, au moins pour l'instant.
Je lui demande alors de transmettre le message suivant, que j'écris également sur un bout de parchemin :
Bonjour à vous tous,
C'est avec espoir que j'accorde à chacun d'entre vous de venir coopérer avec les Patrouilleurs en venant désarmés à la Traverse afin de bénéficier d'une clémence à la hauteur de votre coopération. Le code à dire aux gardes locaux sera "dura lex, sed lex" afin que nul mal ne vous soit fait le temps d'être jugé.
Les enfants et personnes qui ne brandiront pas d'armes contre nous auront droit d'être respectivement hébergés dans un orphelinat ou d'être jugés équitablement selon leurs crimes, sachant que nous ne pratiquons pas la torture.
Ceux qui contestent les crimes qui leur sont reprochés auront le droit de réaliser une ordalie.
Tous les autres bandits qui souhaitent continuer à poursuivre leurs activités ou à résister lors de notre arrivée auront à justifier de leurs crimes auprès du Trône Sombre lui même.
Avec ma plus profonde amitié,
Filia Herminius Claudius, commandeure des Patrouilleurs
Cet Euze me dit que sa mémoire peut flancher et les messages se perdre alors je considère vraiment à faire passer le message plus fortement en mettant ce parchemin sur son cadavre sans vie.
Reunai quant à lui menace de voler l'âne pour une raison que j'ignore. Barnabé l'âne tente de le mordre quand il s'approche.
Spurius empêche les soldats de l'encercler trop près, comme s'il sentait une menace non visible.
Finalement, après une courte réflexion, nous réalisons que pour montrer notre bonne volonté, ne pas tuer le messager était sans doute préférable.
Je lui indique également au passage que cette Claudia, possédant un nom similaire au mien, me nuit par sa simple existence.
Le vieil homme et son âne se carapatent alors très vite, plus vite que nous l'aurions pensé et Spurius nous dit qu'il avait décelé des poignards très fins cachés dans ses manches, laissant présager en effet une plus grande menace que nous le pensions.
Oona se propose très vaillamment à le suivre en se rendant invisible, pendant ce temps nous continuons le long du sentier.
Oona nous a révélé qu'elle l'a suivi après qu'il ait bifurqué vers la forêt de Hantebois (en hexagone 2119) et qu'elle a bien entendu comme des spectres rugissant dans les bois en s'en approchant. Elle voit qu'il y a des trappes dans le sol et tente d'en ouvrir une mais un filet se jette sur elle, elle est plaquée au sol mais étant assez petite, parvient à s'en extraire et à s'enfuir alors que trois archers sortent et tentent de l'abattre de leurs flèches.
Pendant ce temps, en longeant la forêt, nous voyons une demi douzaine d'archers sortir tout juste du bois, alignés. Ils ont le visage masqué et ils ont plutôt l'air d'être tous humains.
Je m'avance d'eux et utilise toute la force de mes cordes vocales pour leur dire à tous qu'ils peuvent renoncer à leurs activités et venir se rendre afin de bénéficier de notre clémence, dans l'essence, le même message que j'avais écrit sur le bout de parchemin.
Oona nous rejoint en toute vitesse et nous repartons, personne ne nous suit. Mais nous, nous connaissons au moins l'un de leurs terriers.