Les Renforts ... ?
Pendant que je m'occupe de mon mieux de la légation à Eperive, un petit détachement m'est envoyée. J'avais demandé des soldats pour pouvoir aider pour l'invasion prochaine et au final, ce sont des amies qui arrivent et je suis contente de les voir bien sûr ! En effet, Romeane Montaigu et Gwydolin Sera font route vers Eperive, accompagnées par Petra la Cornue et une petite escouade de jurés des patrouilleurs.
A leur arrivée, elles m'ont un peu racontée leur périple.
A priori Roméane a été très insistante auprès de Petra et cela a créé des tensions dans le groupe. Cela ne les a pas empêchées de combattre un petit groupe de morts vivants et de prévaloir sans qu'il n'y ait de blessés.
Je les accueille donc tous dans l'enceinte de la légation des patrouilleurs à Eperive. Il s'agit en fait d'une annexe de l'Auberge du Chevalier d'Emeraude. C'était auparavant une garçonnière notamment pour le jarl local, on y accède par une cour sur le côté, à l'écart des regards... Et maintenant c'est une ancienne robe de cuir qui s'occupe du lieu... C'est bien ma chance tiens. Mais du coup, faisant bon gré mal gré, je suis tout de même ravie que ce soit ici car cela me permet de passer du temps avec mes amis de l'auberge ! J'ai mis une belle pancarte décorée par mes soins à l'entrée de la légation, je voulais quelque chose qui inspire des émotions positives et qui donne envie de rentrer et c'est plutôt réussi car j'ai déjà pu m'entretenir avec de nombreux candidats qui souhaitaient rejoindre la Patrouille ! Bon d'accord, parmi les 24 qui sont venus, au moins 19 d'entre eux considéraient davantage ça comme un rendez-vous amoureux avec moi a priori... Roméane aurait apprécié être à ma place sans doute mais cela m'exaspère : personne ne me prend au sérieux...
Bref, je les accueille tous dans cette humble demeure, à défaut de lits j'ai disposé des paillasses au sol, à défaut de pouvoir payer de vrais repas j'ai négocié pour qu'on récupère les restes et invendus de l'auberge attenante et à défaut de chauffage ou de poêle à bois, on se réchauffe avec d'épaisses couvertures. Enfin, pas moi, je n'ai pas froid ici. Nulle part en fait. Merci les géants, je vous embrasse bien fort car ils avaient l'air de bien se cailler tous et grâce à votre source, je ne crains plus le froid !
Tout ça n'embête pas vraiment Petra qui reste focalisée sur le fait qu'à l'entrée de la ville on l'ait forcée à déposer ses armes de guerre. Apparemment même elle personne ne l'a prise au sérieux et ce sont des miliciens bidonnants qui lui ont saisi ses armes.
Mirik Thorstein vient régulièrement me voir désormais, j'ai fait en sorte de la réconforter suite à la dernière déconvenue où d'autres patrouilleurs ont cherché à la terroriser sans raison en lui parlant de ce que feraient les orques quand ils arriveraient en ville. Elle m'aide assez souvent, c'est une brave petite, je l'aime bien. Et quand à table Roméane commence à parler d'amour j'ai l'impression que Mirik pense elle aussi à quelqu'un...
L'Abbaye de l'Errant
Nous savons que le fils du jarl est à l'Abbaye de l'Errant or on a besoin de quelqu'un qui peut nous permettre de rencontrer le jarl et lui parler des ennuis qui arrivent à l'horizon, alors nous décidons de partir chercher le fils du jarl. Je leur explique ce que j'ai appris sur la ville : les riches aiment bien fréquenter la "Maison des Sept Vertus" qui est en fait un lupanar et la famille Ramok est la principale puissance économique de la région avec son immense élevage de chevaux.
Nous partons vers l'abbaye en fin de journée car après tout c'est le soir qu'on risque de les trouver assez ivres pour en soutirer des informations. Nous avons aussi l'équipe idéale : une séductrice, une chanteuse et une musicienne. Et trois très belles femmes de surcroît. C'est une ancienne villa impériale avec deux statues qui tendent une choppe, l'une des deux pourrait être un nain Longue-barbe même... L'aubergiste nous a aussi dit de dire bonjour à une certaine Soeur Karya qui dirige l'abbaye, il a visiblement passé un très bon moment là-bas à tel point qu'il a décidé de vivre la vie en chantant.
Les lumières et les chants à l'intérieur nous signalent que c'est assez actif à l'intérieur et qu'ils s'amusent bien. Mon battement de cœur s'accélère, j'ai envie d'y être. Je souris à l'idée que désormais je peux voyager et je suis libre d'aller où je veux... Je garde tout de même mon sourire quand un adolescent maigrichon nous arrête et nous demande le mot de passe. Il s'appelle Telman et je sais qui est Telman, c'est le fils du jarl ! Nous lui disons que c'est important et qu'on n'a pas le temps de jouer à ses devinettes. Il est apparemment très intrigué par Gwydolin Sera et cela nous permet de passer tout de même, il va nous accompagner et c'est très bien comme ça. La pauvre Gwydolin ne semble rien comprendre, elle a vraiment du mal pour comprendre les sentiments des gens autour d'elle... Enfin, c'est un mal pour un bien car du coup Telman continue de penser qu'il y a moyen pour lui de la séduire étant donné qu'elle ne rejette aucune de ses avances progressives. Ah l'amour... c'est une laisse serrée autour du cou, encore une chose qui nous emprisonne. Je te vois venir Roméane, mais c'est moi qui écris ce rapport là donc tu acceptes mes conclusions ! ♥
Nous apprenons grâce à Telman le dogme du lieu, "cantabo quad voles". "Je chanterai ce que tu voudras".
Nous préparons notre entrée : ce qu'ils respectent avant tout c'est le chant alors on va les impressionner. On ouvre alors théâtralement la porte qui donne sur la salle de banquet où ils sont tous et je chante alors que Gwydolin joue de sa flûte et réalise des effets de lumière et que Roméane danse avec grâce et une certaine sensualité. Au lieu de nous suivre dans notre chant, ils éclatent de rire ces saligauds ! Même eux ne nous prennent pas au sérieux...
Ils nous accueillent tout de même pour dîner avec eux et rester pour la nuit.
Nous faisons la connaissance des occupants de l'abbaye :
- Soeur Karya
- Frère Janus, un Longue-barbe.
- Soeur Lux, on dit qu'elle aurait été déposée bébé devant la porte de l'abbaye. Je ne sais pas pourquoi, son chant me fait penser à celui d'un rouge-gorge et j'ai eu comme une vision d'elle qui rencontre une chauve-souris... ? Cette bière qu'ils font ici, elle "fait chanter" mais elle est aussi assez forte !
- Telman (personne ne l'appelle de son patronyme, Birabas, visiblement). En le voyant près de Gwydolin et boire de la bière pour se donner du courage, ses collègues disent "qu'il n'a jamais été aussi proche de l'Errant qu'en cette soirée !".
- Ivar, un longue barbe qu'avait aidé Gwydolin au lazaret de la Traverse.
- Azade, une Demi-orque. On me dit qu'elle ressemble un peu à Lyrd’Nidya Kalsum côté caractère. Personnellement je ne trouve pas, elle ne demande pas de boisson qui rappelle le sang d'une et de deux Lyrd'Nidya n'est pas du genre à se laisser aller comme ça...
- Un autre type. Il était sans doute pas très important pour que je l'oublie comme ça...
Je fais de mon mieux pour relater en chanson les agissements des patrouilleurs mais je m'essouffle en route et je perds mon auditoire... Voyant que justement je suis assez frustrée, on nous parle d'une certaine "cuvée sacrée" qui débloquerait un certain potentiel mais que tout le monde ne peut pas la supporter... Forcément, Roméane et moi sommes très intriguées par la chose.
En plus des résidents permanents, il y a aussi des locataires temporaires, principalement des gens qui viennent ici pour leur retraite mais pas que... En effet, ils portent tous un médaillon représentant l'Errant et c'est exactement le même que celui que portait Genrick (cf. S3E05 - L'Insouciance d'Eperive).
Gwydolin, elle, est attirée vers leur bibliothèque et Telman lui fait
office de guide. A priori il y a beaucoup d’œuvres comiques telles que L'Extraordinaire Voyage de Loricius, Les Trois Petits Gobelins, Les Créatures avec les Odeurs, Comment Capturer une Princesse... Telman se vante auprès d'elle d'être quelqu'un d'important, le fils du jarl et révèle un secret : le frère du jarl d'Argefaille, Fikrin Alricsonn, est venu il y a plus d'un mois à l'abbaye. Il est ensuite revenu plus récemment pour une rencontre plus secrète avec le Chancelier Silésias Artasius cette fois ci mais ça ne s'est pas très bien passé a priori... Ils ont fait ça sans que le jarl d'Eperive ne soit présent et Fikrin avait l'air très énervé en repartant...
Telman continue en disant : "mon père n'est qu'un gros naze, il passe son temps à profiter, j'ai l'impression que c'est Silesias qui dirige !". Ça tombe bien, nous avions plus ou moins compris la même chose. D'après Telman, Ramok pense pareil et il pense que c'est parce que lui, Telman, dit les choses telles qu'elles sont qu'il a été puni en étant envoyé à l'abbaye. Pendant ce temps, son père s'amuse à aller trousser les femmes aux "Sept Vertus". Il rajoute que Soeur Karya était une ancienne criminelle et que la demi-orque boit pour ne pas taper sur les gens.
Un peu lunatique le petit (ou alors est-ce à cause de la boisson ?) car après s'être vanté sur son père, s'être plaint de son père et de sa situation, il essaie désormais d'insister pour draguer Gwydolin en lui disant par exemple que s'il mariait une fée, ce serait une très bonne idée. Gwydolin nous a retransmis ça et je n'arrive pas à croire qu'elle n'ait pas compris ce qu'il essayait de faire, soit elle est une très bonne actrice, soit elle est aussi pure que la Glacesource.
La Cuvée Sacrée
Pendant ce temps avec Roméane on nous apprend des chants et une manière assez amusante d'improviser des chansons. Après plusieurs heures très amusantes, on nous porte et on nous amène jusqu'à la fameuse cuvée sacrée.
On nous apporte un calice en ivoire, a priori taillée dans la dent d'un dragon qui buvait beaucoup. Telman parvient à convaincre Gwydolin de boire aussi la cuvée et l'amène auprès de nous.
Roméane vomit tout après la première gorgée et s'écroule par terre. Les gens autour semble trouver ça marrant, ils font en sorte de l'allonger au sol sur le côté puis se tournent vers Gwydolin et moi.
Gwydolin boit le tout et semble vaciller un peu mais elle ne va pas si mal que ça.
Quant à moi, j'ai une vision pendant ce qui est vraiment une épreuve très éprouvante physiquement : je me vois entourée d'une multitude de gens qui m'admirent. Des nobles, de vieux sages, des fées en tout genre, mes ravisseurs de la Klephte, mes précédents clients peu scrupuleux, cet enfoiré de Silgus Tulius, et même mes confrères et consœurs patrouilleurs... Mais non, ce n'est pas exactement de l'admiration ; ils me respectent et mieux encore, ils me craignent même. J'en retire une satisfaction immense, un plaisir si intense qu'il dépasse même mes plus beaux orgasmes. Mes jambes en vacillent et je m'écroule aussi par terre, avec un large sourire sur le visage.
J'apprends plus tard que la Cuvée Sacrée permet notamment de découvrir quelle est la chose que nous désirons le plus au monde. Je peux confirmer que cela semble en effet bien être le cas !
Le lendemain est difficile et pour être honnête, encore maintenant je ressens les effets de cette atroce gueule de bois qui ne me quitte pas. Cela pourrait être pire cela dit, Roméane a été dévastée par cette boisson, ses traits sont tirés, elle a d'énormes cernes, son haleine sent le vomi... C'est la première fois que je la vois comme ça, elle qui est d'habitude toujours si resplendissante !
Soeur Karya reste un moment avec nous et nous en profitons pour lui poser des questions sur la rencontre entre Silésias et Fikrin. Elle reconnaît avoir organisé la rencontre.
Il semblerait qu'Argefaille voulait faire une alliance avec Eperive mais visiblement vu la réaction de Fikrin, cela n'a pas été possible.
Cela me fait tiquer car après tout c'est très étrange : c'était justement le Chancelier Silésias qui poussait pour cette alliance la dernière fois qu'on l'a vu ! Nous savons qu'il y a des chances pour que Nir, l'agent infiltré d'Urza, ait pris la place de quelqu'un d'important au sein d'Eperive et il est possible que ce soit Silésias qui ait été remplacé. Cela ferait sens car en prenant sa place, Nir contrôlerait quasiment tout Eperive...
Nous lui expliquons juste suffisamment la situation pour qu'elle nous autorise à ce qu'on sorte de l'abbaye avec Telman pour rendre visite à son père le jarl puis nous partons de bon matin, avec un bon mal de crâne.
Madame Soleil
Nous revenons à Eperive et les miliciens nous laissent entrer sans trop de problème cette fois ci, il faut dire qu'ils reconnaissent Telman. C'est incroyable ça d'ailleurs comment il suffit d'un adolescent à peine pubère pour qu'on nous respecte suffisamment pour nous laisser juste entrer dans une petite ville...
Sur le chemin qui monte vers le Perchoir, nous passons par la Place du Marché où nous retrouvons la tente de la diseuse de bonne aventure gardée par un automate eressien. Je me dis qu'avec tous les gens qui viennent voir cette Madame Soleil, elle doit avoir au moins un peu de mérite et de crédit alors je tente la chose en allant l'interroger sur ces éléments qui m'inquiètent...
Mais au lieu de répondre à mes questions, elle prouve qu'elle ne m'écoute pas et me dit qu'elle a vu un engagement avec quelqu'un pour moi, que l'avenir était devant moi et de ne pas me précipiter vers un nouvel engagement... MAIS VRAIMENT ? Je lui pose des questions et elle me dit en gros "fais attention avec qui tu décides de te marier ma belle !", quel toupet !
Je récupère mon argent et je sors assez énervée.
Mais bien sûr, Roméane m'ayant écoutée veut y aller du coup. Je l'autorise à utiliser mes 50po pour avoir des informations sur ses engagements à elle.
En Roméane, elle voit que "le monde sera son amour" et elle lui dit "ne prie pas les dieux du ciel quand tu es sous terre". J'imagine que cela fait référence aux astres que suivent les fées mais je ne comprends pas vraiment la signification (y en a t il une après tout ?). Elle rajoute aussi à Roméane : "Ne donne pas ton feu partout alors que tout est recouvert de neige".
Suite à cela, Gwydolin aussi décide d'y aller. La vieille dame dit voir une ombre en elle, quelque chose qui enchaîne Gwydolin. Un diable qui enchaîne son cœur dans les ombres. Elle ne serait pas non plus la seule à être enchaînée par ce gardien. "Il y a des richesses autour de vous mais aussi une corruption, lève la malédiction" lui dit-elle. Ce serait une créature ou un proche mal intentionné.
Gwydolin l'interroge un peu plus sur la situation en ville : elle dit voir une flamme ardente au cœur de la cité qui peut la consumer ou s'éteindre à jamais. Madame Soleil nous demande si ce danger dont on parle qui guette la cité nécessiterait qu'elle prenne des vacances, nous lui répondons par l'affirmative. Elle nous confie alors que quelques soldats ont parlé de disparitions et d'avoir remarqué des fées sombres...
Elle rajoute qu'il y a du venin et une envie de vengeance dans la Haute Loge, ainsi que de nombreuses rancœurs mal soignées. Elle nous raconte qu'il y avait avant une cabale de bandits, les Osseleurs, qui a fait beaucoup de mal à la cité. Les conseillers de la ville étaient faibles alors ils ont fait appel à des mercenaires et depuis ces mercenaires ont été appréciés et sont restés au pouvoir.
Elle nous dit aussi qu'un proche du chancelier (son fils lui-même, Anfiren Artasius !) trouvait son comportement assez inhabituel, il ne reconnaissait plus son père et est venu voir Madame Soleil pour obtenir des conseils. Enfin une information importante, après une heure et 100po plus tard ! Nous partons donc rapidement vers la Haute Loge où siège le jarl et où nous espérons retrouver le Chancelier.
Le Jarl d'Eperive
Nous reconnaissons Rodier, le jeune garde que j'avais vu à l'entrée de la ville lors de S3E05 - L'Insouciance d'Eperive. Je reconnais aussi Nasrine, le gros costaud qui se prend pour un caïd... Ce dernier interpelle Telman en lui disant "toi aussi tu fricotes avec la lie de l'ancien empire" en parlant de nous autres, les patrouilleuses.
Telman ne se laisse pas faire et insiste auprès des gardes pour qu'on nous mène à son père tout de suite. Le pire c'est que ça marche ! Il a sans doute fait ça pour impressionner Gwydolin (qui reste aussi impassible qu'un nuage regardant la vie en contrebas) et il semble plutôt satisfait, grand bien lui fasse, je suis contente car on peut rentrer mais intérieurement, je rage. Encore un manque de respect dont on fait les frais.
Nous attendons à l'intérieur de la Haute Loge au niveau d'une longue table de banquet vide et après quelques minutes un homme un peu débonnaire avec une grande toge impériale arrive et il rit en voyant son fils mais son attention se tourne très vite vers nous et je sens son regard m'inspecter sous tous les angles... Je soupire intérieurement et je me rabaisse à utiliser un peu cela en laissant apparaître un peu de décolleté pour qu'il baisse sa garde et se confie à nous sur les vraies problématiques.
Assez facilement, il reconnaît qu'il préfèrerait une alliance avec le Promontoire plutôt qu'avec Argefaille, il affirme qu'ils ont "besoin du bon sens de l'Empire" puis il souligne que les produits de l'Empire sont de très bonne qualité en nous examinant comme si nous étions des fruits sur un étal.
Nous rions comme des pouffiasses afin d'aller dans son sens car la mission avant tout mais je dois reconnaître avoir eu envie de l'étrangler ou au moins de lui donner une belle baffe...
Ça marche et il nous concède que ce rendez-vous secret entre Silésias et Fikrin s'est fait dans son dos, il n'était pas au courant. Gwydolin parvient à insuffler un peu de raison en cet homme et parvient à le convaincre de la laisser "tester le Chancelier". Il le fait convoquer par Rodier qui part le chercher mais ce dernier revient bredouille plusieurs minutes plus tard, le Chancelier ne serait pas à son bureau.
Malgré tout ça, clairement, il ne nous prend pas au sérieux et nous voit juste comme un divertissement en plus, un nouveau spectacle à thème politique qui aurait lieu aux Sept Vertus et il attend juste que l'on se déshabille pour lui pour passer au chapitre où le puissant jarl a pu rassurer les pauvres demoiselles en détresse... C'est sans doute ce qu'il se dit quand il nous accorde le droit de partir directement à la recherche du Chancelier alors qu'il souhaitait juste qu'on attende son retour...
Trouvé !
Je suis la première à me lever et je suis Rodier. Le jarl demande à Gwydolin et Roméane à ce qu'on ne fasse pas trop de remue ménage. Comme si on était hystériques, c'est pas possible ça ! A ce moment là je me dis que si je trouve cette change-forme, ce sera mon sac de frappe !
Je remarque une trace de sang derrière le bureau et un pied botté qui en dépasse, allongé au sol. Le sang est rouge et cela semble très récent. Ce n'est pas le Chancelier, c'est le corps d'un milicien. C'est le corps de Rodier ! Je me retourne brusquement mais c'est trop tard, le faux Rodier s'est déjà jeté sur Telman. Heureusement, Roméane parvient à s'interposer et se met entre les deux mais elle se fait percer profondément par le sabre du change-forme. Telman crie pour appeler à l'aide.
Le faux Rodier se change désormais en Roméane et plonge de nouveau sur Telman (décidément, même pour notre ennemi c'est ce garçon la plus grande menace à éliminer en premier ? On ne se fait vraiment pas respecter !). Je me précipite pour revenir en arrière dans le couloir mais une autre porte s'ouvre en face et quelqu'un d'autre jette un truc dans le passage. Par réflexe, je tape dedans du pied afin de l'envoyer au fond du couloir, loin de nous et j'ai bien fait parce qu'une énorme explosion retentit et embrase la bâtisse !
Derrière la porte je vois une sorte de demi-orque, mes compagnons ne sont pas de taille face à cette force de la nature alors je décide que je serai son adversaire en brandissant des deux mains mon épée, ma fidèle Serpentine. Mais alors que je m'avance elle semble grossir en taille et son corps se recouvre de poils alors que de longues griffes remplacent ses ongles. Sa tête s'allonge et prend l'apparence d'un loup. C'est bien ma chance, un loup garou ! Apparemment c'était peut être plutôt un "œil de loup" mais je m'en fiche : cette personne là en me voyant m'a considérée comme un adversaire suffisamment dangereux pour tout donner et ça m'a fait plaisir.
Je lui fonce dessus et parviens à planter mon épée dans son ventre mais elle l'attrape et la retient là alors qu'elle me tombe dessus.
Des lumières retentissent derrière moi pour éblouir leur adversaire, Gwydolin donne une potion à Telman mais le change-forme prend désormais l'apparence de Gwydolin et tend la main en avant. Une autre lumière apparait et va pour éblouir Gwydolin et Roméane. Gwydolin ne se fait pas éblouir et parvient à trancher avec sa lame de lumière le visage de son adversaire, brisant ainsi le masque qu'il portait. Malheureusement, Roméane elle était aveuglée et en se précipitant, elle a trébuché sur Gwydolin et quand les deux peuvent se relever, leur adversaire est déjà parti.
Pendant ce temps, la louve-garou va pour me mordre au coup alors que je suis immobilisée donc je lui crache au visage, je gagne un peu de répit mais ne parviens pas à me libérer. Je tente alors le tout pour le tout en tentant de lui arracher les entrailles de mes propres mains à défaut de pouvoir utiliser mon épée. Cela marche suffisamment pour qu'elle me morde à l'épaule (mieux que le cou) et balance plus loin dans la pièce.
Après cela, elle commence à reprendre sa forme normale mais je n'ai plus d'arme et mon armure est déchiquetée. Ah j'oubliais : la pièce commence à prendre feu aussi.
Elle aussi a ses habits totalement déchirés et voici deux femmes enragées et dénudées se fixer du regard. Je n'ai pas le temps d'attraper mon épée que je la vois déjà se munir d'un autre explosif dans sa main alors je me jette sur elle et je tente de la plaquer contre le mur qui brûle pour la forcer à lâcher ça le temps que les renforts arrivent. Malheureusement, elle est plus forte que moi et me prend dans ses bras en tenant la bombe dans mon dos qui explose sur nous deux.
Je n'ai que peu de souvenir de la suite mais de ce que j'ai compris, l’œil de loup s'est enfuie après cela et j'ai été sauvée des flammes par Gwydolin qui a ouvert un passage avec sa lame de lumière. C'est elle aussi qui m'a apportée les premiers secours.
Gwydolin confirme que Gaheris a vu que derrière le masque qui lui faisait changer de forme, il s'agissait bien d'une elfe chevaucheuse. Désormais que le masque est détruit, elle ne devrait plus pouvoir se transformer ainsi de la sorte.
Les soldats de la milice ont fait en sorte d'éteindre l'incendie au mieux mais tous les documents administratifs du Chancelier ont été perdus et ce dernier n'est pas retrouvé non plus...
Quelques jours plus tard, on nous rapporte que des cors de guerre ont été entendus dans la plaine... Les orques arrivent.