1. Characters

Khalil ibn Mustafa al-Thaji

This character is dead.
Deuxième Prophète

Khalil ibn Mustafa al-Thaji était un esclave de Rauf, le roi-sorcier de Thaj, un État katabique proche de la frontière entre la Persis et l’Anatol Ayh. Il s’occupait de la ménagerie de l’Émir, soignant ses rapaces et ses colombes, parlant aux perroquets et aux autres oiseaux. L’Émir Rauf et sa cour s’émerveillaient face aux connaissances de Khalil et au talent dont il faisait preuve pour dresser ces animaux : il semblait presque leur parler dans leur propre langue.

La fille de l’émir, Shahnaz, était jalouse de l’affection qu’avait son père pour le jeune Khalil. Un jour, alors que son père s’était absenté pour des raisons d’État et qu’elle dirigeait le pays à sa place, Shahnaz convoqua Khalil et ses oiseaux dans la salle du trône. « Étant donné que vous êtes si doué pour votre travail, dit-elle, j’exige que vous capturiez un Simurgh et que vous l’ameniez devant la cour de mon père. Je garderai votre famille avec moi en gage d’assurance. Si vous revenez dans ces terres sans le simurgh, je vous ferai exécuter. Partez ! »

Khalil était anéanti. Les simurghs étaient des créatures légendaires, les souverains de toutes les choses qui volent. Un simple mortel ne pouvait espérer en trouver un, en supposant qu’ils existaient réellement.

Khalil commença donc à errer de par le monde. Pendant de longs mois, ses seuls compagnons furent les oiseaux, mais peu à peu, il commença à rassembler des disciples autour de lui : la plupart étaient des indigents, des mendiants, des moines vagabonds et autant d’autres fous qui n’avaient rien à perdre. L’optimisme de Khalil face à sa quête funeste les avait inspirés. Pour compenser les privations qu’imposait son voyage, Khalil s’essaya à la poésie, aux chansons, aux contes, à la danse et il suivit les enseignements de ses compagnons de voyage orthodoxeses et Yachidismeyachidis.

Et Khalil devint peu à peu célèbre… La princesse Shahnaz en eut vent, ce qui la rendit furieuse : bannir Khalil ne l’avait pas tué, bien au contraire, cela l’avait rendu plus influent. Elle décida dès lors d’envoyer des sorciers à sa solde pour l’éliminer.

Un jour, Khalil décida de partir en Théah. « N’y va pas, lui dirent ses compagnons. Là-bas aussi, tu ne trouveras que de mauvais sorciers qui voudront te détruire. » Mais Khalil s’y rendit tout de même. Effectivement, il y affronta de nombreux sorciers. En Curonie, une sorcière tenta notamment de l’immoler, mais il se contenta de lever son bâton pour se protéger et le feu ne le brûla point. Lorsque la fumée et les flammes se dispersèrent, la sorcière tomba à genoux et implora Khalil de la pardonner. Il l’invita à rejoindre son étrange caravane, et elle accepta.

Des années plus tard, à présent marié et père de plusieurs enfants, suivi par des milliers de fidèles, Khalil rentra au Thaj, conscient qu’il ne ramenait aucun simurgh et qu’il serait exécuté. Khalil se moquait bien de mourir : ses voyages lui avaient appris qu’il n’y avait aucune différence entre lui et la création d’al-Musawwir : il n’était rien, et ainsi, il était tout. Sans surprise, la princesse Shahnaz l’attaqua dès qu’il fit un pas dans le palais. Elle déchaîna sa sorcellerie sur lui ; Khalil posa son bâton et laissa l’énergie magique l’annihiler. Alors que son corps se consumait, un simurgh apparut dans le brasier et s’envola.

Durant toutes ces années, ses disciples avaient produit un ensemble impressionnant d’illustrations, d’histoires et de concepts religieux qui devinrent les bases de l’Al-dīn après sa mort.

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