Journal de Tanorivel : le combat contre le Drac
Nellwindel semble s'enfoncer dans le sol. Elle tire une flèche enflammée sur le dragon avant de se mettre difficilement à couvert, s'arrachant aux sables mouvants qui emprisonnent ses pieds.
Moi, Tanorivel, je lance mon sort d'image miroir. J'essaie de me cacher aussi, mais je reste cloué sur place à cause de ce maudit sable qui m'aspire.
Le Drac se déplace et souffle sur moi et Nellwindel. Cela aura presque raison de moi mais mon amie Elfe Noire s'en sort mieux. Elle ne réalise pas que les meilleurs sont ceux qui meurent jeunes, les bardes Jimi Hendriss et Kurt Gobhaine, le poête Jim Cor-Qui-Sonne.
Mais mon heure n'est pas venue. Nous parvenons à défaire le Drac et je continuerais à vivre pour mon public.
Nous trouvons de nombreux trésors quand le fantôme d'un homme très grand, au moins deux mètres vient nous trouver. Il nous dit être le fantôme de Bran. Et qu'il n'a jamais été Paladin. J'entend le coeur de Tristan résonner comme un tambour dans sa poitrine. Il est rouge comme une pivoine. C'est qu'il est plus émotif que je le pensais. La prochaine fois que je dois négocier avec lui je prendrais cette apparence et je me moquerais de lui lui en entendant ses petits pets de nervosité sortir de son derrière. Enfin bref, Bran dit qu'il n'était pas Paladin, mais qu'il n'aimait pas le dragon, alors il s'est battu contre lui et l'a vaincu. Depuis il est son gardien et l'affronte continuellement. Il nous a choisis pour le remplacer.
Nous sortons et nous séparons de Rémisielle qui se libère de la malédiction grâce à un objet qu'elle avait emporté. Et nous avons l'air d'une bande d'andouille à répondre au gens par des signes de têtes ou de mains.
Sur le retour, une vieille dame que nous avions croisée à l'allée nous interpelle pour nous abandonner, furieuse de ne rien comprendre quand nous lui répondons. Elle a dû passer toute sa vie à se disputer avec les autres, alors quand elle ne comprend pas quelque chose, pour elle, c'est une insulte à laquelle il n'y a rien à répondre. Pire que tout. Pour elle. Rigolo pour nous.
Ensuite une petite fille vient trouver Tristan qui lui répond par geste. Elle nous invite ensuite à manger et à dormir. Nous acceptons et pouvons récupérer avant notre arrivée en ville.
Nous prenons le bateau jusqu'aux portes de Brenhaven et entrons par les sous-terrains jusqu'à l'Église de la flamme. Nous cachons armes objets magiques dans la crypte de sainte Étermille.
Une fois à l'auberge Klaus veut prendre de mes nouvelles et je lui demande d'attendre un instant que je me sois entretenu avec Oriene au sujet de notre malédiction. Je croise Birgit du regard mais je n'ose pas aller lui parler dans cet état. Notre bel amour mis à bas par une magie démoniaque. La vie n'est donc que douleur et désespoir. Avec l'ambassadrice passe plusieurs heures à enrichir son vocabulaire homme-serpent avant de me demander de prendre congé. Elle n'a pas réalisé que nous étions condamnés à vivre sans que la moindre de nos paroles soit comprise par les nôtres. Elle nous dit qu'il faudra remettre les objets maudits aux aerindels...la couronnes, les joyaux, tout cet argent qui m'aurait permis de me concentrer sur ma poésie et ouvrir les yeux des gens et de Birgit sur le véritable Amour...je suis un artiste maudit, comme les plus grands et mon talent n'a d'égal que ma douleur.
Le lendemain nous sommes soignés par les aerindels, et également bien moins riches.
Tristan investit dans l'église de la flamme, il fait apparaitre Bran devant Alasaril, le Margrave, le prévot et les autres dignitaires de la ville pour faire de la publicité à son projet ecclésiastique. Il est accueilli avec enthousiasme. Ce cher Tristan devrait trouver une femme et lui faire des enfants. Il pourra après leur expliquer la discipline et le bien et le mal. Quoi que...Non, si ils sont trop jeunes, ils pourraient y croire pour de vrais. Bref, Tristan obtient le soutien des dignitaires de la ville. Il apprend aussi que le margrave se croit maudit, cela aurait un lien avec la nourriture.
Quant à moi je vais faire fabriquer une cape de déplacement chez le mage de la tour des lanterniers avec une peau qui servait de tapis que nous avons trouvée dans l'antre du dragon. Avec ça mes fans n'auront même plus la possibilité de touché mon corps d'artiste tant je serai insaisissable...Si je ne meurs pas jeune au combat, je pourrais mourir jeune d'Amour pour la poésie ou pour Birgit.