GM : Unknown
Participants :
Narli, Orisha et Farah enquêtent sur un Hospice d'Eau-Vive où les patients sont systématiquement empêchés de recevoir des visites. Ils découvrent que l'Hospice a été racheté il y a quelques mois par Terzen et que de mystérieuses gamines démoniaques torturent les patients. Les Héros libèrent les prisonniers, dont Iorund Hreidarsson, un résistant célèbre, mais des créatures démoniaques s'échappent.
Salut les jeunes ! J’m’appelle Narli. Narli Bervalier, pour vous servir. Je vous sers un coup ? Je suis arrivé à Eau-Vive y a pas longtemps. Deux semaines de route avec Orisha. Oui, la grande orque, là. Nan, tremblez pas, elle aboie mais elle mord pas. C’est Lucia Veloron et Nawaar al-Badie, du Promontoire de Baden, qui nous ont envoyé en renfort au Manoir de Terzen. Enfin, surtout Orisha, hein. Moi j’suis là pour la cuisine.
Vous gardez ça pour vous, mais j’trouve notre cellule pas très organisée. Enfin, ça viendra avec le temps. Sauf si on meurt tous avant, évidemment.
On avait à peine débarqué au manoir et rencontré Farah al-Hashim qu’un type a débarqué au manoir. Un vieux, genre alcoolique. Watred, qu’il s’appelle. Comme il avait une tête à pas sucer que d’la glace, je lui ai rincé le gosier pour qu’il arrête de gueuler qu’il voulait les cinq pièces d’argent promises par Terzen pour sa semaine de boulot. Il a craché son histoire. Depuis quelques semaines, lui et deux autres bossent à l’Hospice d'Eau-Morte, racheté par Illuri Terzen. Ils ont remplacé le personnel hospitalier et doivent empêcher les visites de proches, quitte à raconter que le patient est mort. Ce qui est presque tout le temps vrai, vu qu’y a plus personne pour les soigner.
Avec Farah et Orisha, on a trouvé ça louche. D’autant que Farah était déjà allée frapper à la porte de l’hospice, pour y rencontrer un ancien résistant, copain de Lucia et Nawaar, un Dorn nommé Iorund Hreidarsson.
Ni une ni deux, on a généreusement payé Watred, en plus du demi-tonneau de bière qu’il avait sifflé, et on l’a accompagné sur son lieu de travail, officiellement pour payer ses collègues. Il a tenu bon jusqu’à la porte et s’est endormi dans la rue. Moi j’dis, quand on tient pas l’alcool, faut pas autant boire. C’est gâché.
Ses deux collègues étaient là. Deux humains, un laideron nommé Gherrion, ça rime, et une borgne appelée Darwana, ça rime pas. Ah bah si, là ça rime. On les a un peu embrouillés pour qu’ils nous expliquent ce qu’ils foutent ici, parce qu’ils ne s’intéressaient qu’à leur paye en retard. On a mis ça sur le dos de Watred, ça lui apprendra à trop picoler. Et puis, z’avaient qu’à pas être aussi intéressés par l’argent. Le monde irait mieux si les gens pensaient à autre chose qu’au fric, c’est moi qui vous l’dis !
En gros, ils amenaient les patients dans le réfectoire à certaines heures fixes, enfin, ceux en état de manger. Le reste du temps, ils restaient là à rien faire, surtout pas le ménage, au prétexte que les hurlements des patients seraient désagréables. J’essaie de pas me la jouer vieux ronchon, mais y a quand même des jeunes qui voudraient être payés sans faire le moindre effort !
Bref, on est allés visiter les chambres, et là on a découvert le fond du problème : y avait des gamines démoniaques (Unknown), avec des sourires dentus jusqu’aux oreilles, qui bouffaient les patients. J’sais pas si c’est Terzen qui les a invités ou quoi, mais il a laissé un beau merdier derrière lui, ce mystérieux résistant disparu.
Les copines se sont bagarrées, et Farah a même réussi à dessouder une des gamines. On aurait dit une héroïne des légendes anciennes. La grande Card Naje ressuscitée ! Et elle est ressortie en traînant un vieux tout décati. Apparemment dans sa chambre y avait sa fille qui lui faisait la lecture, mais je l’ai pas vue, alors j’peux pas vous en dire plus.
Orisha a vaillamment combattu, mais j’l’ai pas trouvée si impressionnante, pour une ex-légionnaire. Peut-être qu’elle était cuistot, ou un autre truc militaire subalterne. J’lui jette pas la pierre, j’avais bien trop la trouille pour m’approcher des deux gamines horribles. Mais j’suis pas resté inactif ! J’ai convaincu Guerrion et Darwana de se comporter en héros, et ils l’ont fait ! Pauvre Guerrion, son héroïsme lui aura coûté la vie. Et Darwana a été d’autant plus héroïque qu’elle est partie sans même réclamer la récompense que j’avais promise. Tiens, on va boire un coup à sa santé !
Au final, on s’en est sortis vivants tous les trois, et même quatre avec le vieux Iorund. Enfin, aussi vivant que quand on l’a trouvé, quoi. Depuis on essaie de le requinquer, mais il cause pas beaucoup.
Orisha faisait la gueule, d’après elle on aurait libéré une horde de démons en ville. J’ai rien vu et Farah non plus, on s’en occupera quand on pourra. À titre de précautions, j’ai consulté des marins sur les quais, des p’tits jeunes d’à peine soixante ans. Ils m’ont annoncé une journée pluvieuse trois jours plus tard, alors je suis revenu la nuit d’avant la pluie, pour foutre le feu à l’hospice. Avec l’ondée du matin, ça a éteint le feu avant que les maisons d’à côté crament aussi. L’important, c’est la méthode, comme j’dis toujours.
En parlant de méthode, celle d’Orisha est pas banale : après l’incendie, elle est venue découper une main sur un corps carbonisé. J’veux pas paraître méfiant, mais je serais vous j’éviterais ses plats en cuisine dans les jours qui viennent…