Olivia naît et grandit dans une famille mafieuse de New York. Sa mère, héritère d’une lignée mineure des Giovanni, s’est mariée très jeune à Lorenzo, un beau garçon promis à un bel avenir au sein de la mafia new-yorkaise. Mais après son mariage, Lorenzo n’a plus jamais fait ses preuves et a toujours pataugé dans les échelons inférieurs. Coureur de jupon, voyou sans envergure, bon ami prêt à écoper de petites peines de prison pour sauver ses camarades… il a toujours été pour Olivia un objet de dégoût, contrairement à sa mère, Livia, qu’elle idolâtre comme un modèle de vertu et de piété familiale.
Olivia grandit en haïssant son père, absent et macho, qui n’hésite pas à rabaisser sa fille et sa femme quand elles viennent lui rendre visite au parloir. Elle comprend vite qu’il n’y a pas d’amour entre ses parents. C’est pour cette raison qu’elle chérit d’autant plus sa petite sœur, Nina, de dix ans sa cadette, son « petit miracle ». Protéger Nina est une des raisons de vivre d’Olivia : elle veut à tout prix lui éviter une vie maheureuse et souhaite la préserver de tout ce qui touche de trop près à la mafia.
N’ayant jamais su se taire ni se conformer à ce qu’on attendait d’elle en tant que fille, Olivia est le garçon manqué de sa famille et de son quartier, ce qui lui vaut autant de respect que de mépris. À l’adolescence, elle trempe dans la petite délinquance avec les garçons les moins recommandables de son école. À l’occasion, elle démontre ses qualités de leader en unissant les garçons de diverses bandes sur quelques coups bien sentis. Coup par coup, elle se rapproche petit à petit de la mafia. Sa réputation s’étend et on l’appelle « ragazzaccio », le mauvais garçon.
Ses qualités la font remarquer par Donatello Giovanni, qui s’entiche d’elle et pressent qu’elle pourrait être utile au clan. Étreinte malgré l’avis de la majorité, Olivia doit maintenant évoluer dans un milieu où sa position n’est pas garantie et où le moindre faux-pas peut être fatal.
Olivia serait peut-être encore dans une position confortable si l’Irlandais avec lequel elle devait négocier des territoires n’avait pas fait la blague grasse de trop et ne l’avait pas poussée à ruiner le deal crucial qui devait se faire entre les deux mafias.
Maintenant, elle va devoir se racheter.
À Chicago.
La poisse.